tag:blogger.com,1999:blog-91876758373016640532024-03-05T09:59:57.023+00:00THE MÜLLER-FOKKER PULPBOT EFFECTPULP/MUTANT/POST/MODERNEROBO32.EXEhttp://www.blogger.com/profile/11088040814541050273noreply@blogger.comBlogger438125truetag:blogger.com,1999:blog-9187675837301664053.post-14596536373883147362015-07-21T14:47:00.001+01:002015-07-22T00:12:37.223+01:00ON FERME !<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 1;">
<blockquote class="tr_bq">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-size: large;">Parce
qu'il faut parfois changer de crèmerie, parce que Blogger nous casse
les bombecs avec ses mails de "modification du règlement
relatif au contenu", parce que l'on a pas envie de censurer le
contenu pour faire plaisir à des abrutis et des robots, parce que la
routine est émolliente, qu'il faut se secouer les puces et repenser
la formule, parce que j'en avais tout simplement marre d'être là,
avec sept années d'archives derrière moi, dont certaines
incomplètes (par la faute du signalement d'images compromettantes
sur picasa) et une visibilité sur le net quasi-nulle (la faute à la
page introductive d'avertissement sur le contenu), bref, parce que
j'y pensais depuis un bon moment déjà, que j'ai pris mon temps mais
que, voilà, c'est fait : le Müller-Fokker s'arrache et roule
désormais en solo, avec son propre nom de domaine et tout le
saint-frusquin. Adieu blogger, tu peux crever. Et bonjour la liberté
à 30 euros l'année (cette blague !) </span></span></span><br />
<blockquote class="tr_bq">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: x-large;"><a href="http://muller-fokker.fr/blog/"><b>Bonjour Müller-Fokker !</b></a></span></span></blockquote>
</blockquote>
</div>
ROBO32.EXEhttp://www.blogger.com/profile/11088040814541050273noreply@blogger.com7tag:blogger.com,1999:blog-9187675837301664053.post-3249094376995870282015-02-23T10:26:00.000+00:002015-02-23T10:34:08.673+00:00REICH TRANQUILLE, ADOLFETTE<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgJOlRwdd9F7CPwrEV04tQhdFuSfmTBH3TFmaYjVBJwJpVKzAZOOE75k9ub__RuK7WfnkeiC6Fvq058n_x_VxFxZlbM7T4ZibOPuXHCqwCY-B8SaGO5-S5nerKpESfz5KxpOvknbZ5X1fU/s1600/les3viragos.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgJOlRwdd9F7CPwrEV04tQhdFuSfmTBH3TFmaYjVBJwJpVKzAZOOE75k9ub__RuK7WfnkeiC6Fvq058n_x_VxFxZlbM7T4ZibOPuXHCqwCY-B8SaGO5-S5nerKpESfz5KxpOvknbZ5X1fU/s1600/les3viragos.jpg" height="320" width="205" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">
<b>LES TROIS VIRAGOS, CERTIGNY & DE WARGNY</b><br />
LE DINOSAURE # 1, 1965<br />
<br />
<b>Dans quelles eaux nage-t-on ?</b> Avec aux commandes de cette drôle d'affaire deux agités du carafon comme Henry Certigny et Guy de Wargny, difficile de le dire. Difficile surtout de s'avancer sans zigzaguer. Encore un de ces carrefours biscornus de la littérature populaire. Plusieurs genres se croisent, improbables, incertains, et aboutissent à une jolie petite impasse fleurie.<br />
Pour définir la chose rapidement et sans prise de risque, causons donc de ces Viragos comme d'un exercice de cabriole dans le registre déjà bien compliqué de l'espionnage burlesque, piano bastringue et tout le toutime.<br />
<b>Surlignons aussi au feutre gras</b>, puisque nous en sommes réduit à ça,<b> qu'il y a du Wodehouse là-dessous</b>, mais du Wodehouse qui négligerait de s’appesantir sur les causes de ses effets, de se plier à quelques convenances narratives élémentaires et, du même coup, laisserait sur le bas coté une bonne part de son sens loufoque – comme lettre morte pour les lecteurs pressés, les pointilleux du registre millimétré, les passionnés du tamponable et de l'étiquetable à vue.<br />
Car introduire un personnage, c'est lui donner une certaine assise, un statut aisément admissible et, là, assurément, Conrad de Viandem, héros en titre du bouquin, se dresse fièrement à côté de ses pompes. À la fois aristocrate et majordome, d'une pierre d'un coup. Disons : noble à tout faire. Voila pour l'aspect primitivement Wodehousien de la chose. Et puis, en complément du curriculum, espion à la manque, grand séducteur un peu niais et représentant improvisé pour le magnat américain de la brosse à dents anti-carrie. Ça peut sembler compliqué, mais non, rien de rien, tout va bien.
</span></span>
<br />
<blockquote>
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; font-size: large;"><b>« alors qu'il vivait si tranquillement à Chicago, en parasite délicat, quelle fâcheuse idée l'avait donc jeté dans l'aventure ! »</b></span></blockquote>
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">
<b>On passera sur la fâcheuse idée, la quête et les motivations de Conrad.</b> Tout cela, finalement, n'a que peu d'importance. Le décorum perverti, par contre, occupe toute notre attention. C'est celui des romans d'espionnage et d'aventures à l'ancienne, personnifiés par Leopold Biske, compagnon de route de Conrad, espion juif, « Rouletabille israélien. »<br /> La formule est étonnante, à une époque et pour un genre ayant substitué aux drôles de héros feuilletonesques du début du siècle les froids surhommes de l'age atomique, elle illustre pourtant à la perfection le pied de nez qu’exécutent ces Viragos. Au diable la modernité ! On est ici plus près d'un <a href="http://muller-fokker.blogspot.fr/search/label/%5BAUTEUR%5D%20HJ%20MAGOG" target="_blank">Henri Jeanne Magog</a> que du Fleuve Noir Espionnage.<br />
De Magog, on retrouve d'ailleurs cette même structure en trois parts pas franchement égales qu'employaient ses récits Détective Charleval publiés à la fin des années 30 chez l'éditeur R. Simon, collection Allo Police... si tu vois ce dont je cause – dans le cas contraire, pas grave, faisons comme si de rien n'était et sautons une ligne.<br />
<b>Car j'ai gardé le meilleur pour la fin.</b> Forcement. Ces trois viragos, sur lesquelles le hasard fait régulièrement tomber Conrad et Leopold, ces trois grosses matrones mangeuses d'épinards, aux buts pour le moins flous mais assurément sinistres et dont la meneuse n'est autre ...qu'Adolf Hitler... « <i>le tyran qui avait fait trembler l'univers, métamorphosé d'un coup de scalpel en virago !</i> » ...Adolf Hitler, devenu femme, rebaptisé Fraü Müller et reconverti en « <i>directrice d'une manufacture de broderie.</i> »<br />
Où cela peut-il bien nous mener ? <b>Je n'en ai pas la moindre idée.</b> Il faudrait peut être se procurer les deux volumes qui poursuivent et concluent cette trilogie pas triste – Le Tango des Viragos et Les Viragos Plastronnent, pour référence – mais la marchandise n'est pas du genre à se laisser aisément capturer... à moins d'accepter les tarifs abusifs qu'avancent certains bouquinistes en ligne. Quant à crier à l'escroquerie, c'est à vos risques et périls. Conrad tient rigoureusement les comptes de ses efforts et ne mégote pas avec les dépenses.<br /> <b>Voyez vous-même :</b>
</span></span><br />
<blockquote>
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: small;"><b>« j'ai été injurié, giflé, roué de coups, ligotés, baîlloné, drogué, revolverisé, bombardé, vitriolé, charcuté, asphyxié, précipité dans une oubliette, et vous osez prétendre que vous n'en avez pas eu pour votre argent... Ah ! tenez, je préfère m'en aller. »</b></span></span></span></blockquote>
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">
</span></span></div>
ROBO32.EXEhttp://www.blogger.com/profile/11088040814541050273noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9187675837301664053.post-88014778480939089542014-09-30T09:20:00.004+01:002014-09-30T09:42:54.191+01:00À LA MASSE SONT LES VERITABLES HÉROS<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiVf5Mq2NEsQdWJ31yAnmlJZlMo0Ce1dpaGMf0w558w8CWbBezbzkCzIVtmHl8Q3BRPfiVEOchw-xhYwFHkMgtKOZHtZgGn-t9ITpqpX2TkN_BRhV-iF1ToLImAPnsViivNTev1Axa5kaw/s1600/LAFORTERESSE.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiVf5Mq2NEsQdWJ31yAnmlJZlMo0Ce1dpaGMf0w558w8CWbBezbzkCzIVtmHl8Q3BRPfiVEOchw-xhYwFHkMgtKOZHtZgGn-t9ITpqpX2TkN_BRhV-iF1ToLImAPnsViivNTev1Axa5kaw/s1600/LAFORTERESSE.jpg" height="320" width="196" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>
LA FORTERESSE, MORGON</b><br />
ALBIN MICHEL / ESPIONNAGE # 12, 1965<br />
<br />
« <i>Je ne sais pas quelle mouche a piqué ce gang de bourgeois réactionnaires qui viennent troubler notre tranquillité... </i>» s'interroge, en page 187, un espion de la chine maoïste.</span></span> <span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">En réalité, le gang de bourgeois réactionnaires est un groupuscule d'agents secrets occidentaux : </span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">l'Organisation d'Anti-Subversion.</span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>Anagrammé, ça donne O.A.S. et c'est normal.</b> Le bouquin, écrit à quatre mains, est l’œuvre de deux fameux Hussards, Jacques Laurent et Roland Laudenbach. </span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Deux acharnés de l'Algérie Française sacrement remontés contre Mongénéral. </span></span><br />
<span style="font-size: small;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Le premier avait sorti, l'année d'avant, le brulot Mauriac sous de Gaulle et le second édita, entre autres joyeusetés, les deux tomes du Testament d'un Européen signé du para <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_de_Brem" target="_blank">Jean de Brem</a>, l'un des livres de chevet du très droitiste </span><a href="http://muller-fokker.blogspot.fr/search/label/%5BSERIE%5D%20LE%20JUDOKA" style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;" target="_blank">Judoka d'Ernie Clerk</a><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">.</span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">
D'ailleurs, tout comme le Judoka, notre héros est lui aussi <b>un bourgeois réactionnaire militarisé</b>, une espèce de Roger Nimier revu et corrigé à la sauce James Bond : John Béryl de son petit nom – Béryl avec un "é" comme au bon vieux temps de ces polars swing usinés par de faux amerloques. </span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Membre de cette O.A.S. internationaliste – 275 agents de par le monde – et crypto-fasciste intraitable sur les questions de politique et d'honneur, Béryl n'a rien du petit rigolo. Du coup, lorsqu'il découvre que l'Organisation d'Anti-Subversion est infiltrée par quelques traîtres à la solde de la Chine maoïste,<b> il s'en va à la chasse au renégat.</b></span></span><br />
</span></span>
<blockquote class="tr_bq">
<span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; font-size: x-large;"><b>
« <i>Il n'aimait pas le risque pour le risque. Il aimait l'efficacité, il aimait gagner. </i>»</b></span></span></span></blockquote>
<span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>
Pour les bridés et leurs alliés-félons, c'est fichu.</b> Béryl est un pur – « <i>Jusqu'au bout, il croira au retournement de l'Histoire en faveur de ses conceptions de l'Histoire. </i>» Tandis que les jaunes, eux, ne croient en rien, ni en l'Homme, ni en la Liberté.</span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Pire, un sentiment sublime, un sentiment essentiel, le plus beau d'entre tous les sentiments, le sentiment qui fait chanter les petits oiseaux, briller le soleil dans le bleu du ciel et vendre ces foutus bouquins pour gonzesses avec en couverture des hidalgos musculeux et dépoitraillés qui embrassent des greluches blondes comme les blés, ce sentiment-là leur est entièrement étranger :<b> L'AMOUR.</b> « <i>En Chine, l'amour n'existe pas</i> » écrivent les auteurs. «<i> Il n'y a pas de mot pour traduire ce verbe occidental : aimer. </i>»<br />
Laurent et Laudenbach ne pouvaient pas savoir, on leur pardonne, <a href="https://www.youtube.com/watch?v=MOfdJ8ZcLJc" target="_blank">Evariste n'avait pas encore chanté</a> <b>« Woo âi nee, c'est ainsi qu'en Chine on se dit / je vous aime, té quiéro, I love you baby. »</b><br />
Par contre, nos deux zozos auraient peut être pû s'en abstenir, de l'écrire, ce roman d'espionnage se voulant opération commando à la façon des récits d'Ernie Clerk mais se retrouvant finalement nippé en polar ringard (courses poursuites entre bandes rivales, interrogatoires musclés et bagarres dans un lupanar inclus) totalement boiteux et foncièrement débile. Laurent en serait resté à ce 18e siècle de pacotille qu'il restituait avec succès dans sa saga populo-monarchiste Caroline Chérie, Laudenbach à son boulot d'éditeur éclairé à la Table Ronde <b>et les vaches auraient été bien gardées.</b><br />
Non, vraiment, je ne sais pas quelle mouche a piqué notre duo d'écrivains réactionnaires venus troubler ma quiétude de lecteur à la gomme...</span></span></span></span></span></div>ROBO32.EXEhttp://www.blogger.com/profile/11088040814541050273noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-9187675837301664053.post-3088457548079563182014-09-08T14:50:00.000+01:002014-09-08T19:53:40.753+01:00DANS LA FAILLE<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiTR0-I6d1DCnhdQx4tAbflwlKf4-8L1iViFskGO2_THUvo2SfxnzK9-ltUXScAcM8AW8tPDsz6aKQHioCbhmGKxHHN9obqDLlU9XVyH99VJZAW6IhbK0sPNPCtzuZ2lmfoHGE5059bg-c/s1600/KAA_EPLCP.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: justify;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiTR0-I6d1DCnhdQx4tAbflwlKf4-8L1iViFskGO2_THUvo2SfxnzK9-ltUXScAcM8AW8tPDsz6aKQHioCbhmGKxHHN9obqDLlU9XVyH99VJZAW6IhbK0sPNPCtzuZ2lmfoHGE5059bg-c/s1600/KAA_EPLCP.jpg" height="320" width="190" /></span></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>ET PUIS LES CHIENS PARLAIENT..., KÂÂ</b></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">FLEUVE NOIR / SF MYSTERE, 1998</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>Comme bouquin, c'est plutôt furieux. </b>Ou dément. Difficile de choisir entre ces deux adjectifs que Pascal Marignac, dit Kââ, dit Corsélien, dit Béhémoth, affectionnait particulièrement. Affirmons donc que la chose est, comme à son habitude, furieusement démente et démentiellement furieuse – la surenchère adverboadjectivesque (tu permets ?) étant également l'une des marques de fabrique de cet auteur aussi inclassable que ses intrigues qui sinuent entre zones sombres et monts hallucinés,<b> puis s'insinuent là, en plein dans la faille.</b></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Pour ce roman, écrit en 1995 et probablement destiné à paraître dans la collec' Aventures & Mystères du Fleuve Noir (mais finalement publié 3 années plus tard dans la remplaçante d'Anticipation), un étudiant en psycho-physiologie animale se retrouve <b>avec une île paumée dans l'océan pacifique en guise d'héritage</b> - occurrence pour le moins inattendue et franchement saugrenue.<br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><a href="http://muller-fokker.blogspot.fr/2011/05/ils-avancaient-vers-la-lumiere.html" target="_blank">Marignac bâtissant ses romans sur un même schéma</a> (déni - pulsion - fascination), notre héros traîne ainsi ses guêtres sous une mince pluie bretonne (on pense alors au cadre à demi-fou du <a href="http://muller-fokker.blogspot.fr/2008/08/concision-dlire-et-pieuvres-gantes.html" target="_blank">Voyage au bout du jour</a>), vomi minablement quelques uns de ses repas (la faute à une consommation excessive de vin blanc), <b>se fait pourchasser par une bande de malades mentaux misanthropes </b>(cauchemardesque chapitre 3) et confesse régulièrement ne pas comprendre grand chose à ce qui lui arrive.<br /><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">« Pfouhh. Quel fatras, non mais quel fatras, vraiment » nous avoue-t-il en page 40. Puis, un peu plus loin : <b>« J'étais embarqué dans une franche histoire de cinglés complets. »</b></span></span></span></span></span></span>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Finalement, il s'y rend, sur son île, tente d'en éclaircir le mystère. Surtout, il y rejoue Robinson Crusoé avec, dans les pattes, un Vendredi d'occasion.<br /><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Pour Marignac, intervient alors l'opportunité de déballer <b>tout un arsenal à fictions tordues.</b> Gaz sarin, vestiges de guerre (dont un porte avion échoué sur une plage), secte d'allumés vénérant le Soleil Noir, expérimentations animales (dinguerie totale à laquelle le titre du bouquin nous préparait déjà : des chiens qui causent avec un "accent canidé") et un colonel de l'Armée Impériale Japonaise n'ayant jamais capitulé, à la manière d'<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Hir%C5%8D_Onoda" target="_blank">Hiro Onoda</a>.<br /><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Là réside une des grandes forces de l'auteur : nous rendre sympathique un vieux salaud – notre colonel ayant, de son propre aveux, participé au Viol de Nankin – « Oui, j'en étais. J'en étais. Vilaine période, voyez-vous ? » <b>On voit.</b> On voit aussi Marignac – encore, toujours – nous refaire le coup, avec son savoir-faire coutumier, de cette « horreur calme, douce et endormie » qu'est la réalité, de la folie engendrant d'inextinguibles rires et de nébuleuses motivations et du tandem de flegmatiques sociopathes montant un siège dans l'attente d'implacables et forts sinistres adversaires. Ça fonctionne, encore, toujours. C'était son ultime roman. Il ne démérite pas, bien au contraire. Je me répète une dernière fois, <b>tout cela est furieusement dément, démentiellement furieux</b>, et dans le genre, non, on n'a pas fait mieux.</span></div></div>ROBO32.EXEhttp://www.blogger.com/profile/11088040814541050273noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-9187675837301664053.post-878378168945348872014-05-08T13:33:00.001+01:002014-05-08T13:46:30.312+01:00LA MÉTHODE NIAKOUÉ<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhaOI9t5-cPt55t4UP4QNnUh1QyZZfVNC_y8GXxfOjE0o3OauhBjYUZcruF8Aj-ftJu2Rj7AVxIxp43U18WLjSmmbU3-6-nj18CNs6OyBM5BjNJt-RK_Qn7FsY11s7rpcjn5MYzx7X0Dxs/s1600/NIAKOUE.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhaOI9t5-cPt55t4UP4QNnUh1QyZZfVNC_y8GXxfOjE0o3OauhBjYUZcruF8Aj-ftJu2Rj7AVxIxp43U18WLjSmmbU3-6-nj18CNs6OyBM5BjNJt-RK_Qn7FsY11s7rpcjn5MYzx7X0Dxs/s1600/NIAKOUE.jpg" height="320" width="203" /></a></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><b>
LE NIAKOUÉ EST AMOUREUX, L. DE LA HATTAIS,</b>
COLLECTION ALLO POLICE / S.E.G., 1958</span></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">
<br />On l'a lu à de nombreuses reprises,
c'en est quasiment devenu une idée reçue, fermement ancrée dans
nos esprits débauchés par cette littérature des gogues dont le
Müller-Fokker s'est depuis longtemps fait le chantre purulent et
pourtant, <b>le chinois a beau être une créature aussi fourbe que ses
mœurs sont cruelles et ses coutumes mystérieuses, il n'en est pas
moins doué de sentiments. </b></span></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">
C'est en tout cas ce qu'affirme le
titre de ce court roman paru dans la cinquième série des Allo
Police de la S.E.G. et signé Louis de
la Hattais, alias Louis Fournel, admirable plumitif d'occasion,
grand collectionneur de pseudonymes miteux et prodigieux producteur
de salopaille populaire / policière / polissonne, bref, pour faire
vite, une espèce de James Hadley Chase au rabais<b> mais compensant
toutes ses déficiences littéraires par d'incroyables ressources en
terme d'imaginaire dévoyé.</b> </span></span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">La lecture de la revue Détective
(certainement combinée à une consommation excessive de liqueurs
anisées) ayant fait de beau ravages dans la binette de notre
rombier, on a ainsi pu s'esbaudir, chez lui, <b>des extravagantes
manigances criminelles d'une vamp vénale, souris d’hôtel le soir
et mondaine tropézienne le jour</b> (Pas d'oseille pour la souris, 1966,
signé Jerry Lewray), des mésaventures d'une journaliste
inconsciente égarée chez des cannibales africains amateurs de belles sauterelles
cuites à point (Jupons sur le gril, 1958, signé Louis de la
Hattais)<b>, des pratiques décadentes d'un producteur de cinoche
cinoque adepte de la torture de starlettes dans des caves
malodorantes</b> (Des souris dans le fromage, 1963, signé Jerry Lewray)
ou bien encore, diamant rutilant sur le diadème en toc que fut la
bibliographie de notre bonhomme, des extraordinaires exploits d'un
chien policier et de son maître agent de l'Interpol, avec une mention toute particulière pour la
fois où ils démantelèrent un réseau de traite des blanches monté
par un imprésario véreux et fournissant de la strip-twisteuse à
des émirs arabes lubrico-petroliers (<a href="http://muller-fokker.blogspot.fr/2011/02/tas-du-chien.html" target="_blank">Tu fumes, chéri ?</a>, 1963, signé
Louis Dors).
