MALISSIA # 8 (1982)

Dans un billet daté de fin juin, à propos du film Malefices Pornos, j'évoquais rapidement ces petits photo-romans qu'André Guerber édita entre 1980 et 1984 : Satanika, Cinelove, Cinérotika et Malissia.
4 publications différentes, toutes en petit-format noir & blanc et dont les intrigues (souvent étalées en plusieurs parties) mélangeaient allégrement sado-masochisme de pacotille, fétichisme à la papa, fantastique crapoteux et faits divers façon Nouveau Détective.
On y trouvait des zombies, des bossus, des savants, des sectateurs, des illuminés et des assassins. Tous aussi fous que lubriques.
Bref, le bonheur absolu.

Et donc, pour ceuzes et celles qui n'ont jamais vu de leur vie un de ces petits bijoux de mauvais genre et de mauvais goût, voici un petit extrait du numéro 8 de Malissia, 4eme trimestre 1982.
Titre de l'épisode : Le Maitre Diabolique !
Que rajouter de plus ? C'est encore une histoire farfelue, encore une histoire de secte et notre homme sait assurément comment un gentleman doit se comporter avec la gente féminine. "Allez... à quatre pattes, chienne ! "
Le "GOD" au chatterton sur sa toge blanche est tout aussi imparable.
Je n'oublierai pas non plus cette case qui, quelques pages plus loin, réussi l'exploit de concentrer en si peu d'espace - 8 cm de hauteur, 12 de largeur - un maximum de plaisir intellectualo-déviant :
La trogne, le regard, le monologue impérissable. J'y perçois même le rire démoniaque qui doit déjà se répercuter, en silencieux, dans sa caboche de fou furieux.
La classe.

9 commentaires:

Zaïtchick a dit…

Tout simplement fa-bu-leux !
Le maître va-t-il conquérir le monde à l'aide de son martinet et de sa horde de une soumise ?
Et pourquoi manque-t-il un "E" à GOD ?

ROBO32.EXE a dit…

Mais pourquoi un "E" à "GOD" ? Que je sache, Dieu, ça s'écrit "DIEU" et pas "DIEUE", non ?
(bon, OK, elle est vraiment vraiment très très naze mais, bon, là, je suis pas en super forme alors faut m'excuser...)

Et je vais pas raconter la suite de l'histoire mais on peut en lire deux cases supplémentaires ici :
http://muller-fokker.blogspot.com/2009/09/doux-dingue-super.html
Et j'en posterai probablement quelques unes en plus d'ici quelques mois
(j'aimerai bien, d'ici là, trouver la seconde partie de cette histoire...)

Anonyme a dit…

Je suis un peu déçu par la dernière photo, parce que derrière son masque, je pensais reconnaitre le cher Dominique Zardi!
Ben non!

ROBO32.EXE a dit…

En effet, comme vous dites, il y a une certaine ressemblance :)

tubbytoast a dit…

Un certain André Guerber édite aujourd'hui une revue (actuellement en kiosque) appelé "Sciences Occultes". Troublant, non ?

ROBO32.EXE a dit…

Eh oui, ce bon vieux filou d'André édite toujours des revues, principalement autours des thématiques occultes, avec une petite dose de vampirisme, de fin du monde et de franc-maçonisme !

Crisbir a dit…

Ah les Malissia, quel plaisir. On y retrouve plein d'acteurs du porno. Le maître God n'est autre que Sandro Lobus, hardeur d'origine italienne, parfois aux génériques de certains James H. Lewis sous le nom de "Sandro Hiroshima". Vu dans plusieurs Payet de la période. Mais êtes-vous certains que les Malissia aient été édités par ce cher Guerber? En fin de volume, il n'y a que des pages de pub pour la EDITORA de Gérard Cottreau, qui éditait plein de roman photos porno et de BD de gare. La "S.P.S." serait donc vraisemblablement un label de Cottreau, non?

ROBO32.EXE a dit…

Merci monsieur Bier pour le nom de cet acteur. Encore une fois, vous nous en bouchez un coin ;-)

Sinon, concernant Editora et André Guerber, je ne suis certain de rien. J'ai posé la question sur un forum spécialisé en publications populaires... on verra ce que ça donnera...
En attendant, S.P.S et Editora / Edilau sont en effet des labels G. Cottreau mais certaines de leurs publications furent ré-utilisées par André Guerber (ou inversement).
Il faudrait aussi que je retrouve ça, mais j'ai quelques photo-romans à la Satanika (ou était-ce Satanika ?) dans lesquels figure le nom de Guerber comme "responsable d'édition."
Enfin, bref : Cottreau, je pensais qu'il s'agissait d'une sorte d'assistant ou d'associé - même chose pour Luce Kaci aux éditions du Bois de Boulogne, M. Lamy chez SICI, Eric Verdier chez Belle France, G. Laumain chez Edigraf, etc etc.
Mais peut être ai-je tort sur toute la ligne...

Loub a dit…

J'adore ce genre d'info : apprendre le blaze des stars de photoromans ... Je possède une bonne pile de Guerber/Cottreau qui ne demande qu'à être identifiée... avis aux amateurs ... et merci au mullerfokker !