</span></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><b>
Cette fois-ci, ce sont de satanés bridés</b>,
moitié chinois moitié japonais, 100 % cintrés et dotés de leur fameux "sourire
comestiqué" (ne me demandez pas ce que cela signifie, je n'en
sais foutre rien) <b>qui kidnappent de jeunes femmes blondes</b> afin de les
sacrifier sur l'autel du temple souterrain de leur secte
niakouesque. </span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Usant du style incroyablement branlant de l'auteur, <b>une victime temoigne :</b></span></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<blockquote class="tr_bq">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">
"Ils disent que l'Empire du Soleil
Levant a toujours été un grand Empire et qu'il a été à l'origine
du progrès mondial. Ils disent que les blancs sont venus imposer
leur puissance, parce qu'eux autres étaient tombés en décadence
tandis que les blancs grandissaient en puissance. Ils disent aussi
que pour ramener les Dieux avec eux, il faut que les blancs payent de
leur sang. Ils disent que les sacrifices qu'ils offrent à l'Empire
du Soleil Levant sont de nature à ramener sur eux la protection des
Dieux et des Déesses. Alors, comme ces hommes qui sont très polis
en apparence ont une haine sournoise contre les blancs, ils disent
que pour ramener les Dieux avec eux il faut absolument humilier les
blancs et mutiler les blanches. Alors, comme ça doit leur paraître
plus commode de s'exciter sur les femmes blanches, ils doivent avoir
dans l'esprit qu'en me violant de la sorte, alors que je ne puis
absolument pas me défendre, ils ramènent sur eux la protection de
leur fameux Dieux !"</span></span></span></blockquote>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">
Y'a pas photo, question folklore, <b>
sont rudement doués, les jaunes !</b></span></span></span></div>ROBO32.EXEhttp://www.blogger.com/profile/11088040814541050273noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-9187675837301664053.post-11067590553653722312014-03-26T12:00:00.004+00:002014-03-26T17:24:45.850+00:00DÉZINGAGE À TOUS LES ÉTAGES !<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgpk1oxWw0Trjr0lM-1RVmBtWidGHVeqik9sOrrrJOHmbKJIEKiWnepC86A_XuzlugflVR7Uni69EPvwToz4yshC0eXz3QCEWxp5Hi0zgEPn-83zuJLSxkhYVstFk9dRh8lptiAI4pgLU/s1600/DRAGONVERT.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: justify;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgpk1oxWw0Trjr0lM-1RVmBtWidGHVeqik9sOrrrJOHmbKJIEKiWnepC86A_XuzlugflVR7Uni69EPvwToz4yshC0eXz3QCEWxp5Hi0zgEPn-83zuJLSxkhYVstFk9dRh8lptiAI4pgLU/s320/DRAGONVERT.jpg" /></span></span></span></a></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><b>LE DRAGON VERT, BOB ARNAL</b></span></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">LA FLAMME D'OR / BLACK-OUT # 18, 1953</span></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">"<i>Ça bardait, ça bardait !</i>" chantonnait Eddie Constantine à la fin d'un film au titre approximativement similaire – <a href="http://muller-fokker.blogspot.fr/search?q=%C3%A7a+va+barder" target="_blank">Ça va barder</a>, petit bijou du cinoche pour quartier ouvrier signé John Berry – et, de fait, à l'orée des fifties, <b>ça bardait aussi dur que ça cognait sec. </b></span></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Fini les fonds à déductions des commissaires Trucmuche et mam'zelles Chochotte. Le roman policier affichait plein pot son penchant pour <b>la castagne à gogo et le mitraillage à répétition. </b></span></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">"<i>Ça bardait, ça bardait ! Z'avez jamais vu un truc comme ça !</i>" Dézingage à tous les étages. Le polar swing – puisque tel était son petit nom – devait son appellation autant au style à la godille des pugilistes du dimanche qu'aux rugissements syncopés des big bands américains de la décennie passée.</span></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Bien entendu, sur la courte période qu'il occupa (à la louche, de 1949 à 1955), <b>tout ce chambard connu de franches variations qualitatives.</b> Et si la Série Noire à Duhamel nous offrit le nectar des dieux (d'Arrêtes ton char Ben Hur au Rififi chez les hommes, l'amateur de romance virile aura largement de quoi goder dur), les petites collections fauchées enfilèrent quant à elles les perlouzes contrefaites jusqu'à t'en dégoûter de la lecture à l'arrachée.</span></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Et pourtant, pourtant, dans le lot, en fouillant bien, se trouvent quelques navetons de haut vol qui possèdent cet entêtant fumé faisandé relevant du nanan nougatiné pour vicieux de la fiction ringardoche.</span></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><b>C'est par exemple le cas de ce Dragon Vert</b>, méfait littéraire commis par un certain Bob Arnal (inconnu de mes services) et cumulant toutes les tares possibles du récit de quat'sous – violence frivole et racisme ad-hoc – avec l'entrain d'un cocaïnomane hyperactif en pleine montée de neige. Le bidule démarre sur les chapeaux de roue et fait brûler la gomme sans discontinuer, 190 pages durant, <b>190 pages imprimées en caractères aussi gros que les ficelles employées.</b></span></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Chapitre premier. Le héros, Eric le rouge – ainsi surnommé because sa chevelure au ton cuivré – se réveille avec une gueule de bois carabinée lorsque, ding dong !, une pépée du tonnerre sonne à sa lourde. Il ouvre, s'exclame "<i>mâtin ! quel châssis !</i>" en zieutant la partie charnue de la nistonne mais n'a pas le temps de pousser les amabilités plus en avant car, surgissant de nulle part,<b> un niakoué à la face patibulaire kidnappe la belle.</b></span></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">S'en suivent alors, et dans la plus franche tradition du bouquin décérébré, des séries de courses-poursuites, de bastons et de fusillades à rendre fou n'importe quel existentialiste en goguette dans ces sombres parages. Aidé de Maud – une môme "<i>drôlement bath</i>" et qui manie le pétard comme une grande – Eric tente de récupérer Dominique – le blaze de la pouliche du début, référence obligatoire à <a href="http://aucarrefouretrange.blogspot.fr/2008/09/dominique-wilms.html?zx=e3731412db3aa0ab" target="_blank">la grande Dominique Wilms</a>. Pour ce faire, il doit s'attaquer au Dragon Vert, redoutable et tentaculaire organisation de jaunes dealers de drogue dirigée par un sournois antiquaire chinois et sa mousmée chouquette, vamp asiatique portant fume-cigarette en ambre et longue robe moulante, souple comme une liane et adepte des numéros de strips impromptus. Comme l'écrit l'auteur : <b>"<i>pas à dire, c'était une fille avec qui on aurait plaisir à passer quelques heures.</i>"</b></span></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Mais mollo sur le fantasme, les mecs. Ici, nulle place pour la pastiquette. Nos héros passent l'essentiel de leur temps à envoyer "<i>des pruneaux bien durs assaisonnés à la sauce browning</i>" en travers de la viande des canards laqués adverses tout en ponctuant leurs sanglants cartons de quelques punchlines retentissantes, type "<i>encore un chintoc qui ne mangera plus de riz !</i>"</span></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><b>C'est du rudimentaire, du frustre, de l'abattu à l'alimentaire,</b> façon môme double shot (mais sans la poésie ni la folie d'un George Maxwell) et si l'auteur massacre allègrement l'argomuche à papy – comme cette « foiridon » en lieu et place de « faridon », mot masculin signifiant bambole et soirée de débauche – ce n'est pas grave, bien au contraire, ça n'en rend l'affaire que plus plaisante.</span></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Et justement, question plaisir, y'a pas photo, on est comblé. Pour reprendre l'un des rares traits d'esprit parsemant ce roman primitif : <b>les citrons sont pressés jusqu'au zeste</b>. Un peu plus aurait été de trop. Et même si trop n'est jamais assez, parfois, faut savoir s’arrêter.</span></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><b>Exactement comme ça.</b></span></span></span></div>
ROBO32.EXEhttp://www.blogger.com/profile/11088040814541050273noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-9187675837301664053.post-62717348869608508712013-09-11T14:23:00.001+01:002013-12-16T23:15:22.988+00:00POUPÉE DE CIRE, POUPÉE SANS PLOMB<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg5MOQbtB74TJBN4KBRGRkmpMTM4FcfgKOR3v22qyMs6sauuEkmotBDm2L2RSxrEnraz4uBvlGChMMdB62eu0kRlF6FU-iMvtTlnP9bWshpM2VruNQxwfvhD_bPtgQAYFZ2Im40skOUlmE/s1600/PETROLEPARTY.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg5MOQbtB74TJBN4KBRGRkmpMTM4FcfgKOR3v22qyMs6sauuEkmotBDm2L2RSxrEnraz4uBvlGChMMdB62eu0kRlF6FU-iMvtTlnP9bWshpM2VruNQxwfvhD_bPtgQAYFZ2Im40skOUlmE/s320/PETROLEPARTY.jpg" /></a></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><b>PÉTROLE-PARTY, RÉGIS TRÉBOIS</b><br />
ARABESQUE ESPIONNAGE # 430, 1966<br />
<br />
<b>La couverture</b>, signée Jef de Wulf, <b>donne les premiers indices.</b> Cette poupée-là, le cinéphile averti la connaît ; et les remerciements de l'auteur en début d'ouvrage confirment l'impression.<br />
« <i>Un grand corps de sylphide</i> » et « <i>un visage de madone moderne surmonté d'une chevelure blonde artistiquement décoiffée.</i> »<br />
Gloria Dams, l'héroïne de Pétrole-Party, a les traits calqués sur ceux de l'actrice et chanteuse Corinne Marchand. Elle-même l'est, actrice et chanteuse, mais ces métiers qu'elle partage avec son modèle sont ici refantasmés jusqu'à l'excès.<br /><b>Gloria Dams figure la starlette atomique des sixties</b>, l'idole ultime puissance Beatles. Lorsque ses fans l'acclament, c'est avec force de hurlements stridents et d’évanouissements. <br />En tournée mondiale pour la promotion de sa dernière super-production cinématographique – <i>Je t'aime, t'aime, t'aime baby</i> – et accompagnée de Putsy, son bébé panthère, la voila qui débarque dans la capitale anonyme d'un pays dont l'auteur taira le nom pour des raisons évidentes. Ceci est un roman d'espionnage et les romans d'espionnage se doivent de camoufler certaines choses...<br /><b>D'autant qu'au même instant, dans cette même capitale,</b> vouant une haine féroce à l'or noir et inspiré par la voix de l'idole interprétant sa dernière scie sur les ondes – <i>Je suis ta chose, chose, chose à toi</i> – un « biochimiste dément » découvre la formule permettant « d'isoler-le-champignon-capable-de-transformer-le-pétrole-brut-en-eau-pure. »<br />
</span></span>
<blockquote>
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">« <i>Eureka ! Eureka !</i> » qu'il s'exclame, le savant fou, « <i>J'ai gagné ! J'ai gagné ! Je suis le maître du monde ! J'ai transformé le pétrole brut en eau pure ! Merci, Gloria Dams ! Merci ! Soyez bénie entre toutes les femmes.</i> »</span></span></blockquote>
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">
<b>La suite est complètement louftingue.</b> À la fois récit dans le vent et équation surprise combinant la Marie-Chantal de Jacques Chazot (celle-là même qui, l'année précédente, affrontait le docteur Khâ chez Claude Chabrol), la ravissante idiote d'un Exbrayat en veine d'humour et les caricatures d'agents secrets pour bande-dessinées bon marché, <b>Pétrole-Party porte bien son nom.</b> «<i> Ce qui commence dans le drame vire à la comédie-bouffe.</i> »<br /> Gloria Dams poursuivie, harcelée, mise en danger par une bande de barbouzes internationales, sans foi ni loi, les « <b>quatre mousquetaires de l'espionnage</b> » - un russe pyromane, un anglais à prothèses, un chinois embaumeur de cadavres et un américain westernien. <br />Jalmince de la popularité de Gloria, le russe s'écrira même : </span><blockquote>
<span style="font-size: large;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">« <i><b>Les vedettes, c'est nous ! </b></i>»</span></span></blockquote>
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><b>Il n'a pas tort.</b> Ce quarteron croquignolesque participe grandement à la saturation burlesque du roman. En leur compagnie, c'est une nuit au Gaumont-Palace avec des boulets humains qui crèvent l'écran courbe du cinérama. <br />On sent que l'auteur, <b>Roger Bastide</b> (camouflé sous le pseudonyme de Régis Trébois), <b>chroniqueur sportif</b> (prix Martini 1958) <b>et compagnon de biture d'Antoine Blondin</b>, s'est amusé comme un petit fou à écrire cette pochade hellzapoppinesque. <br />Ça se termine d'ailleurs, comme toute bonne farce, par un pied de nez, zyeux qui louchent et langue tirée. On lui aurait bien demandé quelques tournanches supplémentaires, tant la cuvée est franchement chenue, mais ce fut là sa seule incursion dans la fiction d'espions.<br />
Pas grave. <br />Comme l'aurait dit l'idole : <b>« c'était vraiment chouette ! »</b></span></span></span></div>
</div>
ROBO32.EXEhttp://www.blogger.com/profile/11088040814541050273noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-9187675837301664053.post-86982835596826617192013-08-23T13:05:00.000+01:002013-08-23T14:15:31.509+01:00RAMENES PAS TA SCIENCE !<div style="margin-bottom: 0cm;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg5hbOghkAVQw6vfB6y9CqQ9rE6bxk2ZMsFyMtN3h6A_53LVatsWv3-lqiNmGLuaH_cyWcKmqg7Biq1SIhpsIvudFYDNrT_nlDfkT1Ul-3yYt-bJkjxKHP7M-ZBPYp3rACPXN9ztU_gxtU/s1600/MUTANTSdePANURGE.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg5hbOghkAVQw6vfB6y9CqQ9rE6bxk2ZMsFyMtN3h6A_53LVatsWv3-lqiNmGLuaH_cyWcKmqg7Biq1SIhpsIvudFYDNrT_nlDfkT1Ul-3yYt-bJkjxKHP7M-ZBPYp3rACPXN9ztU_gxtU/s320/MUTANTSdePANURGE.jpg" width="191" /></a></span></span></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><b>LES MUTANTS DE PANURGE, ERIC GUEZ</b><br />
EDITIONS DE LA BRIGANDINE, 1981<br />
<br />
</span></span>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><b>Bonjour et bienvenue dans notre nouvelle rubrique : la pose publicitaire !</b> Le menton volontaire, le sourire ultra-bright et le regard bleu-acier qui te fixe à la surface de ce blog telle l'aiguille de l'entomologiste, petit papillon, laisses-moi te dérouler les arguments de ma vente à la sauvette.</span>
</span></span></span><br /><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Voila : J'ai récemment écrit, <a href="http://www.cheribibi.net/les-numeros/" target="_blank">pour la revue Cheribibi</a>, un article sur la littérature de science-fiction pornographique. Il s'intitule "<b>Sexe-Friction : La fesse obscure de la lune</b>," est paru dans le numéro 8, pèse dans les 15 000 signes, mesure 3 pages et si il évoque, comme de bien entendu, les classiques de la sexe-fiction anglo-saxonne des sixties - ceux-là même qui, par exemple, firent la réputation de <a href="http://muller-fokker.blogspot.fr/search/label/%5BEDITEUR%5D%20CHUTE%20LIBRE" target="_blank">la collection Chute Libre</a> - il n'oublie pas pour autant d'effectuer un long détour dans les méandres de la production porno-SF pour sex-shops et hall de gare mal-famés.</span>
</span></span></span></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><b>On y croise ainsi</b>, et par ordre d'apparition, <a href="http://muller-fokker.blogspot.fr/2011/11/intersideral-interruptus.html" target="_blank">le Siderelle de Jean-Louis Vilier</a>, les Erotic Fictions de Jimmy Guieu, les series OSSEX, <a href="http://muller-fokker.blogspot.fr/2008/11/jen-revais-lord-bionic-la-fait.html" target="_blank">Lord Bionic</a>, <a href="http://muller-fokker.blogspot.fr/2010/01/en-roue-libre.html" target="_blank">Max Von Grub</a>, Benoit Lange et les fameuses collections Eroscope et Brigandine. Malheureusement, dans mon empressement à le rédiger, j'ai commis une bourde.<br />Elle n'est certes pas dramatique mais me turlupine suffisamment pour que j'abandonne ce démarchage et - <b>l'erratum étant le service après-vente de la presse écrite</b> - passe à la réparation des biens.<br />
</span>
</span></span></span></span></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">La bourde est un oubli. J'ai tout bonnement oublié de parler d'un roman, publié en 1981 aux éditions de la Brigandine et écrit par Eric Guez : <b>Les Mutants de Panurge.</b></span>
</span></span></span></span></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Le titre, en lui-même, n'est pas le plus jouissomatique de la collection. On est bien loin des géniaux - listing à chaud - <i>Le Feu Occulte</i>, <i>Sorcellerie Rémoulade</i>, <i>Lubrique à Braque</i>, <i>Ton Corps Est Tatoué</i> ou encore <i>L’Éducation Gentiment Sale</i>, mais l’intérieur, par contre, mérite qu'on lui sacrifie <b>les deux petites heures de lecture qu'il nécessite.</b><br />
Les amateurs du Fleuve Noir Anticipation en général, et des romans de Kurt Steiner en particulier, seront tout spécialement à la fête puisque, outre un personnage principal aussi détestable que l'Alberg des Enfants de L'Histoire (grand classique de la collec' Anticipation signé Kurt Steiner et paru en 1969), l'ensemble du récit tourne autour des recherches d'un super-scientifique justement dénommé... <b>Kurt Steiner !</b></span>
</span></span></span></span></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Comme une grande partie des romans édités par la Brigandine, <b>Les Mutants de Panurge accumule ainsi clins d'oeils appuyés et poncifs décapés :</b> Le détective privée et la vamp éplorée, le bordel extraterrestre et ses multiples possibilités, la planète terre ravagée par les guerres et envahie par les déchets, le vil mutant équipé d'un double dard pour pénétrations concomitamment anales et vaginales, la petite fille vampire saphique, Einstein et H.G. Wells en voyageurs spatio-temporels, j'en passe et des meilleures.<br /><b>Le résultât manque un brin de férocité</b> mais à l'arrivée, Eric Guez n'étant pas un manchot, le lecteur est satisfait et c'est déjà pas mal.<br />
</span></span></span></span></span></span>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Quant à ce billet, il peut s’arrêter là : mon erreur est réparée, je suis soulagé, <b>inutile d'en rajouter !</b></span></span></span></span></span></span></div><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMMQuoRx4sju8m6-D4Uk6x0wX2uX_2lbQCGWBEgLvEc1pYFSYjZC6wuA9IC6k-zQrtsgShbWh25zwEN1EbwZvPGrCaJ8kUgpNgIVe9K-a7_D3olPaTszhnwTTs7GVMuxmcNp1u6g_o-h8/s1600/CHERIBIB_SEXSF.jpg" imageanchor="1"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMMQuoRx4sju8m6-D4Uk6x0wX2uX_2lbQCGWBEgLvEc1pYFSYjZC6wuA9IC6k-zQrtsgShbWh25zwEN1EbwZvPGrCaJ8kUgpNgIVe9K-a7_D3olPaTszhnwTTs7GVMuxmcNp1u6g_o-h8/s1600/CHERIBIB_SEXSF.jpg" style="display: block; margin: 0px auto 14px; text-align: center; width: 550px;" /> </a></span></span></span></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;">
</span></span></span>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"></span></span></span></span></span>
<blockquote>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Je résume ! <a href="http://www.cheribibi.net/les-numeros/sommaire-numero-8/" target="_blank">Cheribibi # 8, été 2013.</a> 5 € et plein de bonnes choses dedans : un dossier sur Joe "Telstar" Meek, un entretien avec Marc Caro, des illustrations de Frank R. Paul, etc, etc., bref : <a href="http://www.cheribibi.net/lieux-de-depot/" target="_blank">un investissement qui ne se regrette pas</a>, parole de robo !</span></span></span></span></span></blockquote>
</div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;">
</span></span></span></div>
</div>
</div>
</div>
</div>
</div>
</div>ROBO32.EXEhttp://www.blogger.com/profile/11088040814541050273noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-9187675837301664053.post-18115027407856960952013-08-13T08:30:00.001+01:002013-08-13T08:55:25.263+01:00LA QUEUE ENTRE LES JAMBES<div style="margin-bottom: 0cm;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEivJd-RUxmxCPwplrqv1GmLozhTQIcquTE_8nWG8VuuvOABJBrNx0tjn8K2Q-fSosEbRC-OICOr39Q09BRh2E8cRiZcPFl6cmBiqb-VtavcByV8izzfSwpVrMApPqvNZHe9-k7TAL-V2Tg/s1600/BLADE8.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: justify;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEivJd-RUxmxCPwplrqv1GmLozhTQIcquTE_8nWG8VuuvOABJBrNx0tjn8K2Q-fSosEbRC-OICOr39Q09BRh2E8cRiZcPFl6cmBiqb-VtavcByV8izzfSwpVrMApPqvNZHe9-k7TAL-V2Tg/s320/BLADE8.jpg" /></span></a><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"></span>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><b>LES SAVANTS DE SELENA, J. LORD</b></span></div>
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">PLON / BLADE # 8, 1977</span></div>
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Ce n'est pas parce que virilité rime
avec facilité qu'il faut pour autant s'imaginer que nos guerriers
sur-hormonés, champions du baston et de l'action en pilules de 220 pages mensuelles, se
reposaient sur leurs lauriers.<br /><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><b>La vie est un combat, bébé.</b></span><br /> <span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Volume
après volume, page après page, c'est toujours le même programme
qui se répète. On se bastonne, on se dérouille, on se flingouze,
et entre deux échauffourées, <b>crack !</b> une petite poulette bien
pulmonée qu'on couche sur un pageot afin de lui expliquer les
rudiments de ma limace dans ton bulot.
</span></div>
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><b>Pas de repos pour les héros,</b> le CDD
s'effectue en 168 heures / semaine. Du coup – c'est logique !
– le surmenage et la dépression pointent de temps à autre leur
vilain bout de nez. </span><br /><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><b>Richard Blade</b>, intrépide explorateur de la
Dimension X, à la fois James Gordon et Flash Bond de la Sex S-F, <b>en
sait quelque chose.</b> </span>
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Il débute le huitième épisode de ses aventures
sur les rotules, c'est à la fois tragique et magnifique.<br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><b>Tragique</b>
car la bête, véritable bourrin de compétition, catégorie Maciste
dans les étoiles, Hercules in Uranus, Spectacular Spartacus 3000 -
la bête est aux abois.
</span></span></div>
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><b>Magnifique</b> car l'incipit de ce Savants
de Séléna est, de toute ma vie d'enchnouffé au roman de gare,
l'une des plus belles choses que j'eusse pu lire. <b>Vises-moi donc un peu ce morcif !</b></span></div>
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<div style="text-align: justify;">
<blockquote><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">"Il était impensable que Richard
Blade, entre tous les hommes du monde, devienne impuissant. Et
pourtant c'était arrivé. Il était en pleine force de son âge, il
avait un corps magnifiquement musclé, en forme superbe, un esprit
aigu et hautement entraîné, et pourtant il fallait bien se rendre à
la triste évidence : il faisait partie du club des phallus mous."</span></span></blockquote></div>
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><b>Le club des phallus mous !</b> J'ai un instant cru à une farce de la traductrice
(l'excellente France-Marie Watkins) mais non ! Manning Lee Stokes, le
ghost-writer de cet épisode, ne déconne pas.<br /><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><b>Les désordres
sexuels, chez lui, c'est du sérieux.</b> Ses romans de commande en sont
remplis, il aime à accumuler les tares et les vices comme d'autres se perdent en
recherches google abusives. Nain bossu obèse et priapique ou
nymphomane lesbienne frigide, qu'importe si cela ne fait sens - ou
alors sens inverse en marche arrière. Souvenons-nous de cette
sorcière, dispensatrice zélée de fellations et qui, <a href="http://muller-fokker.blogspot.fr/2010/12/le-barbare-et-les-nymphos.html" target="_blank">dans le
premier épisode des aventures de Blade</a>, s'écriait entre deux
suçotements : "<i>Ah Blade, si l'on pouvait concevoir ainsi
j'aimerais que tu me fasses un enfant par la bouche</i>."</span></div>
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><b>Malheureusement, Manning Lee Stokes
tient rarement ses promesses.</b> Je l'avais déjà remarqué au sein des
séries <a href="http://muller-fokker.blogspot.fr/search/label/%5BSERIE%5D%20NICK%20CARTER" target="_blank">Nick Carter Killmaster</a> et <a href="http://muller-fokker.blogspot.fr/search/label/%5BSERIE%5D%20THE%20BARONESS" target="_blank">Penny S.</a> : ses romans sont à la
fois les plus dérangés et les moins excitants du lot. Celui-ci
n'échappe pas à la règle et, une fois passé cet extravagant
deuxième chapitre (qui voit Blade délirer entre paradis de néons
fluorescents et enfer de mamelons crépitants), le bouquin retombe
dans l'émolliente routine de la space-fantasy virile. <br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Envoyé en
mission dans la Dimension X et subitement redevenu tout dur du
phallus, notre héros affronte une peuplade d'égoutiers débilitants, incestueux et
congénitaux <b>à la morlock-moi-l'noeud.</b> Leur reine est une vieille
bimbo re-liftée et leur chef un vil individu qui trace, sans raison apparente, des croix
gammées dans les airs. Quant au clou du spectacle, il s'agit d'un
duel homérique opposant Blade à... <b>un rat mulot enragé !</b></span></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Je te la fais courte : 220 pages plus tard, Blade rentre chez lui, comme
d'habitude.<br /><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Et si il bande encore, il n'a par contre fait jouir
personne.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></div>ROBO32.EXEhttp://www.blogger.com/profile/11088040814541050273noreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-9187675837301664053.post-78182717573965283672013-07-23T10:23:00.001+01:002013-07-23T10:31:37.957+01:00MAUDITE MÉPHISTA<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjMuUW3wRAn5TlbeCiRUTA_z9jIY6yFy6o3XomaPukbY1EL9Gmtnwjw8G6JSP9EWUo8BVDDa2EXvzepgSOwkAektmzLlpoiJopY9qTrZbAl8vS6c46LMTZbEJDv8KjsUxYQOhu-tWriCuc/s1600/MEPHISTA.jpg" imageanchor="1"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjMuUW3wRAn5TlbeCiRUTA_z9jIY6yFy6o3XomaPukbY1EL9Gmtnwjw8G6JSP9EWUo8BVDDa2EXvzepgSOwkAektmzLlpoiJopY9qTrZbAl8vS6c46LMTZbEJDv8KjsUxYQOhu-tWriCuc/s1600/MEPHISTA.jpg" style="display: block; margin: 0px auto 14px; text-align: center; width: 550px;" /> </a></span>
<blockquote>
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>MÉPHISTA, MAURICE LIMAT,</b> FLEUVE NOIR ANGOISSE # 166, 1969<br /><br />Une série télévisée intitulée Les Vampires de Paris, une mystérieuse femme fatale surnommée Méphista... «<i>Cela évoque les vieux romans populaires...</i>» annonce un protagoniste.<br />
<b>Mieux qu'un clin d'oeil, c'est un aveux.</b> Maurice Limat fait ses courses chez Arthur Bernède. Et salut Belphégor ! Lui qui n'a jamais caché son penchant pour le romanesque à l'ancienne signe ici un hommage appuyé aux feuilletons de papier doublé d'une tentative d'en actualiser les formes. <br /><b>La première cible est cochée haut la main.</b> La seconde, pourtant loin de constituer une gageure (Francis Lacassin défrichait déjà le champs des possibles, l'ORTF l'arpentait grassement), <b>la seconde pose problème.</b><br />
Et pourtant, les idées sont belles... une actrice de cinéma qui, pendant un tournage, tombe en catalepsie, libérant son double maléfique et massacrant ses admirateurs <b>« <i>parce qu'ils sont l'amour..., parce que je suis la haine..., parce que je suis la mort...</i>»</b> ; c'est intéressant - un double maléfique qui se sustente des fictions dans lesquelles il apparaît, qui combine projections cinématographiques et fantasmatiques sur une poupée de cire enchantée ; c'est fascinant - mais Maurice Limat manque nettement d'acuité. <br /><b>Lui qui a tant versé dans les courriers du coeur peine à cerner les aspérités nécessaires à l'élaboration d'angoisses modernes.</b> Il confond troubles bipolaires et manichéisme. En des mains plus avisées, Méphista aurait constituée un puissant véhicule hypnotique, où pop culture et psychanalyse s'interpénétreraient. En l'état, sa romance est une surface sans surprise, déjà ringarde l'année de sa publication.<br />
Reste néanmoins un récit fantastique extrêmement naïf, parfaitement rythmé, qui distrait sans jamais sortir de la trajectoire que ses archétypes lui imposent. <br/>On s'en consolera aisément. <br/><b>Pour un auteur comme Maurice Limat</b>, jamais génial, souvent médiocre, <b>c'est déjà pas mal.</b></span></span></blockquote>
</div>ROBO32.EXEhttp://www.blogger.com/profile/11088040814541050273noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-9187675837301664053.post-75137925515145247182013-07-18T18:00:00.001+01:002013-07-19T08:28:58.345+01:00GARE AUX GUENILLES !<div style="font-family: arial; text-align: justify;">
<span style="font-size: 85%;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgc7tPoXbnIbH9B3WOc6MXgSchfISzK7fjfrJ3PdIgdp32muZlOxRWaithkM6WLyRgnDaoexSmT11SsRNjyieJX6w3Bz7j3RHaNvFsjguUtrW93B9PFBNuvlI_db2Oo7B5LBlKCuRRS4KI/s1600/OTANDELARGENT.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: justify;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgc7tPoXbnIbH9B3WOc6MXgSchfISzK7fjfrJ3PdIgdp32muZlOxRWaithkM6WLyRgnDaoexSmT11SsRNjyieJX6w3Bz7j3RHaNvFsjguUtrW93B9PFBNuvlI_db2Oo7B5LBlKCuRRS4KI/s320/OTANDELARGENT.jpg" width="212" /></span></a><b>L'OTAN C'EST DE L'ARGENT, MARK BANON</b><br />
LE CRABE / ESPIONNAGE # 7, 1967 ?<br />
<br /><b>
Que des nazis</b>, réfugiés au Pérou, <b>s'amusent à fabriquer de la fausse mornifle,</b> c'est classique. Avec ces gens-là, il n'existe pas trente-six mille possibilités d'intrigue. C'est ça ou le rayon de la mort.<br /><b>
Que l'auteur</b>, publié dans une collection de troisième ordre, <b>écrive comme un pied,</b> encore une fois, c'est naturel. Ça fait tout le charme de cette littérature-là. En quelque sorte, c'est du cinoche de quartier, 100 % fauché, et retranscrit sur papier.<br /><b>
Mais que le héros</b>, Martin Thibault, super espion de la C.I.A. immatriculé agent X.22, <b>arbore une calvitie avancée et porte des frusques d'occasion</b>, vestons fripés et pantalons tire-bouchonnés, voila qui a de quoi surprendre le lecteur chevronné.<br /><b>
Je m'explique. </b>Un espion, normalement, c'est un grand type musclé avec un visage de 'prince pirate', menton volontaire, mâchoire carrée, regard d'acier, et doté d'une garde robe griffée chez les plus grands couturiers. <br />X.22, lui, s'habille aux puces et tire une trogne de professeur des écoles... ce qui ne l’empêche pas, penses-tu !, d'emballer une sacrée ration de poulettes. <br /><b>Car l'homme est un chaud lapin,</b> il enchaîne les nistonnes comme d'autres les ballons de pinards et les rondelles de sifflard à l'heure du ricard. Y'a pas à dire, ça change de ce mollasson d'Hubert Bonisseur de la Bath ou de Francis Coplan, <b>ce suprême inactif du plumard.</b><br />
X.22 débute donc avec la belle Mercédès (qui, la pauvre, crèvera peu après - percutée par un rocher, elle chute dans le vide), continue avec ravissante Conchita (prostituée sentimentale qui se révélera en fait être une traîtresse nymphomaniaque de première) puis se met à la colle avec <b>la sculpturale Diana, espionne adverse aux saillances ananesques proprement explosives.</b><br />
Coté action, notre héros ne chôme pas non plus. Et pourtant, ce n'était pas gagné d'avance. <br />D'abord, parce que le premier tiers du bouquin ronfle sans grande folichonerie. <br />Ensuite, parce que l'auteur, camouflé sous le pseudonyme de Mark Banon, n'est autre que Charles Ewald, alias<a href="http://muller-fokker.blogspot.fr/2010/02/non-mais-quelle-barbe.html" target="_blank"> ce satané barbu de Martin Meroy.</a><br /><b>
Mais voila, les guenilles cachent parfois de chouettes morcifs, et ce fut là une surprise. </b>Les récits d'action de Banon sont diantrement plus marrant à ligoter que les enquêtes de Meroy. Et même si Ewald met un peu plus de 50 pages pour faire bouillonner sa tambouille, force est d'avouer qu'une fois lancé, il ne déçoit pas nos (maigres) attentes.<br />
X.22 traque des nazis, tombe dans des traquenards, se fait électrocuter les joyeuses puis s'échappe en appâtant sexuellement son geôlier, une saleté d'aryen homosexuel.<br />
<blockquote><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: large;">
"Bon Dieu, quelle expérience, grommela-t-il. Voila maintenant qu'il faut faire du plat à ces types-là !"<br />
</span></blockquote><div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><b>
Pendant ce temps</b>, le KARTEL, cette "<i>monstrueuse toile d'araignée tissée sur le monde</i>" et dont le fonctionnement rappelle celui de l'HYDRA des comic-books de la Marvel, manoeuvre dans l'ombre. X.22, de son coté, carbure aux piquouses énergétiques, afin de tenir le coup... d'autant que les nénettes se bousculent à son chevet puis, <b>vite, vite,</b> à 30 pages de la fin du bouquin,<b> </b>tout le monde se retrouve,<b> </b>pour faire la java dans la base secrète des méchants nazis. <br /><b>Explosions, fusillades et hop, emballé, c'est pesé.</b> Enjeux simplistes, formules naïves, volonté d'émuler les succès cinématographiques de l'époque - James Bond en tête, c'est du tout bon, parfait pour faire goder les fanatiques de cet espionnage au rabais qui se conçoit comme<a href="http://muller-fokker.blogspot.fr/2011/12/un-truc-extremement-pop.html" target="_blank"> un parc d'attraction aux animations en pâte à carton.</a><br />
Et même si le héros n'a rien d'un apollon de série, même si les nazis ne possèdent pas de rayons lasers et même si l'auteur mégote sur certains passages, vraiment, pour si peu... <br /><b>...faudrait voir à ne pas snobiner !</b></span></span></div></div>ROBO32.EXEhttp://www.blogger.com/profile/11088040814541050273noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-9187675837301664053.post-64509364980569498772013-07-12T15:55:00.001+01:002013-07-12T16:11:21.737+01:00LA POSITION DE L'ESPION COUCHÉ<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRR8ViYLs8h5qGaB3WvdU-ag_dwOxK1NAFv_QhPIxq3rbKN-CRFiRu1-kCGAq1faY3ykiZv_j5vhjpFFjwWDxEfYS3hjLWIY11Q56pkrDkxFChxb78MMAg9XNjP-1VNZL-14XqLYufohg/s1600/OPERATIONMILLIBAR.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjRR8ViYLs8h5qGaB3WvdU-ag_dwOxK1NAFv_QhPIxq3rbKN-CRFiRu1-kCGAq1faY3ykiZv_j5vhjpFFjwWDxEfYS3hjLWIY11Q56pkrDkxFChxb78MMAg9XNjP-1VNZL-14XqLYufohg/s320/OPERATIONMILLIBAR.jpg" width="201" /></a><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>OPÉRATION MILLIBAR, FRANCIS RYCK</b></span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>ASHRAM DRAME, FRANCIS RYCK</b></span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">SÉRIE NOIRE # 999 & 1064, 1966</span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><br />Dans Opération Millibar, un déclic s'amorce. Dans Ashram Drame, le tour s’accomplit.<br /><b>Plus qu'une mystification, une révélation. </b></span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Une clef actionne une pêne, la pêne se désengage d'une gâche et la porte s'ouvre sur une pièce, quasiment vide, parfaitement rangée.</span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Au sein du grand batiment-manufacture des littératures d'espionnage francophone, elle détient un statut particulier. <br />On y pénètre rarement, certains ignorent jusqu'à son existence. Elle possède 4 dimensions, sa propre géométrie, cultive de nombreuses ramifications et quelques passages secrets. Sur sa porte d'entrée à demi-vitrée, comme dans les films de détectives privés, est inscrite la mention congrue bien qu'inusitée d'espionnage intellectuel.</span></span><br /><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">On pensait le terme réservé aux anglais, avec Opération Millibar et Ashram Drame, ses deux premiers romans à la Série Noire, <b>Francis Ryck désosse une idée reçue.</b> Mieux : il relance la donne, reprend à son compte les tâtonnements conceptuels entrepris, deux années plutôt, par le trio Langelaan / Moury / Maltravers, y ajoute ceux de Len Deighton, les pousse plus en avant. <br />L’Opération Millibar s'enclenche comme une ultime réflexion avant le grand chambardement d'Ashram Drame. <b>Ou comment signifier de la complexité du monde moderne</b> dans un genre mécanisé à l’extrême, sans âme, <i>"aussi froid qu'un bilan de comptabilité.</i>" </span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">En page 72 d’Opération Millibar, un rapport dactylographié glisse sous nos yeux. La fiche signalétique du héros. Il s'appelle Eric Vaudois, agent des SR français, mais l'auteur le désignera toujours sous le prénom de Laurent. <b>Les vérités se multiplient, se contredisent ou s’additionnent. </b><br />"<i>Au fond, l'agent de renseignements se trouve être, au deuxième degré, le type le moins renseigné qui soit. Une sorte de myope lâché dans la nature.</i>" <b>Et le lecteur ? </b>Une sorte de dupe lâché dans le roman. Parfois lâché par l'auteur. En chute libre le temps de quelques paragraphes - comme au début d'Ashram Drame, impression de prendre le récit en route et que chaque pièce manquante est un gouffre - avant de se trouver une suite de mots auxquels s’agripper, une scène où reprendre pied. </span></span></div>
<blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">"Et ce fut comme un film projeté à toute vitesse, mais dans une parfaite chronologie. Pendant quelques minutes, il revécut tout ce qui s'était passé depuis l'avion, sans tâtonnements, sans les anachronismes habituels. Toutes les images, les sons, les impressions, condensés dans le temps.
<br />
L'avion, en générique." </span></span></div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"></span></span></div>
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEidw-rGHusHGT3ARX2lh3eejSJvsWCnaT1go14HxaccRX4WBH6PDV6p-02qGTGpS42bm2q1XOSSUCCRe8ra3ctRgpAA86lBGwgkMmS9PWo5hEsVV0M9xCcy312rOTHgvh6GeOxlfCXQDNk/s1600/ASHRAMDRAME.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: justify;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEidw-rGHusHGT3ARX2lh3eejSJvsWCnaT1go14HxaccRX4WBH6PDV6p-02qGTGpS42bm2q1XOSSUCCRe8ra3ctRgpAA86lBGwgkMmS9PWo5hEsVV0M9xCcy312rOTHgvh6GeOxlfCXQDNk/s320/ASHRAMDRAME.jpg" width="205" /></a><span style="font-size: small;"></span>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><b>Si Opération Millibar</b>, simple affaire météorologique,<b> s'affine de chapitre en chapitre </b>- chaque découverte d'un double ou triple jeu le dépouillant d'une pelure, l'amenant vers une ascèse du genre - c'est réellement lors de son premier tiers, mêlant claustration et télépathie, que le roman brille au point d'éblouir. </span></span></div>
<span style="font-size: small;">
</span>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Ashram Drame reprend cette piste,<b> celle d'un espionnage biscornu, ésotérique,</b> et creuse plus profondément le sillon. <br />La situation est classique, l'agent secret qui part en vacances, et les vacances qui virent au cauchemar. Le rendu, par contre, est détonnant. <br />Il y est question de drogues, de mysticisme, de psycho-persuasion, et lorsque tout s'effondre (ou se révèle), on a alors le sentiment d'arpenter l'envers d'un univers où sectes, agences publicitaires et services de renseignements entremêlent leurs compétences<b> pour mieux asservir l'humain. </b></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<blockquote>
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">"J'avais déjà pensé depuis longtemps à une histoire pareille. Mais, dites-moi, ça n'est pas commencé ? <br />Abêtissement systématique, amollissement, féminisation, culte de l'idiot, tout ça... la mode, les magazines, la radio, le grand raz-de-marée de connerie. Le niveau technique qui monte en proportion inverse du niveau mental, on a déja lu ça. <br />L'apparition de cette race de bons techniciens infantiles, d'esclaves satisfaits, ça n'est pas l'indice, simplement, l'émanation d'un certain niveau de l'humanité ?" </span></span></blockquote>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Le travail de sape ne faisait que commencer, pour Ryck comme pour les néo-polardeux à venir, mais en deux romans, il venait de donner naissance à une évidence dont il fut longtemps le principal garant : <b>l'espionnage mène à tout, à condition d'en sortir.</b></span></span></div>
ROBO32.EXEhttp://www.blogger.com/profile/11088040814541050273noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-9187675837301664053.post-26977961656171938782013-05-06T11:33:00.005+01:002013-05-06T12:38:18.006+01:00SERIE NOIRE # 3, 1970<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjg9gD3KnZZGeCdTor3mOD5AUwOkYJh6hMLvTd2n324mq1k6Hurz2JlZMDc8UJqVKgtxgHMj5UzhHEKSaO4IO4EnhboxxghoFpZd0s9e_ppJhRe_MFeIWtJnjBusWusSx_ICC_44z2Jd84/s1600/SN20300.jpg" imageanchor="1"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjg9gD3KnZZGeCdTor3mOD5AUwOkYJh6hMLvTd2n324mq1k6Hurz2JlZMDc8UJqVKgtxgHMj5UzhHEKSaO4IO4EnhboxxghoFpZd0s9e_ppJhRe_MFeIWtJnjBusWusSx_ICC_44z2Jd84/s1600/SN20300.jpg" style="display: block; margin: 0px auto 14px; text-align: center; width: 550px;" /> </a></span>
<blockquote>
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>Combien de fois</b>, au cours des 30 glorieuses de la littérature de gare, <b>la collec' au père Duhamel s'est-elle fait piquer son blaze par des maisons d'éditions peu scrupuleuses ?</b><br />Impossible de les répertorier, tous <span style="font-size: small;">c</span>es emprunts, sans y passer la journée... mais celui-ci, y'a pas à dire, enfonce gaillardement la borne. Série Noire en gros, et le cercle rouge des gialli Mondadori pour faire bonne mesure.<br /><b>À l’intérieur, c'est la jaffe habituelle des productions photo-romantoques</b>, avec une histoire complètement stupide de réfugiés palestiniens qui foutent la pagaille en Angleterre. "<i>Il en arrive des centaines chaque jour qui vivent comme ils peuvent, en volant ou en accomplissant toutes sortes de délits.</i>"<br />Scotland Yard charge donc Dan Cooper de veiller au grain mais ce n'est pas si simple, biscotte ce dernier doit se marier avec Mary, sa fiancée de longue date. <b>Mince de complication ! </b><br />Heureusement, la greluche a été bien dressée. <i>"Je t'aime trop pour t'en vouloir,</i>" qu'elle lui dit "[...]<i> il ne me reste qu'à me résigner...</i>"</span></span></blockquote>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7-Ii1nuGdTJUDryBJ5cCiOBApAZme4W3d5NZ3E2CjDA9AEIplgpvbfFkmkdkuc3iobQXR3p255LweDdMAHZZ5RT0wBPf3-Ujt-5Cq8rHmR8J1EE8O6ircM7UwYE9eoAob58vumg4bHhY/s1600/SN20301.jpg" imageanchor="1"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7-Ii1nuGdTJUDryBJ5cCiOBApAZme4W3d5NZ3E2CjDA9AEIplgpvbfFkmkdkuc3iobQXR3p255LweDdMAHZZ5RT0wBPf3-Ujt-5Cq8rHmR8J1EE8O6ircM7UwYE9eoAob58vumg4bHhY/s1600/SN20301.jpg" style="display: block; margin: 0px auto 4px; text-align: center; width: 540px;" /> </a></span>
<blockquote>
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>La suite est vachement instructive, anthropologiquement parlant.</b> On y apprend que les sans-papiers vivent du kidnapping des moujingues (cf. l'image du dessus), que leurs femelles sont saboulées et maquillées façon Mademoiselle Age-Tendre (couettes incluses) et que les Palestiniens sont, généralement, des juifs égyptiens pleins aux as.<br />À part ça, si cette publication est entièrement dépourvue de nénettes dénudées, l'amateur de castagne et jus de phalange aura par contre largement de quoi se remplir le ciboulo<span style="font-size: small;">t<span style="font-size: small;">... la preuve en quatre images :</span></span> </span></span></blockquote>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgw1tUmoukwnu5qIIYgBxlszGD6PPgQCvpliSW6MnBhLAn0RjuI8x3M6owB0XFZUlzK-F2T4pK6T5pP-KX2_gVSTR7I_v2fGGsgG2uW1nu6Zvz0tanyE5-538xZ7BrglUKbBFjI4y-Git8/s1600/SN20302.jpg" imageanchor="1"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgw1tUmoukwnu5qIIYgBxlszGD6PPgQCvpliSW6MnBhLAn0RjuI8x3M6owB0XFZUlzK-F2T4pK6T5pP-KX2_gVSTR7I_v2fGGsgG2uW1nu6Zvz0tanyE5-538xZ7BrglUKbBFjI4y-Git8/s1600/SN20302.jpg" style="display: block; margin: 0px auto 14px; text-align: center; width: 540px;" /> </a></span><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjKcf6R7JKV6OwfA1RKqh992NZZtANbCwvvsWBNZ1jJW11ZbKO6xwX60X4Jcvy53k7WDlv_XtcpgLQdM3Sp6gEG9Kkp6ozEeOzmBiXDzc5t_ZJoWgTLE04bAms5ltZkU9LeaaY6V5A22As/s1600/SN20304.jpg" imageanchor="1"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjKcf6R7JKV6OwfA1RKqh992NZZtANbCwvvsWBNZ1jJW11ZbKO6xwX60X4Jcvy53k7WDlv_XtcpgLQdM3Sp6gEG9Kkp6ozEeOzmBiXDzc5t_ZJoWgTLE04bAms5ltZkU9LeaaY6V5A22As/s1600/SN20304.jpg" style="display: block; margin: 0px auto 14px; text-align: center; width: 540px;" /> </a></span><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiTgI9fMYwvvKYl5LjXA-DXospjV6LdkKIIDXU3fs6fTv7bi6YEubWz2FphImiaxChMjxTGE4V01hy-3oyTJbiXBiFN-nOJN5WWFRjFQFxLZKN4LS-PrwSmUEpzNoXc6sSrD2TWnmvtaDg/s1600/SN20305.jpg" imageanchor="1"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiTgI9fMYwvvKYl5LjXA-DXospjV6LdkKIIDXU3fs6fTv7bi6YEubWz2FphImiaxChMjxTGE4V01hy-3oyTJbiXBiFN-nOJN5WWFRjFQFxLZKN4LS-PrwSmUEpzNoXc6sSrD2TWnmvtaDg/s1600/SN20305.jpg" style="display: block; margin: 0px auto 14px; text-align: center; width: 540px;" /> </a></span><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjaLgIaUE44-wgvmf2chxJuz4b0xZEQ6FQErl4vWpHp5HI06GXf-erQ7uUYfBU3KWkDCyphEWOlZwKB9GC9FRqTTQkgpkKpbhuC9FN2Es9MRO8tY4-M2JCV6wXR-joBmxQ_Vub3PU_Suvg/s1600/SN20306.jpg" imageanchor="1"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjaLgIaUE44-wgvmf2chxJuz4b0xZEQ6FQErl4vWpHp5HI06GXf-erQ7uUYfBU3KWkDCyphEWOlZwKB9GC9FRqTTQkgpkKpbhuC9FN2Es9MRO8tY4-M2JCV6wXR-joBmxQ_Vub3PU_Suvg/s1600/SN20306.jpg" style="display: block; margin: 0px auto 14px; text-align: center; width: 540px;" /> </a></span></div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>Que du bonheur !</b><br /><span style="font-size: small;"><b></b></span>Notons, avant de conclure, <span style="font-size: small;">qu'après ce chouette photo-roman, se trouvent alors </span>une bande-dessinée entièrement <span style="font-size: small;">réalisée</span> au papier calque (<span style="font-size: small;">v</span>isible sur le tout nouveau <a href="http://muller-fokker.tumblr.com/post/49765926337/">TUMBLR du MULLER-FOKKER</a>) <span style="font-size: small;">puis, histoire de bien t'achever,</span> un dessin humoristique qui... enfin, que..<span style="font-size: small;">. bon, autant <span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;">le scanner</span>, <b>vous allez voir, c'est du lourd !</b></span></span> </span></span></div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi3eXlp6cMzqUYfOeXoHaK96Xq1U6RSGPX3WtoQAp16XBd_LAUJFCtW6pB1sok_wVOCIMvt2OtTJCbSYpT37ITqF__g9MwmO7sINN889jXiUbz2a1K32Ht2tp2W7Nh-vd9Q_mQfUqdayaE/s1600/SN20308.jpg" imageanchor="1"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi3eXlp6cMzqUYfOeXoHaK96Xq1U6RSGPX3WtoQAp16XBd_LAUJFCtW6pB1sok_wVOCIMvt2OtTJCbSYpT37ITqF__g9MwmO7sINN889jXiUbz2a1K32Ht2tp2W7Nh-vd9Q_mQfUqdayaE/s1600/SN20308.jpg" style="display: block; margin: 0px text-align: center; width: 540px;" /> </a></span></div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><b>En fait,</b></span><b> la v</b><span style="font-size: small;"><b>rai question que pose ce dessin, c'est :</b> mais qui est donc ce <span style="font-size: small;">nudiste rastaqu<span style="font-size: small;">ou</span>ère à casquette <span style="font-size: small;">? Saint Pierre déguisé ? Un employé de chez GDF ? Un lecteur <span style="font-size: small;">éberlu<span style="font-size: small;">é ?</span></span><b> </b></span></span></span></span></span></span>
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><br /><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"><b>Le saura-t-on jamais ?</b></span></span></span></span></span></span></div>
</blockquote>
ROBO32.EXEhttp://www.blogger.com/profile/11088040814541050273noreply@blogger.com7tag:blogger.com,1999:blog-9187675837301664053.post-31121374965203983132013-05-01T12:03:00.002+01:002013-05-01T14:13:21.161+01:00PAS EXTRA, TES RESTES...<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHNAsSHXSmoLpUf-VyLPn8N5uQbLb3LDyFDinzoa6sCKozFCBD_PTrLm4cgwixLuQRC9aEwm-_SHSuv9C3uwmQzyhdUsPaFW2cFE03Uncjb0Ma3Obx2W8_2jhcHAmYgxpxpwqw5ATJU2c/s1600/ARABESQUE_256.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHNAsSHXSmoLpUf-VyLPn8N5uQbLb3LDyFDinzoa6sCKozFCBD_PTrLm4cgwixLuQRC9aEwm-_SHSuv9C3uwmQzyhdUsPaFW2cFE03Uncjb0Ma3Obx2W8_2jhcHAmYgxpxpwqw5ATJU2c/s320/ARABESQUE_256.jpg" /></a><b>MENACE DE PAIX, ERIC DORNES</b><br />ARABESQUE ESPIONNAGE # 256, 1963<br /><b><br />Des espions affrontant un être venu d’ailleurs</b>, omniprésent, omnipotent, omnipuissant, comme sujet de roman, t’avouera, c'est plutôt alléchant. </span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Malheureusement, écrit par ce fichu fumiste d'Eric Dornes, c'est une tout autre paire de gants. <br />Rien de surprenant... j'en gardai un certain souvenir, d'Eric Dornes, et il n'avait pas <span style="font-size: small;">le</span> goût d<span style="font-size: small;">u</span> revenez-y. En effe<span style="font-size: small;">t, <b>l</b></span><b>'affreux jojo m'avait déjà appâté avec une belle arnaque</b>, une histoire de communistes chinetoques, retranchés dans la jungle, armés d'un rayon laser de la mort et cherchant à ébouzer massivement du militaire ricain. Le chef des bridés, cet abominable chacal, allait même jusqu'à déclarer : "<i><span style="font-size: small;">J</span>'ai hâte</i> [...] <i>de voir nos amis capitalistes se volatiliser sous nos rayons meurtriers et imparables</i>." <br /><b>Tu parles, Charles !</b> Ils avaient dû se perdre en route, se tromper de chemin, prendre la première à droite au lieu de tourner à gauche, bref, atterrir dans un autre bouquin, tes rayons imparables et meurtriers, car dans celui-ci, tu pouvais les cocher à la section des étouffés.<b><br />Du coup, ce Menace de Paix, je m'y étais mentalement préparé. </b>Avant même la première page, je savais que ça allait verser dans la tartignolerie certifiée espionnage au rabais... et j'avais raison !<br />D'emblée, le ton est donné. Narration première personne au gardénal. Notre héros se nomme Barnus, Ed Barnus, ex-agent secret devenu reporter-cinéaste. Il n'est ni très swing, ni très twist, mais par contre, il croit dur comme fer <b>"<i>à l'existence d'êtres vivants sur d'autres planètes semblables à la terre...</i>" </b></span></span></div>
<blockquote class="tr_bq">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">"Je vais même plus loin... je crois que ces êtres sont dotés d'une intelligence supérieure à la nôtre. Je pense aussi qu'ils sont venus sur notre planète il y a déjà plusieurs centaines, voire plusieurs millier d'années et qu'ils nous surveillent en ce moment."</span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"></span></span></blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Et l'auteur, dans le plus pur style Jimmy Guieuesque, d’accompagner la tirade de son héros d'une note de bas de page nous certifi<span style="font-size: small;">ant</span> la parfaite authenticité de son bouzin :</span></span></div>
<blockquote class="tr_bq">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">"Cette hypothèse est actuellement défendue par de nombreux astrophysiciens russes, américains, anglais et français."</span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"></span></span></blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>Me voila rassuré !</b> Juste à temps, car l'extraterrestre, le fameux extraterrestre, entre en scène. Il s'appelle John Allen Krumar Zakrus, habite Phobos, se déplace à des vitesses sub-lumineuses, possède des pouvoirs psychomagnétiques, déclenche à distance des explosions atomiques et commet des meurtres idiots qu'il signe en laissant invariablement traîner sur les lieux de ses forfaits<b> le 45 tours d'une bluette titrée "bécause</b> (avec un "é") <b>bad is my star."</b><br />À ce stade du roman, on ne questionne plus les choix de l'auteur, on se contente de les subir. D'ailleurs, au lieu de résumer la chose, mieux vaut en dresser un bilan rapide, c'est à la fois plus simple (pour moi) et moins douloureux (pour toi).</span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><br />Donc, dans ce bouquin,<b> le méchant extraterrestre n'a pas de base secrète</b>, pas de gadgets hi-tech, pas de sous-fifres, pas de sicaires patibulaires exécutant ses ordres, <b>pas de véhicule volant</b>, pas de véhicule tout court<b>, juste un stock de 45 tours miteux</b>, c'est nul.<br />Dans ce bouquin, il n'y a qu'une seule bagarre, au chapitre 15, elle dure 2 pages, c'est naze.<br />Dans ce bouquin, on s'emmerde ferme car il ne se passe strictement rien, <b>le méchant blablate à longueur de pages</b> et les espions l'écoutent respectueusement en laissant fuser, de temps à autre, un "oh, c'est vraiment incroyable !"<br />Dans ce bouquin, en fait,<b> il n'y a pas vraiment de méchant extraterrestre</b> parce qu'en fait, à la fin, le héros découvre qu'il ne s'agissait là que d'<b>une bande de 11 diaboliques chinois</b>, tous semblables les uns aux autres, et qui se déguisaient à tour de rôle en John Allen Machin Krut l'extraterrestre afin d’embêter les espions et puis, tant qu'on y est, de faire triompher le maoïsme dans le monde.<br />Dans ce bouquin,<b> l'auteur est néanmoins tellement persuadé de l'existence des extraterrestres</b> (pourquoi pas, hein ?) qu'il termine son bidule par une postface t'expliquant que si, cette fois, pour le coup, c'était râpé, le reste du temps, par contre, les petits bonhommes verts, ce ne sont pas des niakoués déguisés mais <b>de vrais gugusses garantis cent pour cent d'importation galactique</b> – ( tiens, vises leurs fafs, c'est pas des balourds, y'a même l'tampon d'la douane spatiale dessus !)<br />De ce bouquin, finalement, je n'ai retenu qu'une chose valable<span style="font-size: small;">, c</span>'est qu'il aurait mieux valu ne pas l'ouvrir et choisir, à la place,<b> un Mme Atomos d'André Caroff</b>.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Mais ça, c'est une tout <span style="font-size: small;">autre histoire...</span></span></span></div>
ROBO32.EXEhttp://www.blogger.com/profile/11088040814541050273noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-9187675837301664053.post-41938734569495445692013-04-11T21:41:00.002+01:002013-04-11T23:14:24.141+01:00STEREOPHONY FOR SPIES # 1<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEik1QgXoiK_V6B4jsfjQGiFEVeB6lEQT-1A52MVxSH2h2mJVG_qPH7BSTeHPi79vPtUEGmyIMa8khgRhrLtScxknluVJXjfMV3fEqOpoI70GaUGcR88RVKMVvu8aKZ3qWYJBliL1aH3V4U/s1600/SFS001.jpg" imageanchor="1"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEik1QgXoiK_V6B4jsfjQGiFEVeB6lEQT-1A52MVxSH2h2mJVG_qPH7BSTeHPi79vPtUEGmyIMa8khgRhrLtScxknluVJXjfMV3fEqOpoI70GaUGcR88RVKMVvu8aKZ3qWYJBliL1aH3V4U/s1600/SFS001.jpg" style="display: block; margin: 0px auto 14px; text-align: center; width: 550px;" /> </a></span><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">
</span>
<blockquote>
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Quoi de plus approprié pour rythmer les exploits d'agents secrets qu'une poignée de 33 tours easy-listening des années 60 ? T’avouera, ça tombe sous le sens. <b>Exotica touristique, ritournelles pop et tonnerre brass-bandesque</b>, on tient là l’intégralité des poncifs du genre catapultés sur disque microsillon. <b>Et go, James, go !</b></span></blockquote>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><iframe frameborder="0" height="350" src="//www.mixcloud.com/widget/iframe/?feed=http%3A%2F%2Fwww.mixcloud.com%2Fmullerfokker%2Fstereophony-for-spies-1%2F&embed_uuid=e6e05dc3-d4a0-4ada-8e20-2adf34db4697&stylecolor=&embed_type=widget_standard" width="550"></iframe><br /></span></span></div>
<div style="color: #02a0c7; display: block; margin: 0px; padding: 3px 4px; text-align: justify; width: 542px;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><a href="http://www.mixcloud.com/mullerfokker/stereophony-for-spies-1/?utm_source=widget&utm_medium=web&utm_campaign=base_links&utm_term=resource_link" style="color: #02a0c7; font-weight: bold;" target="_blank">STEREOPHONY FOR SPIES # 1</a> by <a href="http://www.mixcloud.com/mullerfokker/?utm_source=widget&utm_medium=web&utm_campaign=base_links&utm_term=profile_link" style="color: #02a0c7; font-weight: bold;" target="_blank">Dj Résidu</a> on <a href="http://www.mixcloud.com/?utm_source=widget&utm_medium=web&utm_campaign=base_links&utm_term=homepage_link" style="color: #02a0c7; font-weight: bold;" target="_blank"> Mixcloud</a></span></span></div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>Bongo qui cavalent, percussions qui cascadent, trompettes qui s’emballent et orgues hammond qui déraillent</b>, en ping-pong dans les enceintes et dans tes esgourdes. Demandez le programme. Toute l'artillerie d'une stéréophonie rudimentaire qui éclate en une grande gerbe multicolore - tacatac, badaboum, tudu-dam-doum ! - et passe du jazz au jerk en un twist sauvage - brak-a-bam tam-tam.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">L'idée de cette sélection ? </span></span></b></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Disons qu'au fil des brocantes, le nez plongé dans des cartons fleurant bon le garage à grand-père, la moisissure et le salpêtre, 1 euro la pièce et on te fait un prix si t'en prends plein, l'accumulation de ces reliques phonographiques de la soirée cocktail sixties est devenu pour le gars mézigue une véritable addiction.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Super Stereo Sound, Perfect Presence Stereo, Mode Disque Stereo, Command
Records Stereo, Phase 4 Stereo, Truc Muche Stereo, Bidule Chouette du
même acabit <b>et mort à la mono... tonie !</b></span></span></div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCqLFEQyN3aCG73Io2FmWDvS-HF-x4WewAAzSEsSQm3a5JcUaa8j9Ubmr0lLaOVar2ltSzRPb6bglkn44gzfDz-7HUCx4_fr6veFLzbp5RpJsj-UabGZ3B8Gwrj61v3h8FFJCacewtza0/s1600/SFS003.jpg" imageanchor="1"><img 250px="" border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCqLFEQyN3aCG73Io2FmWDvS-HF-x4WewAAzSEsSQm3a5JcUaa8j9Ubmr0lLaOVar2ltSzRPb6bglkn44gzfDz-7HUCx4_fr6veFLzbp5RpJsj-UabGZ3B8Gwrj61v3h8FFJCacewtza0/s1600/SFS003.jpg" style="display: block; margin: 0px auto 14px; text-align: center; width: 540px;" /> </a></span></span>
</div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>Bien entendu, je ne gagne pas à tous les coups.</b> Ma pomme accumule aussi les déconfitures. Combien ai-je pu en dégauchir, de ces 33/45/78 tours aux pochettes magnifiques, pour finalement me retrouver avec, sur les bras, une compilation des exploits accordeonisé, trompettisé ou bien encore orgue-hammonisé d'un émule d'Aimable, d'André (Verchuren) ou de Klaus (Wunderlich) ? Judokadanse, MFP et les Surprises parties du Pingouin, c'est à vous que je pense. Et je ne vous remercie pas ! </span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Mais ce n'est pas grave, on continue.<br /><b>C'est l'interminable quête du vinyle ultime</b> qui, entre deux guimauveries à vomir, cache sa pépite tropicale, son surf détonant, son standard swing massacré par quelque adepte de la surboum au trinitrotoluène. Ou bien encore sa polka endiablée, entonnée par l'amicale des copains du comptoir, section clair de lune à Maubeuge et casatchok du coude levé. Coin, coin.<b> Faut savoir être éclectique, dans la vie.</b></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Mais je m'égare.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Alors concluons.</span></span></b></div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgU2Jde8YyqJMdoriDy3xx_fDasnq78D0lPX0uIy279qlGhQ5tZSFaKr1VRqtLxB_nC7rlZCPtjpnrILKLBvOtufgFlGPucKuGREp2ZOKELnnLPW-O3cqU2hlbpJnvHQgwHAz3WYeoyn38/s1600/SFS004.jpg" imageanchor="1"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgU2Jde8YyqJMdoriDy3xx_fDasnq78D0lPX0uIy279qlGhQ5tZSFaKr1VRqtLxB_nC7rlZCPtjpnrILKLBvOtufgFlGPucKuGREp2ZOKELnnLPW-O3cqU2hlbpJnvHQgwHAz3WYeoyn38/s1600/SFS004.jpg" style="display: block; margin: 0px auto 14px; text-align: center; width: 540px;" /> </a></span></span></div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>Cette sélection, elle s'appelle Stereophony for Spies. </b>C'est le volume 1. Ça dure 38 minutes et 41 secondes.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>D'abord, il y a les bruits d'un train</b> qui proviennent d'un disque de démonstration stéréophonique Phase 4. Puis il y a le grand Enoch Light sur l'une de ses rares compositions personnelles. Et ça enchaîne. <b>Un xylophone qui tintinnabule sur une cadence twist.</b> Un cha-cha-cha à l'efficacité certifiée garantie sur ma tête de lecture. Une version du classique Misirlou, entre latinerie suave et jazz de strip-teaseuse. Un brass turquisant et inventif. Une reprise de Our Man Flint soutenue par une cow-bell du plus bel effet. Eleanor Rigby des Beatles retourné à la sauce espionnite John Barryesque, <b>trompettes Herb Alpertisantes incluses</b>. L'orgue hammond du virtuose Jimmy Smith et les arrangements de Lalo Schifrin pour jerker jusqu'à en crever (ses godasses). Reprise de souffle avec un drôle de swing horrifique par le compositeur de Sinatra et d'Yma Sumac. Ensuite, un interlude pompier. <b>Exclusif : </b>Le producteur des Beatles en vadrouille chez les allemands de telefunken. Encore une fois : trompettes Herb Alpertisantes incluses. Réponse de Bob Crewe : martèlement barbarellesque, barouf distordu, roulements à gogo, morceau de bravoure. Ça te laisse sur le carreau.<b> Ding, dang, dong. </b>Départ à destination de Londres et New-York, vol L.A. 231, horaire 13 h 55. Vive Air-France et gros coup de cœur : You'll never get my lovin'. Sugar-pop psychédélique, vocaux féminins groovy et Ray "funky trumpet" qui pouet-pouet en personne. Après ça, on est loin : le moog de Claude Denjean se déchaîne sur les portes du pénitencier cosmique.<b> Zoum, zooum, vooouumm</b>. Bruits bizarres. En fait, les mêmes bruits de train qu'au début, mais inversés (vive les platines qui tournent en verlan !). <b>Et "bye bye"</b></span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">, disent les percussions, flûtes et clochettes d'Hal Mooney. Fondu au noir. </span></span><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Cut to : Générique de fin.<br /><b>Vous venez d’assister à OPÉRATION EASY-LISTENING.</b> Une production Müller-Fokker, avec D.J. Résidu dans le rôle du mec qui passe les galettes de cire. Merci au <a href="http://www.mixcloud.com/ReverendD/" target="_blank">Révérend Dolby Surround</a> pour son assistance à la technique. Merci à la région Bruxelles capitale et au marché aux puces des Marolles pour le stock de vieux disques. Merci à la bière Gluck pour l'inspiration. Bande originale disponible en téléchargement sur <a href="https://soundcloud.com/#residu/stereophony-for-spies-1" target="_blank">soundcloud</a> et en écoute sur <a href="http://www.mixcloud.com/mullerfokker/stereophony-for-spies-1/" target="_blank">mixcloud</a>. <br /><b>La suite au prochain épisode.</b></span></span></div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgS3WIhXtjQSKA10wxZH1fsiSAwkY-P0yIbjrXCkKw8VEtxMYgHA13GfMrgIo1ChjUzW_FxbsDUIHGNxHCscViiSPOG6VApwhfKNo5JHbBADtM0gg2ayOeQIwzZLypckKTBvAU5RcSWegw/s1600/SFS002.jpg" imageanchor="1"><img 250px="" border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgS3WIhXtjQSKA10wxZH1fsiSAwkY-P0yIbjrXCkKw8VEtxMYgHA13GfMrgIo1ChjUzW_FxbsDUIHGNxHCscViiSPOG6VApwhfKNo5JHbBADtM0gg2ayOeQIwzZLypckKTBvAU5RcSWegw/s1600/SFS002.jpg" style="display: block; margin: 0px auto 14px; text-align: center; width: 540px;" /> </a></span></span>
</div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b><span style="font-size: small;">-<span style="font-size: small;"> </span></span>STEREOPHONY FOR SPIES TRACKLISTING </b>(album, record compa<span style="font-size: small;">ny, date)<b> -</b></span></span></span><br /><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b><br />Enoch Light - Provocative Percussion</b> (Provocative Percussion vol. 3, Command Records, 1961)</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>Skip Martin - Night Train To New Orleans </b>(Surprise P<span style="font-size: small;">artie Stéréo<span style="font-size: small;">-Percussion vol.1, <span style="font-size: small;">Vogue, 1961)</span></span></span></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>Mike Simpson - Three Little Words</b> (Discussion in Percussion, Mercury, 1961)</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>Ted Heath and Edmundo Ros - Misirlou</b> (Swing vs. Latin, Phase 4, 1964)</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>L. Becker and R. Byrne - Istambul </b>(More Persuasive Percussion, Command Records, 1966)</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>The Roland Shaw Orchestra - Our Man Flint </b>(Themes <span style="font-size: small;">for Secrets Agents, Phase 4<span style="font-size: small;">, 1966)</span></span></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>Warren Kime - Eleanor Rigby</b><span style="font-size: small;"> (Brass Impact, Comm<span style="font-size: small;">and Records, 1967)</span></span></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>Jimmy Smith - The Cat</b> (The Cat, Verve, 1964)</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>Billy May - Return Of The Zombie</b> (Big Fat Brass, <span style="font-size: small;">Regal / EMI, 1958)</span></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>George Martin - Poker Face</b> (Percussion Panorama, Metronome, 1969)</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>The Bob Crewe Generation - The Black Queen’s Beads</b> (Barbarella OST, Dynovoice, 1968)</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>The Button Down Brass - You're Never Gonna Get My Lovin'</b> (The Button Down Brass featuring the Funky Trumpet of Ray Davies<span style="font-size: small;">, Fontana, 1968)</span></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>Claude Denjean - House of the rising sun</b> (Moog!, Phase 4, 1971)</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>Hal Mooney - Bye Bye Blues</b> (Woodwinds <span style="font-size: small;">and Percussion<span style="font-size: small;">, Mercury, 1961)</span></span></span></span></div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><iframe frameborder="no" height="166" scrolling="no" src="https://w.soundcloud.com/player/?url=http%3A%2F%2Fapi.soundcloud.com%2Ftracks%2F87376399" width="100%"></iframe></span></span></div>
ROBO32.EXEhttp://www.blogger.com/profile/11088040814541050273noreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-9187675837301664053.post-89188737367133547212013-03-04T13:26:00.001+00:002013-03-04T13:37:16.473+00:00LA TURLUTTE FINALE !<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg3InaPZ4_akRcQhdtYM7Aab3k5enQKGizjqNnfNIywHYGjjwsT44yMxnLCZuUCXOuxRzYIflvMLRbYg6NteKCo6ozFsTdMOjqMlVQvEpLXNrzvGMkpvpKZRq33AsRaD6PdO_mSFRK8YHc/s1600/LLAB.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg3InaPZ4_akRcQhdtYM7Aab3k5enQKGizjqNnfNIywHYGjjwsT44yMxnLCZuUCXOuxRzYIflvMLRbYg6NteKCo6ozFsTdMOjqMlVQvEpLXNrzvGMkpvpKZRq33AsRaD6PdO_mSFRK8YHc/s320/LLAB.jpg" width="206" /></a></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>LE LIT À BALDAQUIN, SAINT-AMOUR</b><br />COLLECTION CITER, 1963<br /><b><br />Attention ! Cachez les femmes et les gosses</b><span style="font-size: small;"><b> !</b> R</span>evoila le glorieux fou furieux qui, la nénette en feu, s’apprête à fracasser sur les touches de son clavier Japy la pornographie à papy.<br /><b>Je ne vais pas le répéter trois fois.</b> Tous aux abris. Aucune pitié n'est ici à espérer. Tel le foutre d'un étalon, l'affreux a déjà frappé à plusieurs reprises et, d'éditions en rééditions, sa puissance de feu demeure démentielle. <br /><b>Résumé des épisodes précédents, en vrac et dans le désordre de mes souvenirs :</b><br />Armé d'un vit d'une trentaine de centimètres, un cow-boy texan tire à bout portant sur toutes les donzelles qui passent dans son périmètre. Un vieux noblion voit son zob croqué et recraché par sa bonne déguisée en nonne. Des barbus homosexuels peuplent une île de débauche. Une adolescente américaine, amatrice de sucettes à l'anis, se fait lécher la motte par son teckel avant de se farcir son père puis d'aller flageller sa mère. Le docteur Pédalus règne en maître sur une clinique de donneurs de sperme. Des bites se retrouvent affublées, lors de cérémonies aussi secrètes qu'arrosées, de sobriquets ridicules. Amiral Nelson, Beethoven ou Isidore Oscar.</span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>Afin de ne pas être en reste,</b> <b>l'auteur multiplie lui aussi les pseudonymes.<span style="font-size: small;"> </span></b>Il est Johnny Fagg, Regis Lary, K.R. John ou, pour le forfait du jour, Hypolite de Saint-Amour.<span style="font-size: small;"> </span>Le nom avait déjà été évoqué lors d'un précédent volume -<a href="http://muller-fokker.blogspot.be/2012/06/foutre-de-foutre.html" target="_blank"> en page 179 de À Belles Dents, pour être exact.</a> L'auteur s'y qualifiait de "pornographe empirique" et de "spécialiste français de l'amour moderne." Cette fois-ci, il se donne du "Tacite de la mentule et du rageur," du "Napoléon de la banderie," du "Saint-Simon du coït" et du "Plutarque du libertinage." </span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">On est jamais mieux servi que par soi-même...<br /><b>...Ce qui n’empêche pas de se servir des autres.</b><br />Ainsi, ce Lit à Baldaquin, qui s'ouvre sur un clin d’œil au grand George Maxwell et à ses polars sexy des années 50. <br />Le héros, Stanislas Leduc, auteur de romans pornographiques à succès et partouzeur bohème, s'emmerde ferme dans son trois-pièces parisien lorsque l'on sonne à sa porte. Il va ouvrir et, ta-da<span style="font-size: small;"> !</span>, se retrouve alors en face d'une magnifique, <b>que dis-je ?</b>, d'une merveilleusement sublime à t'en couper le souffle poulette carrossée grand style et emballée de luxe. En bref, inutile de la décrire...</span></span></div>
<blockquote>
<span style="font-size: large;"><b><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">"<i>C'était la môme Double-Choc en personne.</i>"</span></b></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"></span></span></blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>Scarlet Winchester de son petit nom.</b> Et le narrateur de préciser : "Sous mon peignoir ma plume alanguie durcit férocement et gigota entre mes cuisses tandis que mes drupes résonnèrent comme le carillon des Malines."<br /><b>Et c'est parti.</b> Stanislas et Scarlet font connaissance. Ils baisent. Puis ils appellent un copain et baisent à trois. Puis ils embauchent une soubrette et baisent à quatre. Le copain appelle une amie à lui et ils baisent à cinq. La fille de la concierge se pointe et c'est l'orgie. </span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">De tous les romans de cet acharné de la pastiquette, <b>Le Lit à Baldaquin s'impose comme le plus sommaire dans le déroulement de ses scénettes.</b> Impossible, même, de parler d'intrigue. C'est du hardcore décomplexé et rigolard, aussi systématique dans ses idées (au fond, d'un roman à l'autre, cet auteur nous ressert toujours la même soupe) que roboratif dans le style et la vulgarité. <br /><b>Debout, les damnés de l'artère</b> (pudendale) <b>!</b> Avec plus de dix années d'avance, Saint-Amour détruit les limites du bouquin de cul alimentaire et le cervelet des "sexyférés" qui les dévorent. Mentule, chagasse, zébi, marteau-pilon, tubercule. On s'emballe, on professe des insanités, on s'agite déraisonnablement. Surtout, on se suce, on se branle, on s'enconne et on s'encule, sans reprise de souffle ni perte de vitesse. Seul le lecteur faible du cœur et de la carotte risque d'y laisser sa plume. Mais de ce lecteur-là, Saint-Amour n'a que faire. Quant aux autres, il leur réserve, page après page, un traitement maison à la programmatique joyeuse <b>et que je lui laisserai</b>, en guise de conclusion, <b>le soin de vous exposer :</b></span></span></div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">"Paltoquets de mes fesses, ignares de ma braguette ! Ignorants de mon cul ! Paysans de mes couilles ! Laboureur de mon vallon ! Vous voyez bien que je vous ai à la bonne ! Tenez, vous qui me lisez, si je pouvais vous tenir à ma merci, je me ferais une joie de vous plonger le nez dans ma rainure et de vous faire compter du bout de la langue tous les poils de mon cul !"</span></span></div>
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"></span></span></blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Oui, véritablement, <b>Saint-Amour est Amour.</b></span></span></div>
ROBO32.EXEhttp://www.blogger.com/profile/11088040814541050273noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-9187675837301664053.post-75551817443134842972013-02-16T13:03:00.003+00:002015-07-22T00:12:03.063+01:00ABSENCE DE PIEUVRE<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwrHtLjKBJtrOlOcyHPJFWPpIGWWCJT_dBvk1z0Xv9bSVQleEzWxW8fFnmIYp4CeC7n5kSjL55ngZxgul8ulOnXDNjUB0IN8kxXHdooSrY5M9yJwINnVdFmAk5kBu0UmDjCUUP2cCuSJc/s1600/HALTDM.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwrHtLjKBJtrOlOcyHPJFWPpIGWWCJT_dBvk1z0Xv9bSVQleEzWxW8fFnmIYp4CeC7n5kSjL55ngZxgul8ulOnXDNjUB0IN8kxXHdooSrY5M9yJwINnVdFmAk5kBu0UmDjCUUP2cCuSJc/s320/HALTDM.jpg" /></a><b>L'HOMME À LA TÊTE DE MORT, SYDNEY HORLER</b></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">ÉDITIONS R. SIMON / POLICE SECOURS, 1939</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><br /></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>Les couvertures mentent</b>, l'amateur de littérature populaire en sait quelque chose. Combien de jolies filles emballant un polar soporifique, combien d'illustrations de Brantonne masquant un Anticipation indigent, combien de peintures tonitruantes aboutissant à un espionnage aussi gris que le trench-coat de Marlowe ? <b><br />On ne les compte plus, ces déceptions-là. </b>Pour le bibliophage populard, ce sont les risques du métier. Deux heures de paumées, appâté par une chouette jaquette et empalmé par un texte minable. On en fait son deuil et on tourne la page.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>Mais parfois, l'affront est trop grand pour passer l'éponge. </b>Plus question de la fermer et d'avaler la pilule. La gourance est telle<span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"> qu'</span></span>on tombe carrément dans le casus belli.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>C'est le ca<span style="font-size: small;">s</span> de cet Homme à la Tête de Mort, signé Sydney Horler,</b> obscur écrivain angliche de type Edgar Wallacesque.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">La bestiole est vicieuse. Elle n'y va pas par quatre chemins.<b> </b>Elle s'annonce mirifique, façon pêche aux canetons en jonc macif. <b>Y'a qu'à zieuter le bidule.</b> </span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">On tient là, et personne ne me contredira, l'une des plus belles couvertures de la collection Police Secours des éditions R. Simon. Cette pieuvre géante qui, le tentacule hardi, attrape un avion, ça te défonce radicalement les mirettes. Quant à ce titre à faire frémir, surplombant magistralement la scène, il achève l’abattage. </span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>Que tu le veuilles ou non, t'es foutu. </b>T'as le cervelet qui fume, la matière grise qui gode, le jackpot qui affiche ses trois cerises à la suite. Ting ting ting. Te voila qui imagine un retour sur investissement à 1000 % mais pas de chance, tu as faux sur toute la ligne.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>Car de pieuvre géante, dans ce bouquin, il y a nib.</b> Aux abonnés absents, qu'elle est, la créature.<span style="font-size: small;"> </span>À la place, t'as droit à un <span style="font-size: small;">récit</span>, façon espionnage d'avant-guerre, aussi plan-plan que con-con. Et avec, pour couronner le tout, un abruti de première en guise de héros<span style="font-size: small;"> :</span> Tim "Tiger" Standish<span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;">.</span> <br /><span style="font-size: small;">À</span></span> la fois footballeur de haut-niveau et agent secret au service de la couronne britannique, notre gugusse est c<span style="font-size: small;">hargé</span> <span style="font-size: small;">d’empêcher</span> le vol d'un avion expérimental<span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"> par </span>u</span>n certain Rahusen, <span style="font-size: small;">le terrible,</span> l'abominable Rahusen... alias<b> l'homme à la tête de mort<span style="font-size: small;"> !</span></b> </span></span></div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">"Enfant trouvé, de parents inconnus, il avait gravi tous les degrés du vice jusqu'à devenir, à l'age de quarante ans, un maître criminel. Et ceci n'est pas une figure de rhétorique. Rahusen n'inspirait pas seulement des forfaits, il prenait un plaisir sadique à les executer lui-même. Il ne reculait devant aucune atrocité. Sa main était toujours armée d'un poignard ou d'un pistolet que son cerveau pervers dirigeait."</span></span></div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>Et la tête de mort, dans tout ça ?</b> Comme la pieuvre, c'est du charre. Rien d'autre qu'un sobriquet qui s'explique par le teint cadavérique de l'affreux, conséquence d'une consommation abusive de cigarettes marocaines.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Autant dire que l'affaire est râpée sur toute la ligne. Le bouquin ne propose véritablement rien de passionnant à se foutre sous l<span style="font-size: small;">a dent </span>et accumule l'ensemble des tares typiques aux récits de quat'sous bas du front. </span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>Haine du fonctionnaire, haine de l'étranger, mépris du pauvre et du faible</b>, tout y est et pue l'infatuation d'une bourgeoisie bigote et bornée. On nage en plein dans ces codes fictionnels hérités des histoires de chevaliers où les héros sont de riches aventuriers virils et audacieux, où le bon peuple est relégué soit à jouer les laquets soumis, soit à pratiquer la mécréance à la sauvette, et où les vilains semblent calqués sur ces caricatures antisémites qui fleurissaient à l'aube du XXème siècle.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">La sauce pourrait prendre, les codes sont connus (et appréciés de ma pomme lorsqu'ils sont efficacement employés) mais<span style="font-size: small;"> </span>la molesse de la narration<span style="font-size: small;"> et</span> l<span style="font-size: small;">a <span style="font-size: small;">nullité</span> des idées</span> empêchent toute sympathie. </span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">On ne fait pas de bonne mayonnaise avec des œufs pourris.<b> </b></span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>Ni de rouille d'encornet sans calmar.</b></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">D'ailleurs, en parlant de ça, qu'est-ce qu'il venait foutre en couverture, ce satané céphalopode ?</span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Comment ? </span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">La symbolique ?</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>Ah oui, la symbolique !</b> La symbolique de l'organisation d'espionnage tentaculaire...</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Le genre de bobarderie à la noi<span style="font-size: small;">x</span> tout juste bon à te dégoûter de la <span style="font-size: small;">chose</span>.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Si c'est pas un drame, ça...</span></span></b></div>
ROBO32.EXEhttp://www.blogger.com/profile/11088040814541050273noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-9187675837301664053.post-33547931188695837522013-01-23T21:42:00.002+00:002013-04-12T01:10:22.972+01:00À LA SULFATEUSE !<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh4IZIqlXlFyEjL1Ynh8hcWE1Bq3bQZWjkCL_bDyjY1iAijr2_wHJgFzNlGEQcLOCv2zWb2FHJopAvwJOnjsW3NtJZIjghwhqrbqu_99mU1B8EY50OewQgAteVJVJ1uUe3_bnIjp11Pn-c/s1600/CHARMANTESOIREE.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 0em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh4IZIqlXlFyEjL1Ynh8hcWE1Bq3bQZWjkCL_bDyjY1iAijr2_wHJgFzNlGEQcLOCv2zWb2FHJopAvwJOnjsW3NtJZIjghwhqrbqu_99mU1B8EY50OewQgAteVJVJ1uUe3_bnIjp11Pn-c/s320/CHARMANTESOIREE.jpg" width="211" /></a></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">CHARMANTE SOIRÉE, MICKEY SPILLANE</span></span></b></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">PRESSES DE LA CITÉ / UN MYSTÈRE # 75, 1952</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><br /></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>Commençons par enfoncer une porte ouverte :</b> Mickey Spillane n'a jamais fait dans la dentelle. La dentelle, il l'envoyait bouler dans les gencives de ses contemporains et s'en frottait les mains d'allégresse. <b>Idem pour la finesse et la délicatesse.</b> À la corbeille, la finesse et la délicatesse !</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">C'est loin d'être une évidence dans le cadre un peu flou du polar hardboiled (que certains s'imaginent à tort comme écrit par des brutes, pour des brutes) mais dans le cas de Spillane et de sa psychologie en deux tons, cela constitue une jolie lapalissade.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: small;">Pourtant, et </span>malgré l'avis des exégètes de la chose<span style="font-size: small;"> (</span>Raymond Chandler le qualifiait de "médiocre auteur comique," <a href="http://muller-fokker.blogspot.be/search/label/%5BAUTEUR%5D%20MICHAEL%20AVALLONE" target="_blank">Michael Avallone</a> le vouait aux gémonies), <span style="font-size: small;">marquer</span> Spillane de <span style="font-size: small;">l’étiquette</span> "homme des cavernes <span style="font-size: small;">tambourinant sa </span>machine à écrire" serait plus que réducteur.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>Car l'homme a du style<span style="font-size: small;">,</span></b><span style="font-size: small;"> e</span>xactement comme un boxeur <span style="font-size: small;">a</span> du punch. Son écriture est faite d'une suite de coups brusques - un jab par-ci, un uppercut par là - certains envoyés en l'air afin d'assurer l'ambiance, <span style="font-size: small;">d'autres</span> assénés en plein dans la cible histoire d’épater le clile<span style="font-size: small;"> et</span> de lui en donner pour son fric.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>De l'esbrouffe, certes,</b> mais avec, à l'arrivée, un K.O. assuré.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">À ce petit jeu, le Spillane des débuts, celui des 5 premières années d'écriture (de 47 à 52), celui d'avant la conversion aux témoins de Jéhovah, reste<b> une valeur aussi sûre que l'immobilier en temps de crise.</b></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Pour s'en convaincre, il convient de lire son chef d’œuvre, Dans Un Fauteuil (<i>The Big Kill</i>, en V.O. - titre repris et modifié par Frank Miller, son héritier le plus redevable, en <i>The Big Fat Kill</i> dans Sin City), mais rien n’empêche non plus de se vautrer dans ses œuvres les plus grotesques, que ce soit<span style="font-size: small;"> <span style="font-size: small;">le sexuellement <span style="font-size: small;">détraqué</span></span></span> <a href="http://muller-fokker.blogspot.be/2011/07/il-nest-pas-celle-que-tu-croyais.html" target="_blank">Fallait Pas Commencer</a> <span style="font-size: small;">(<i>Vengeance <span style="font-size: small;">I</span>s <span style="font-size: small;">M</span>ine</i><span style="font-size: small;">)</span></span>, ou <span style="font-size: small;">ce </span><a href="http://muller-fokker.blogspot.be/2010/06/le-grand-menage-facon-spillane.html" target="_blank">Nettoyage Par Le Vide</a> <span style="font-size: small;">(<i>The Long Wait</i>) </span>qui repeint en rose la Moisson Rouge d'Hammett...</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b><span style="font-size: small;">..<span style="font-size: small;">o</span></span>u bien encore, <span style="font-size: small;">crème</span> boursouflée du pompeux emphatique, cette Charmante Soirée</b> (One Lonely Night), roman jusqu'au-boutiste dans la démesure sanguinolente et dont l'auteur ruminera, tout au long de sa carrière, les quelques scènes clefs qui l'émaillent.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>Inutile de magnifier l</b><span style="font-size: small;"><b>'ensemble.</b> L'intrigue est b<span style="font-size: small;">ateau</span></span> <span style="font-size: small;">e</span>t le bateau prend l'eau de toute part. Mike Hammer enquête sur une cinquième colonne communiste conspirant en plein New-York. "La liberté d'expression," dixit notre homme, "c'est bien joli, mais il y a des choses qu'il vaudrait mieux arrêter avant qu'elles soient allées trop loin !"</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">On s'attend à une apologie du McCarthysme et on est loin, très loin, du compte. En 220 pages, Spillane nous fait la totale. </span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Chez lui, c'est une constance mais ici,<b> </b>il dépasse son Everest personnel. </span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><i>Everything but the kitchen sink</i>, comme disent les anglo-saxons.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>D'abord, il y a les ingrédients habituels. </b>Le décor - New York, cet enfer à ciel ouvert qu'une pluie balaie sans répit - et les quelques visages amicaux qui le peuplent : le flic sympa, le journaliste utile et la secrétaire de Mike, Vera, ce canon de beauté ultime qui se réserve à son patron pour le mariage.</span></span></div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">"J'avais connu et possédé bien d'autres femmes, mais celle-ci, qui depuis des années se gardait pour moi, était la perfection même."</span></span></div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>Ensuite, il y a la viande et sa garniture.</b> Un politicard ambigu. Des hommes de main patibulaires. Et une femme fatale qui joue les appâts charnels avant de se faire corriger par le héros, dans les règles de l'art.</span></span></div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">"Une femme nue et une ceinture de cuir... Je regardai un instant son ventre plat creusé par la terreur sans nom qui rosissait son corps des pieds à la tête et soulevait rythmiquement ses jolis seins fermes, que gonflait une effroyable excitation... Une femme nue et une ceinture de cuir. Une fille magnifique qu'avait effleuré la main du diable."</span></span></div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Jusque là, tout va bien.<b><span style="font-size: small;"> </span>Arrivent enfin les épices. <br />Le prélude au massacre et le festin de plomb qui s'en suit. </b>Comme à chaque fois, Vera se fait kidnapper et Mike se fout en rogne. "Je sentais couler dans mes veines le plaisir anticipé de faire de la viande morte avec tous ces salauds." Et d'avouer son amour immodéré de la boucherie généralisée : "Oui, il y avait une certaine volupté dans le fait de bouziller à coups de grenades, à coups de poing, à coups de machette [...]"</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Comme il se doit, le big bouzillage a lieu lors du sprint final mais surpasse cette fois-ci toutes les prévisions, toutes les attentes du lectorat.<b> </b></span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>C'est une hallucinante montée de fièvre</b> qui voit Mike Marteau se transformer en fou homicidaire armé d'une sulfateuse découpeuse de membres et qui anticipe, en plus brutal, en plus sauvage, en moins marrant, les exactions para-militaires des Exécuteurs, Punisseurs et Marchands de Mort à venir. </span></span></div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">"Et ce maudit rictus s'étalait toujours sur mon visage lorsque je sentis craquer sa colonne vertébrale et que l'horrible tension céda d'un seul coup, comme un arc bandé jusqu'à la rupture."</span></span></div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">On le savait plutôt dérangé, le Mickey, mais on ne se l'imaginait pas aussi salement remonté envers l'ensemble de l'espèce humaine. Misanthrope de fête foraine qui se vautre pour la galerie dans le nauséeux au point de transformer sa Charmante Soirée en <b>un opuscule existentialiste à l'usage des primitifs paranoïdes de la justice expéditive.</b></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">On comprend aisément qu'Ayn Rand soit tombée amoureuse de sa prose. Du premier chapitre (magnifique prologue, quasi indépendant du reste du bouquin) jusqu'à la dernière détonation, c'est bien la raison d'être de Mike Hammer que Spillane explore... et justifie, en bon proto-objectiviste qu'il était. </span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>Derrière l'extermination de masse, sous les coulures d’hémoglobine,</b> c'est l'histoire d'un taré qui passe à la confesse ("Peut-être n'étais-je rien de plus, à l’intérieur, qu'un monceau de pourriture ?"), se traîne dans la boue ("Peut-être naviguais-je déjà vers l'égout, avec toute la pourriture du monde ?") puis s'auto-purifie en tirant à vue.</span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">L'intrigue peut vaciller sur sa maigre base, l’enquête peut tristement tourner en rond, <b>l'essentiel réside dans cette démonstration de force, obtuse et bornée.</b></span></span></div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">"Je vivais pour tuer, afin que d'autres puissent vivre. Je vivais pour tuer parce que mon âme était une chose endurcie qui prenait du plaisir à verser le sang des salopards dont le meurtre était l'argument suprême."</span></span></div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Et si le lecteur n'est jamais dupe, et si l'ensemble reste d'une incroyable grossièreté, rien n'estompe cette impression que, dans le genre du polar psychotique et sentencieux, du polar malade jusqu'au plus profond de ses tripes et presque fier de l'être, du polar de barbare mégalomane qui te chantonne sa geste en la rythmant au mortier, <b>on ne fit jamais mieux que Mickey Spillane.</b> </span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Et Mickey<span style="font-size: small;">, lui, ne fit jamais pire que ce <span style="font-size: small;">C<span style="font-size: small;">h</span>armante Soirée. </span></span></span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;">Ce qui, l'un dans l'autre, rend la chose aussi <span style="font-size: small;">embarrassante</span> qu'essentielle<span style="font-size: small;">.</span></span></span><b><span style="font-size: small;"><span style="font-size: small;"></span></span><br /></b></span></span></div>
ROBO32.EXEhttp://www.blogger.com/profile/11088040814541050273noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-9187675837301664053.post-15002080323159559032013-01-21T17:19:00.001+00:002013-01-21T17:34:23.438+00:00DITES-LE AVEC DES FLEURS...<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJRuxhee4mWY8g_UbrEgojNKa-JKZZ6e-5RIzc-jnZ3ZkvxwLwrTustAA8u0FotJFFoUjZIrh6Pc-yKg1gF6-tpys354c6I5w0sSK7DzZnQDAS0iIkoUzaB7wBL4k1zlHRMiFxhSov9Ds/s1600/OSS117HIPPIES.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5711610179833407522" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJRuxhee4mWY8g_UbrEgojNKa-JKZZ6e-5RIzc-jnZ3ZkvxwLwrTustAA8u0FotJFFoUjZIrh6Pc-yKg1gF6-tpys354c6I5w0sSK7DzZnQDAS0iIkoUzaB7wBL4k1zlHRMiFxhSov9Ds/s1600/OSS117HIPPIES.jpg" style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 550px;" /></a></span><blockquote><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><a href="http://muller-fokker.blogspot.be/2013/01/la-carte-du-tendre_16.html" target="_blank">J'en parlais dans le précédent billet</a>,<b> en voici la couverture<span style="font-size: small;"> !</span></b> <br />OSS 117 Chez Les Hippies, le fameux épisode qui vit Hubert Bonisseur de la Bath prendre du LSD avec des babas maoïstes tandis que son collègue Enrique l'espagnol se défonçait aux poppers en compagnie d'homosexuels sado-masochistes tout de cuir vêtus.</span><br />
<b><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Mince de déviance pour les héros de l'occident !</span></span></b><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Mais inutile de s'exciter sur ce résumé, l'ensemble est bien moins bandant qu'il n'y parait. 190 pages de OSS 117, même avec des hippies et des gays drogués, ça reste 190 pages d'OSS 117. C'est à dire 190 pages d'un récit d'espionnage aussi mou qu'ennuyeux.<span style="font-size: small;"><br /><b>C'est triste mais c'est comme ça<span style="font-size: small;"> et t'y peux rien.</b> </span>Jean Bruce, sa femme et toute l<span style="font-size: small;">eur armada de n</span>ègres (<span style="font-size: small;">Roland Piguet<span style="font-size: small;">, Alain Pujol<span style="font-size: small;">...) n'étaient pas très doués pour l'action à gogo qui te coupe le souffle avec explosions, bastons et dezingages à tous les étages. Leur truc, c'était plutôt le remplissage de vide intensif payé à la ligne.</span></span></span></span></span></span></span><br />
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>On se consolera néanmoins avec la nénette de couverture</b>, son bikini de laine orange et son camouflage en projection de fleurs psychédéliques<span style="font-size: small;">.</span> <br />Et tant qu<span style="font-size: small;">e nous y sommes</span>, on s'amusera aussi de ce <span style="font-size: small;">petit </span>dépliant publicitaire glissé à l’intérieur de l'ouvrage et qui nous propose...</span></span></blockquote>
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgA5XPU-ngHy75xgJniMAFYY-GAwQHohFVBFWixKk_NQ0XEBwpZJXI6QODV8WEwXxQ5fC2ISXMPrrz5tQ2PuOOA3ZTIxWnH_LmV2-5fFwM5rW43iZKgkkfwV-WSzjCtDgd2-SI8PaHbmg4/s1600/OSSPUB.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5711610179833407522" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgA5XPU-ngHy75xgJniMAFYY-GAwQHohFVBFWixKk_NQ0XEBwpZJXI6QODV8WEwXxQ5fC2ISXMPrrz5tQ2PuOOA3ZTIxWnH_LmV2-5fFwM5rW43iZKgkkfwV-WSzjCtDgd2-SI8PaHbmg4/s1600/OSSPUB.jpg" style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 540px;" /></a></span><blockquote><blockquote>
<span style="font-size: large;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">
<b>... 5 moyens de transformer notre vie !</b></span></span></blockquote>
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">On en connaît déjà deux (gober du LSD avec des hippies et s'adonner à la vasodilatation avec des invertis moustachus), <b>à vous de deviner les trois restants.</b><br /> Fastoche, non ?</span></span></blockquote>
</div>ROBO32.EXEhttp://www.blogger.com/profile/11088040814541050273noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-9187675837301664053.post-4525125440494954742013-01-16T17:31:00.000+00:002013-03-31T09:48:24.641+01:00LA CARTE DU TENDRE<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; font-size: small;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEga8bDjOYKSjMFYdMowsRduDZvKnbZplvDb960se6Gg_A6Gkgiatt57kC4vLPT0CHVnrlVUHLusNruNTwCKxPTjaXVuvGApSZUziqGOE-FKEn0vzQn88d-r8TINDuAPgytDs7c52GgZbcA/s1600/JUDOKA_fillesauxyeuxdor.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEga8bDjOYKSjMFYdMowsRduDZvKnbZplvDb960se6Gg_A6Gkgiatt57kC4vLPT0CHVnrlVUHLusNruNTwCKxPTjaXVuvGApSZUziqGOE-FKEn0vzQn88d-r8TINDuAPgytDs7c52GgZbcA/s320/JUDOKA_fillesauxyeuxdor.jpg" width="224" /></a><b>LE JUDOKA ET LES FILLES AUX YEUX D'OR<span style="font-size: small;"> </span>E<span style="font-size: small;">RNIE</span> CLER<span style="font-size: small;">K,</span></b><span style="font-size: small;"> </span>LA TABLE ROND<span style="font-size: small;">E</span>, 1963</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; font-size: small;">RÉÉDITION :<b> SURSIS POUR LE JUDOKA<span style="font-size: small;">, </span>E<span style="font-size: small;">RNIE</span> CLER<span style="font-size: small;">K,</span></b><span style="font-size: small;"> </span>ALBIN MICHEL ESPIONNAGE # 4, 1965</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; font-size: small;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; font-size: small;"><b>L'astuce est plutôt cocasse.</b> Sur le slip de Marc Saint Clair, alias le Judoka, se trouve tracé à l'encre sympathique un document ultra confidentiel, façon schéma de chasse au trésor avec plein de flèches de partout et une grosse croix rouge qui signale la base secrète des méchants.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Ainsi</span><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">, équipé de son super slibard, </span><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">notre héros mène l’enquête.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; font-size: small;">"<i>C'est la plus transportable des cartes que vous puissiez avoir</i>" dixit un colonel de l'U.S. Army au Judoka.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; font-size: small;">La plus transportable, OK... <b>mais pas forcement la plus pratique. </b></span><br />
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; font-size: small;">Déjà, faut pas déconner. Une érection mal maîtrisée et la carte devient indéchiffrable. C'est ballot ! </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; font-size: small;">Ensuite, son utilisation n'est pas des plus simple. Se débraguetter le falzar à chaque embranchement, se le rincer au jus de citron et y vérifier enfin si c'est bien dans la bonne direction que l'on se dirige,<b> tu parles d'une procédure à la gomme !</b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; font-size: small;">Quant à affirmer que le service trois-pièces d'un agent secret constitue la meilleure des planques à documents possible, ce serait bien mal connaître les héros de ces bons vieux récits d'espionnage à 8 francs 15 la séance. Avec le nombre de petites poulettes devant lesquelles ils tombent le bénouze, la couleur et les motifs de leur calebar sont aussi secrets que <b>la vie privée d'une vedette télé abonnée aux unes d'Ici Paris, France Dimanche et Voici réunies.</b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; font-size: small;">Ou comme le chantait Jean-Pierre Calçon, pardon, Kalfon, <a href="http://www.youtube.com/watch?v=PZG0SreFu58" target="_blank">"<i>Quel émoi ! Quel ennui !</i>"</a></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; font-size: small;">Néanmoins, au rayon des idées idiotes employées dans les romans d'espionnage des années 50 et 60, ce sous-vêtement en toc que nous exhibe Ernie Clerk histoire de mieux téléguider son héros vers le repère des méchants (et donc - d'une pierre deux coups - vers la fin du bouquin) est loin, très loin, de valoir certaines coupures du genre,<b> morceaux d'anthologie tellement loufoques et stupides dans leur registre</b> qu'ils en vinrent à me tirer, lors de leur lecture, des larmes d'un bonheur pervers et continuent rétroactivement à me titiller les bas instincts de la matière grise, à la manière d'une remembrance de quelque<span style="font-size: small;">s</span> joyeuses séries Z aux trucages calamiteux et<span style="font-size: small;"> </span>scénari<span style="font-size: small;">os</span> bouffés aux mites.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; font-size: small;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVZoccqypZniaSZEwgNgh6L0PwryLv0d2DqFSGUrYAXzZfVbN9C3XtAsk2W8IT0gj-RHYjF8NSqbdhG2p6TCfB9fpg93y7J1QsQJ_fvwWodlleZ949gV994vPBJGF397lFDnuI55pzKbY/s1600/JUDOKA_sursis.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVZoccqypZniaSZEwgNgh6L0PwryLv0d2DqFSGUrYAXzZfVbN9C3XtAsk2W8IT0gj-RHYjF8NSqbdhG2p6TCfB9fpg93y7J1QsQJ_fvwWodlleZ949gV994vPBJGF397lFDnuI55pzKbY/s320/JUDOKA_sursis.jpg" width="200" /></a><b>Je pense par exemple à l'espion d’Étrange Mission </b>(Éditions de l'Arabesque, Espionnage # 556, 1968), un corse têtu comme une mule et con comme un âne qui se débarrassait de ses adversaires en leur offrant des myrtilles cueillies dans la forêt et sur lesquelles un renard malade avait pissé. Les méchants, inconscients du redoutable stratagème dont ils allaient être victimes, se goinfraient alors de<span style="font-size: small;">s</span> baies <b>avant de tomber raide-morts, foudroyés par une zoonose express !</b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; font-size: small;">Dépassé, James Bond et ses gadgets dernier cri. La myrtille imbibée d'urine de canidé valétudinaire, ça c'est du sérieux !</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; font-size: small;"><b>Je pense aussi à Hubert Bonisseur de la Bath</b> qui,<b> dans OSS 117 chez les Hippies </b>(Presses de la Cité, 1970), se trouvait forcé par de vils beatniks maoïstes à gober des buvards de LSD. Le suspense à son comble, laissant le lecteur trembl<span style="font-size: small;">er</span> comme une feuille. Hubert allait-il perdre la boule, se laisser pousser les tifs, plaquer la barbouzerie pour fonder un groupe de rock psychédélique en Californie ?<b><span style="font-size: small;"> </span>Que nenni !</b> </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; font-size: small;">Notre homme résistait vaillamment <span style="font-size: small;">à la tentation du trip</span> cosmique. Et ce, sans verser la moindre goûte de sueur. Car, c’était bien simple, à l'aide d'une petite pilule made in CIA, <b>Hubert s'était immunisé contre les effets de l'acide lysergique. </b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; font-size: small;">Hell yeah !</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; font-size: small;"><b>Je pense enfin</b> (et en vrac) <b>à la brosse à dents talkie walkie </b>de l'agent spécial Malran dans <a href="http://muller-fokker.blogspot.be/2010/12/lautre-panthere.html" target="_blank">La Panthère se Rebiffe</a> de Paul Berg (S.E.G. Espionnage # 73, 1966), aux "ologrammes" (sic) plus vrais que nature d'H.T. Perkins dans La Déesse et l'Artiste (une bonne demi-dizaine d'éditions, de 63 à 75), <b>à cette soucoupe volante pilotée par des cow-boys</b> dans <a href="http://muller-fokker.blogspot.be/2011/04/lespion-les-cow-boys-la-soucoupe.html" target="_blank">Stop Destruction Immédiate</a> (F.P. Belinda, La Loupe Espionnage # 6, 1953), à la moelle épinière des bons élèves d'un lycée français qu'un savant fou subtilise afin de transformer ces derniers en cancres gauchistes (Les Corruptibles, Jimmy G. Quint, Presses Noires Espionnage # , 1967) ou encore <b>à ce four micro-onde géant</b> qui manque de rôtir l'agent X.117 dans <a href="http://muller-fokker.blogspot.be/2012/01/le-mardi-gras-des-matricules.html" target="_blank">Mission D.D.P. Terminé</a> (André Favières, La Loupe Espionnage # 44, 1957).</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; font-size: small;">Bref, face à pareille concurrence, Ernie Clerk et son Judoka peuvent renfiler leur kimono. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; font-size: small;"><b>Un vieux slip sale qui fait carte michelin ?</b> </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; font-size: small;">Il en faudra beaucoup plus pour nous épater !</span></div>
ROBO32.EXEhttp://www.blogger.com/profile/11088040814541050273noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-9187675837301664053.post-2129423235947700512012-12-30T14:21:00.002+00:002013-01-21T17:39:32.854+00:00ÉBATS DE FOND<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjxgRGbgz5-sHmX2nC5WKmD5zxPrZtxrnsmiTkOz1R-wHzWgT3yU_lTC8MXlrQslbr-PtuoeaDczQqTvIK-s-mt-H1Lsz-lhXxHBZPoBEmBMwqvyUJ6t4Dwe4U4VPc8oPHeiwXDWZlnNWU/s1600/GERFAUT01.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 0em; margin-right: 1em;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjxgRGbgz5-sHmX2nC5WKmD5zxPrZtxrnsmiTkOz1R-wHzWgT3yU_lTC8MXlrQslbr-PtuoeaDczQqTvIK-s-mt-H1Lsz-lhXxHBZPoBEmBMwqvyUJ6t4Dwe4U4VPc8oPHeiwXDWZlnNWU/s320/GERFAUT01.jpg" width="200" /></span></a><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">
<b>SOUS TERRE ON MEURT AUSSI, HANS KLUBER</b></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"><b>LES HYÈNES DU DÉSERT, HARRY WOODLEY</b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"><b>LA FIN DES BRAVES, HERMANN SIEBEL</b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">GERFAUT / GUERRE # 232, 242, 315 / 1973/74/77</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><br /></span>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">L'affaire est entendue depuis longtemps. En matière de littérature populaire, la guerre des sexes n'aura pas lieu. Les moutons sont bien gardés, <b>les genres parfaitement compartimentés.</b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Aux hommes les rafales qui crépitent, les gnons qui s'échangent et les bombes qui explosent. Aux femmes les déclarations enfiévrées, les embrassades au clair de lune et les oiseaux qui gazouillent tendrement.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><b><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Aux uns Spillane, aux autres Delly.</span></b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Pourtant, il existe une anomalie. Une collection qui, inconsciemment, tapa sur les deux tableaux.<br />De l'amour et de la violence, de l'action et de la romance.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"><b>Cette collection, c'était celle, emblématique, des éditions du Gerfaut.</b> La collection Guerre. Un demi-millier de bouquins, poche ou grand format, et dont la grande majorité concernait les affrontements marquants de la seconde guerre mondiale. Front soviétique, déserts du moyen-orient, îles du pacifique, campagne d'italie, déroute berlinoise et tout le toutime.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Étonnamment, c'est en abordant ces conflits que<b> les auteurs du sérail Gerfaut se sentirent subitement devenir fleur bleue.</b> Le Vietnam ou l'Indochine, autre mamelle première de la collec', ça fleurait plutôt la sueur rance et la mauvaise haleine du juteux tapi au fond de la jungle. La seconde guerre mondiale, par contre, avec ses hordes de nazis et de S.S., de soviets et de partisans, d'anglais et de 'ricains, tous se canardant 220 pages durant et à qui mieux-mieux, ça sonnait plus romantique.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"><b>Prenons par exemple Sous Terre On Meurt Aussi, signé Hans Kluber</b>. Le résumé au dos du livre promet des sensations dures. Les nazis assiègent Sebastopol, leurs canons crachent des obus " <i>chargés de mort et de violence </i>" et les Ruskoffs se sont réfugiés dans les égouts. Un seul moyen de les y déloger : les asphyxier à grandes rasades d'un gaz aussi mortel qu'expérimental. Un stratagème déloyal qui débecte notre héros, Karl Loster, un médecin allemand plutôt naïf. Il s'écrira même, en fridolin dans le texte, <b>"Das ist eine Sauerei !"</b> Et de rejoindre les cocos dans leurs égouts condamnés à la dératisation.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Et là, c'est la séquence émotion de l'ouvrage. Karl rencontre Tatiana, une belle infirmière russe. Pour lui, c'est le coup de foudre. Pour elle itou. Ils sont d'ailleurs tellement mordus l'un de l'autre qu'ils s'unissent tendrement, sous un ciel étoilé. <b>Séquence émotion, disais-je...</b> </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<blockquote>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">"<i>Levant les yeux vers le firmament, Tatiana sentit son coeur se serrer. La vie de la terre l'entourait de sa force et elle ressentait dans ses entrailles de femme cette même force, toute prête à accomplir la mission que la vie lui avait confiée en la faisant femme...</i></span><br />
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><i>Un long frisson la parcourut.<br />Et alors, se dessinant sur le ciel étoilé, elle aperçut le visage du médecin allemand et elle sut que la semence de l'amour était tombée dans sa chair frémissante ; une chair que la mort aurait sans que le grand miracle de la vie se fût accompli</i>."</span></span></blockquote>
</div>
<span style="font-size: small;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhkNoGhAzA5YF2KIXcfuvlm0Bb0HSCkPT20zX4j20pYxkqbsnGm7EGIsY36v_Bs2jtZNau1yiD9_Rjb3nH1mPToHP-glvYG8edtZFIpd7reYM5Bemsg1JEpTvmnkq_ijprppRk-bJZ1p3A/s1600/GERFAUT02.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhkNoGhAzA5YF2KIXcfuvlm0Bb0HSCkPT20zX4j20pYxkqbsnGm7EGIsY36v_Bs2jtZNau1yiD9_Rjb3nH1mPToHP-glvYG8edtZFIpd7reYM5Bemsg1JEpTvmnkq_ijprppRk-bJZ1p3A/s320/GERFAUT02.jpg" width="204" /></a><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><b>C'est beau, c'est grand, c'est triste.</b> Et au demeurant, pour un roman Gerfaut Guerre, c'est loin d'être dégueulasse.</span></span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Mais toutes les infirmières ne sont pas soviétiques. Les rôles sont partagés. Dans les Hyènes du Désert (même auteur, ici caché sous le pseudonyme d'Harry Woodley), Frieda, Ilsa, Bora, Madeline et toutes leurs copines sont de courageuses fraulein en blanc qui, pour venger leurs petits-copains tués par des militaires anglais, s'engagent chez les S.S. et partent accomplir leur vendetta dans le désert saharien. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Malheureusement pour elles, nos nénettes tombent entre les pognes de brigands arabes qui s'empressent (forcement !) de les violer en masse. Déboule alors la première morale du roman puisque...</span></div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">"<i>...malgré leur bonne volonté et l'entraînement qu'elles avaient subi, elles n'étaient après tout que de pauvres femmes, incapables de se mesurer avec des forces terribles que seuls les hommes pouvaient défier.</i>.."</span></div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Traduction : <b>y'a des jours, les mousmées, elles feraient mieux de ne pas quitter leur cuisine.</b></span></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Heureusement, retournement de situation, des militaires anglais (ceux là même qui avaient zigouillé les petits copains allemands de nos petites infirmières S.S. au tout début du bouquin - c'est bon, t'arrives à suivre ?) des militaires anglais, disais-je, passaient dans le coin et, se doutant qu'un chpountz pas très catholique se tramait dans les parages, s'empressèrent d'aller libérer les nénettes... </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">...Enfin, d'aller libérer uniquement celles qui n'étaient pas encore passées à la casseroles des zigotos du désert façon couscous berbère, les autres étant définitivement irrécupérables, tu t'en doutes bien, inutile de te faire un dessin. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Bref, les gertrudes à l'hymen épargné tombent dans les bras de nos preux chevaliers anglais et c'est là que s'annonce la deuxième (et ultime) morale de ce chouette bouquin... " <i>car tant qu'il y aura des hommes et des femmes qui se plairont mutuellement, l'humanité ne périra point ! </i>"</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgMuoDcEPySLsJn33tsQHCCkTTxBpQhDEAEYKMab3mer4mzLTrtwEFCAWA_B38_8fGOXgxMqPcVmuDG724HWXjjWBlSwwaTlYfmPmO-xwYHtsNskx-XE9nC1Zv90O2k3ojdjMIwjzbkQcc/s1600/GERFAUT03.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgMuoDcEPySLsJn33tsQHCCkTTxBpQhDEAEYKMab3mer4mzLTrtwEFCAWA_B38_8fGOXgxMqPcVmuDG724HWXjjWBlSwwaTlYfmPmO-xwYHtsNskx-XE9nC1Zv90O2k3ojdjMIwjzbkQcc/s320/GERFAUT03.jpg" width="200" /></span></a><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Néanmoins, si le viol est un passage obligatoire pour l'infirmière dans les récits de guerre, il arrive parfois qu'elle en sorte indemne. Et par ses propres moyen. </span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"><b>Double surprise !</b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">C'est ainsi le cas de l'allemande Sabrina qui, aux alentours du neuvième chapitre du roman La Fin des Braves d'Hermann Siebel, se voit à la fois séparée de ses compagnons (une joyeuse bande de Nazis pacifiques, comme cela est souvent le cas dans les romans Gerfaut) et séquestrée par un vil partisan ukrainien en mal d'amour. <br />L'affreux gustave, les sens totalement retournés par l'imposante poitrine de notre pauvre gretchen (cf. la couverture ci-contre), lui arrache sauvagement ses blanches frusques puis, en indécrottable romantique qu'il est, <b>lui déclare la main sur le vier :</b></span></div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">"<i>Tu vas voir ce que tu vas voir, charogne ! Quand tu m'auras entre les jambes, ce sera bien pire !"</i></span></div>
</blockquote>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">
</span>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Encore un gniasse qui cause plus qu'il n'agit. Sabrina,
par contre, ne perd pas le nord. Elle assomme l'abominable d'un coup de
caillou bien ajusté sur le carafon puis, l'esprit toujours aussi
pratique, s'en va recoudre son précieux uniforme derrière un buisson. </span><br /><b>Pour une fois, la vertue du corps médical sort intacte d'un roman Gerfaut.</b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Ou comme l'affirme quelques pages plus loin le petit copain Fritz de notre héroïne :</span></div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: x-large;">"<i><b>Es ist schon gut."</b></i></span></div>
</blockquote>
<div style="text-align: justify;">
</div>ROBO32.EXEhttp://www.blogger.com/profile/11088040814541050273noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-9187675837301664053.post-82770668675407187792012-12-15T22:58:00.004+00:002012-12-30T14:44:01.638+00:005 ANS DE MÜLLER-FOKKER !<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEihkxhqy5Ie06wvWOol1j-ZkYuvgd-ZAJsq3xXRv-nv_P3ORdUTvaymz5Fc33oAjbZRkuqSakciWqwHW5fU9VVL0vRAzuSW2o9QllMND5auUZ4XKW8xgWE4cnMibaVmpTXjtJ2X6H6AItc/s1600/SPADE1.jpg"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5711610179833407522" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEihkxhqy5Ie06wvWOol1j-ZkYuvgd-ZAJsq3xXRv-nv_P3ORdUTvaymz5Fc33oAjbZRkuqSakciWqwHW5fU9VVL0vRAzuSW2o9QllMND5auUZ4XKW8xgWE4cnMibaVmpTXjtJ2X6H6AItc/s1600/SPADE1.jpg" style="cursor: pointer; display: block; margin: 0px auto 4px; text-align: justify; width: 550px;" /></a></span>
<blockquote class="tr_bq">
<span style="font-size: small;"><b style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Je ne vais pas vous la faire longue.</b><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"> Les anniversaires et moi, ça fait deux. Mais voila, le Müller-Fokker a 5 berges et 5 berges, c'est un joli chiffre.</span><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br />Mon chiffre préféré, soit dit en passant.</span></span>
<div style="text-align: start;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"></span></div>
<div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;">Et puis 5 berges, mises bout à bout, ça fait un joli total. 422 billets au compteur, t’avouera, c'est pas rien.</span></div>
<div style="text-align: start;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"></span></div>
<div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small;"><b>Bien sûr, y'a eu des ratages</b>, et puis des trucs plutôt chouettes. Du nanan et du mignon, du choucard et du loupé, bref, y'a eu de l'activité.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small; text-align: start;">Certes, j'aurai bien aimé, pour l'occase, atteindre la barre - ô combien symbolique - des 500 biftons mais, ouais, c'est ainsi, les choses sont ce qu'elles sont et l'année qui vient de passer n'a pas été foutrement productive.</span>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small; text-align: start;">La faute à la vie quotidienne, d'abord.<i> Good times, bad times</i>, comme le chantaient les autres chevelus britons.</span><span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small; text-align: start;"></span>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small; text-align: start;">
</span>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small; text-align: start;">Bad times surtout.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small; text-align: start;">
</span>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small; text-align: start;"><b>La faute aussi à ce projet papier dans lequel je me suis lancé en décembre dernier.</b> Un truc de longue haleine. Un panorama de la littérature d'espionnage francophone des années 50 à 70 avec, en prime, façon cerise baveuse sur le gâteau bien beurré, un répertoire des agents secrets ayant pu officier dans ces bouquins, de OSS 117 à KB-09 en passant par 999, 004, X-13, K2, TTX-75 et tous leurs potes. Autant dire que je n'en ai pas encore vu le bout, de ce tunnel de matricules. Et de loin.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small; text-align: start;">
</span>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small; text-align: start;">En attendant, le Müller-Fokker... eh ben, ouais, le Müller-Fokker, je vais essayer de le garder en activité. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small; text-align: start;"><b>Et ce n'est pas une parole en l'air, promis juré.</b></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small; text-align: start;">
</span>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small; text-align: start;">Les prochains billets, d'ailleurs, devraient concerner la vérité sur les sous-vêtements (sales) du Judoka, la vie privée (et sexuelle) de Vic St Val, les sentiments amoureux entre soldats nazis et infirmières soviétiques dans les romans Gerfaut et la philosophie du branleur couché qui se réveille au petit matin avec une gaule d'acier.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small; text-align: start;">
</span>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small; text-align: start;">Bref, rien que de l'habituel.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small; text-align: start;">
</span>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small; text-align: start;">Le tout ad vitam æternam because, voyez vous, je m'en voudrais de faire mentir Humphrey Beau-regard.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small; text-align: start;">
</span>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small; text-align: start;"><b>Le Müller-Fokker, vous allez en prendre pour au moins 20 berges.</b></span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small; text-align: start;">
</span>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: small; text-align: start;">Et ne comptez pas sur une éventuelle remise de peine.</span></div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; text-align: start;">
</span></blockquote>
</div>
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: x-small;">
</span>ROBO32.EXEhttp://www.blogger.com/profile/11088040814541050273noreply@blogger.com14tag:blogger.com,1999:blog-9187675837301664053.post-15744881093065186262012-10-27T17:19:00.000+01:002013-02-01T23:54:22.122+00:00CRÉTIN ET FIER DE L'ÊTRE !<div class="separator" style="clear: both; font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhS1R2pZ432PXBIbcn1jOA-KlqgQyevKsbcW38rPBJNIfvPaluJMANGpYN4sjTZgT9Fh9Cuy_n3pnke5_dxzA0Mlf_RWhnlucmdLLVxCvznUbXtBjhjAhkEC24fS1mOu8_0IpcPy-DfjNo/s1600/SAS-RASF.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhS1R2pZ432PXBIbcn1jOA-KlqgQyevKsbcW38rPBJNIfvPaluJMANGpYN4sjTZgT9Fh9Cuy_n3pnke5_dxzA0Mlf_RWhnlucmdLLVxCvznUbXtBjhjAhkEC24fS1mOu8_0IpcPy-DfjNo/s320/SAS-RASF.jpg" width="190" /></a></span></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<b><span style="font-size: small;">RENDEZ-VOUS À SAN-FRANCISCO, G. DE VILLIERS</span></b></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;">PLON / S.A.S. # 5, 1966</span></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><br /></span></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><b>Qui est le plus crétin dans l'histoire ? </b>L'auteur ou son personnage ? Le choix est duraille. </span></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;">D'un côté, il y a Gérard de Villiers, star incontesté de la littérature pour hommes, négrier ultime du roman de gare, unique milliardaire du genre. </span><br />
<span style="font-size: small;">De l'autre, <b>c'est le prince Malko Linge, alias Son Altesse Sérénissime</b>, "<i>Chevalier de l'ordre des Séraphins, Margrave de la Basse-Lusace, grand Voyvode de la Voyvodie de Serbie, Maître de l'ordre de la Toison d'Or, chevalier de droit de l'Aigle Noir, comte du Saint-Empire Romain, Landgrave de Kletgaus, bailli d'honneur et de dévotion de l'ordre souverain de Malte </i>[et]<i> barbouze hors-cadre à la Central Intelligence Agency, section Action</i>."</span></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;">Ou comme le chantaient les Coco-Girls du Collaro-Show : "<i>ce mec est too-much, ce mec est trop.</i>"</span></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;">Entre les deux, se trouvent les bouquins. </span><br />
<span style="font-size: small;">De sacrés morcifs. <b> </b></span><br />
<span style="font-size: small;"><b>Surtout ce Rendez-Vous À San-Francisco, cinquième volume de la série.</b> Avec ses 320 pages au compteur, il enfonce largement la concurrence des besogneux du 190 pages réglementaires à 3 francs la livrée. C'est du luxe. Sans compter que De Villiers, comme à son habitude, s'applique à calquer son style sur celui, efficace et distingué, des brutes de la Série Noire - Chandler et Chase en tête. </span><br />
<span style="font-size: small;">Malheureusement, si les leçons ont été correctement ingérés, le résultât laisse à désirer. <b>Les tentatives de bons mots tombent régulièrement à l'eau et son art de la formule ne fait jamais mouche.</b></span></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;">Mais qu'importe. Ne jouons pas les difficiles car il y a l'intrigue. Un truc propre à te foutre la matière grise en ébullition, façon Du Rififi En Californie, si tu vois ce que j'veux dire. </span></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;">Résumons : San-Francisco est plongé dans une drôle de mêlasse. 20 % de sa population est devenue dingue - ou plutôt : 20 % de sa population a viré communiste, comme ça, sans prévenir, du jour au lendemain. Fini les réunions tupperware et les virées en 4x4, place aux meeting politiques et aux films d'art et d'essai. Pire, 2 agents du F.B.I. ont eux aussi chanstiqués de bord. <b>Gros drame.</b></span></div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;">"<i>Un silence horrifié s'abattit sur l'assistance. En trente-cing ans d'existence, le F.B.I. n'avait connu que deux traîtres, et encore l'un d'entre eux était un Noir.</i>" </span></div>
</blockquote>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;">Bref, l'heure est grave. Afin d'éclaircir cette semoule chelou, Malko (accompagné de ses gardes du corps Milton Brabeck et Chris Jones) est envoyé en Californie et Gérard de Villiers se permet son premier placement produit. <b> </b></span></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><b>Nous sommes à la page 45, Malko a besoin d'une voiture. </b>Il s'en va en louer une chez Hertz (bruit de caisse enregistreuse) puis, tant qu'à faire, drague l'employée, une magnifique franco-sino-tahitienne à grosses loches et petite personnalité. La suite du programme est connue de tous : restaurant, discothèque et chambre d'hôtel. Puis, harassé par ses prouesses sexuelles, Malko s'endort comme un bienheureux.</span></div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: large;">"<i>Il ferma les yeux avec une gros soupir de reconnaissance pour la maison Hertz</i>."</span></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;">(nouveau bruit de caisse enregistreuse)</span></div>
</blockquote>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><b>Le reste du bouquin s'étire paisiblement. </b>Malko passe son temps au plumard, les 20 % de la population de San-Francisco brûlent leur ville dans des séries d'émeutes assez peu spectaculaires, Gérard place l'habituelle publicité pour la Scandinavian Airline System (alias la S.A.S., "<i>la seule compagnie qui va à la fois aux Etats-Unis et dans les pays derrière le rideau de fer.</i>"), un chat aux griffes imbibées de curare par un blanchisseur chinois se fait dézinguer par Milton et Chris (les gardes du corps) et deux soeurs jumelles démoniaques (car Chinoises) trucident la magnifique franco-sino-tahitienne à grosses loches et petite personnalité de chez Hertz, <b>ce qui force ainsi Malko a sortir de son pieu et a reprendre son enquête. </b></span></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;">Enquête qui se résume alors à tirer à vue sur tout blanchisseur et soeur jumelle de type asiatique arpentant le secteur. </span><br />
<span style="font-size: small;">Inutile de dire que cette brillante stratégie porte rapidement ses fruits et permet à Malko de débarquer dans la base sécrète des méchants bridés.</span></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;">Et là, c'est la grosse révélation du bouquin, l'astuce qui te fout sur le derche, le machin maousse qui te laisse baba. </span></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><b>La lobotomie communiste des 20 % d'habitants de San-Francisco ?</b> C'était bien simple. Nos vilains Chinois avaient en fait infiltré une station locale de télévision et, ni vu ni connu, ils y diffusaient des films. Mais pas n'importe quels films. Pas du Jean-Luc Godard ou des bidules de cet acabit à te faire ronquer tout individu capitaliste normalement constitué. Non, non. Du certifié 100 pour 100 pur jus américain. Publicités, feuilletons, westerns... </span></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;">"<i>Je ne vois pas ce que ça a de subversif</i>" remarque une huile de la police. </span></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<b><span style="font-size: small;">Heureusement, Malko est là pour lui expliquer :</span></b></div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;">"[il] <i>prit la première bobine et commença à l'examiner image par image, à la lueur du projecteur. Il n'eut pas à aller loin. Au bout de quarante centimètres environ, il trouva une image qui ne se raccordait pas aux autres. Il y avait une simple phrase qu'il lut à l'envers à haute voix :</i></span></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<b><i><span style="font-size: small;">Le communisme vaincra.</span></i></b></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;">[...] <i>Vingt-cinq images plus loin, le même slogan revenait, et ainsi de suite jusqu'à la fin de la bobine.</i>"</span></div>
</blockquote>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;">Faisons court. Les films sont alors retirés de la circulation et tout redevient normal à San-Francisco.</span></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<b><span style="font-size: small;">The End.</span></b></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;">Quant à la question qui ouvrait ce billet, c'est toujours aussi duraille de trancher. </span></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;">Qui est le plus crétin dans l'histoire ?</span></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<b><span style="font-size: small;">Le lecteur, peut être.</span></b></div>
ROBO32.EXEhttp://www.blogger.com/profile/11088040814541050273noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-9187675837301664053.post-54972739760318591142012-10-18T19:08:00.004+01:002012-10-19T13:19:51.606+01:00DANS UN FAUTEUIL...<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; font-size: small;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj16pwEu70YwvgsTxJ3HXPe1ki1erYdLumyy-YqWvbV7hA8vybfq8zSo01QfD2tP40DbMtQjlPNLYES5IhlvgaDXX263aPVadn_QuCljtMVPnde_um-kJRC2zBnjaLq75bFuNuzNzwdZ8Q/s1600/FEARLESS_CHARLIE.jpg"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5711610179833407522" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj16pwEu70YwvgsTxJ3HXPe1ki1erYdLumyy-YqWvbV7hA8vybfq8zSo01QfD2tP40DbMtQjlPNLYES5IhlvgaDXX263aPVadn_QuCljtMVPnde_um-kJRC2zBnjaLq75bFuNuzNzwdZ8Q/s1600/FEARLESS_CHARLIE.jpg" style="cursor: pointer; display: block; margin: 0px auto 4px; text-align: center; width: 540px;" /></a></span>
<blockquote>
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;" tr_bq="tr_bq">
<span style="font-size: small;"><b>La littérature populaire, ça se ligote dans tous les états, de tous ses sens, dans toutes les positions. </b>Assît, debout, couché, dans le métro, sur un transat, à la plage, chez grand-mère, au boulot, en salle d'attente ou sur un banc, rien n'est impossible. </span><br />
<span style="font-size: small;">Pourtant, si il y a bien un endroit idéal pour lire un bon vieux bouquin, c'est peinard chez soi, au chaud devant la cheminée (ou plutôt le radiateur), un plaid écossais posé sur les genoux, les arpions dans des charentaises (c'est très géographique tout ça), et les fesses confortablement engoncées dans un fauteuil.</span><br />
<span style="font-size: small;"><b>Ainsi présenté, l'activité peut paraître inoffensive. </b>Nombreux sont les experts qui l'affirment. Rien ne peut décemment vous arriver dans un fauteuil. Même Mickey Spillane s'en faisait l'écho dans son roman My Gun Is Quick : « <i>Vous ouvrez un bouquin et vous oubliez qui vous êtes, et vous vivez, sans bouger de votre place, les aventures imaginaires de types qui n'ont jamais existé. </i>»</span><br />
<span style="font-size: small;"><b>Mais les choses ne sont pas aussi simples.</b> Un fauteuil, parfois, c'est traître. « <i>Je vois un homme assis dans un fauteuil, et le fauteuil lui mord la jambe </i>» écrivaient Ellison et Scheckley. Et c'est exactement cette dangereuse situation que nous expose aujourd'hui Al Capp dans cet épisode de Fearless Fosdick, parodie surexcitée du Dick Tracy de Chester Gould, hilarante satire du genre hardboiled dans son ensemble, éditée en France en 1972 (Charlie Mensuel # 43) et qui devrait, si vous êtes normalement constitué, vous laisser exsangue de la binette, les muscles zigomatiques rougis par l'effort et les mirettes mouillées de plaisir.</span><br />
<span style="font-size: small;">Mais avant de se lancer dans cette lecture, un petit conseil :<b> faites gaffe où vous posez vos miches.</b> Ou comme le dit si bien Fearless Fosdick : </span>
</span><br />
<blockquote style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;" tr_bq="tr_bq"><span style="font-size: large;"><b>« <i>Ce n'est pas parce qu'un fauteuil chippendale est le chef d'un gang de criminels que tous les fauteuils chippendale sont coupables ! Mais, hélas, ils se ressemblent tous... </i>»</b></span></span></blockquote>
</blockquote>
</div>
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; font-size: small;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1ly6BP851H896INg6yLE9UR-Ill6p-5Hk5VW7Jl_XZfrxjHos52ID1J_vVbB93wOSLFSbsRJsvaNQ2sPwWiU1Ln-x1KebGJsCxTm74dnKoUdbtYoKcOBQLPg-5O5e2sMIN-veSWNS7nw/s1600/FEARLESSFOSDICK_01.jpg"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5711610179833407522" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1ly6BP851H896INg6yLE9UR-Ill6p-5Hk5VW7Jl_XZfrxjHos52ID1J_vVbB93wOSLFSbsRJsvaNQ2sPwWiU1Ln-x1KebGJsCxTm74dnKoUdbtYoKcOBQLPg-5O5e2sMIN-veSWNS7nw/s1600/FEARLESSFOSDICK_01.jpg" style="cursor: pointer; display: block; margin: 0px auto 4px; text-align: center; width: 520px;" /></a></span>
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhAXLUYZlnCaICmYHAN9bgzKMQUKG7b_BCEEeo3Sz6Syi-XJh2BQuHDVrMqAN1pi_bus1m60x89Kt3GOUNzu3B-uHx6tH_arxr4ITMz6-TWHjwUcjCKqZUjzO2sC3847-YyQ5Ah-8U7vik/s1600/FEARLESSFOSDICK_02.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5688494413390602130" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhAXLUYZlnCaICmYHAN9bgzKMQUKG7b_BCEEeo3Sz6Syi-XJh2BQuHDVrMqAN1pi_bus1m60x89Kt3GOUNzu3B-uHx6tH_arxr4ITMz6-TWHjwUcjCKqZUjzO2sC3847-YyQ5Ah-8U7vik/s1600/FEARLESSFOSDICK_02.jpg" style="float: left; margin: 0pt 4px 4px 12pt; width: 100px;" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiwGM_ogCyydCtlkPiPUSFOETmhGwU4sdHC-ze-5Z_2oG1Fs39VCqaDijdHDyVchht1wAr5942XHP1gnCXkqUaPDs0W7iHtu8lYydVmlsE-LwTTBRoEgMLW14_0PqF_h1UIxCQ30SFioPY/s1600/FEARLESSFOSDICK_03.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5688494413390602130" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiwGM_ogCyydCtlkPiPUSFOETmhGwU4sdHC-ze-5Z_2oG1Fs39VCqaDijdHDyVchht1wAr5942XHP1gnCXkqUaPDs0W7iHtu8lYydVmlsE-LwTTBRoEgMLW14_0PqF_h1UIxCQ30SFioPY/s200/FEARLESSFOSDICK_03.jpg" style="float: left; margin: 0pt 4px 4px 0pt; width: 100px;" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8DLu5p3L3Pac8PZvGrDgys83WluBOX3HqSatPdfM41TjgoqLHgsYfbC-NdgDRHQvz1NdVujPf1jYp8D63z3HRyL5qyurt9It9lc7sak1Xd5BUMF_9IhOiIRLPSlDRtTNoy_leFdQ6ODg/s1600/FEARLESSFOSDICK_04.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5688494400673206690" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8DLu5p3L3Pac8PZvGrDgys83WluBOX3HqSatPdfM41TjgoqLHgsYfbC-NdgDRHQvz1NdVujPf1jYp8D63z3HRyL5qyurt9It9lc7sak1Xd5BUMF_9IhOiIRLPSlDRtTNoy_leFdQ6ODg/s200/FEARLESSFOSDICK_04.jpg" style="cursor: pointer; float: left; margin: 0pt 4px 4px 0pt; width: 100px;" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgwyPIhTNaV7PktVqmpPCPCeBdkwV3QjwQSNOOLsYQOJJKRtCRAIIpTvglIKMVmNPD1ry1riGIPawKV0YF3IlbeU8KQ_8jSNeWLgxO30gosAzW_O8PfB97sYYKXhmxciTVqE-Xaz2N3bA4/s1600/FEARLESSFOSDICK_05.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5688494400850919618" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgwyPIhTNaV7PktVqmpPCPCeBdkwV3QjwQSNOOLsYQOJJKRtCRAIIpTvglIKMVmNPD1ry1riGIPawKV0YF3IlbeU8KQ_8jSNeWLgxO30gosAzW_O8PfB97sYYKXhmxciTVqE-Xaz2N3bA4/s200/FEARLESSFOSDICK_05.jpg" style="cursor: pointer; float: left; margin: 0pt 4px 4px 0pt; width: 100px;" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwGhjp1Kle8RNLNpJG4FoVjTAW_6L66I5zw_fwpbqEsJ6RHLKAW7kBdIoa7fUbU4ExllpOZ2Nfmf-S0ozErS4bYKNiZl21EYuMnHpHEh4fux5HAUaV6Flm27ql-Ja55V3Ev4iutZDv3NI/s1600/FEARLESSFOSDICK_06.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5688494393464651314" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwGhjp1Kle8RNLNpJG4FoVjTAW_6L66I5zw_fwpbqEsJ6RHLKAW7kBdIoa7fUbU4ExllpOZ2Nfmf-S0ozErS4bYKNiZl21EYuMnHpHEh4fux5HAUaV6Flm27ql-Ja55V3Ev4iutZDv3NI/s200/FEARLESSFOSDICK_06.jpg" style="cursor: pointer; float: left; margin: 0pt 4px 4px 0pt; width: 100px;" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVzz_Bn7vh69cVQnjtkmF8w_RewdmQEzX-FalTDGaaoCZYzBSN-2wnGU-b3A9H9VfQhuUhttJkT2AcbEPG1LG7-gJmN5CerGvft_bxNtpwgL-gyU5-UxZE9wKQARlPbS5G3SqeVArT-EE/s1600/FEARLESSFOSDICK_07.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5688493620934830546" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVzz_Bn7vh69cVQnjtkmF8w_RewdmQEzX-FalTDGaaoCZYzBSN-2wnGU-b3A9H9VfQhuUhttJkT2AcbEPG1LG7-gJmN5CerGvft_bxNtpwgL-gyU5-UxZE9wKQARlPbS5G3SqeVArT-EE/s200/FEARLESSFOSDICK_07.jpg" style="cursor: pointer; float: left; margin: 0pt 4px 4px 12pt; width: 100px;" /></a>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgoEfdAR32E74i4kXENSXpapQDnLYq0KwZemNvD2EoX-fP-mqsYccvCEeNh2019vst8ErK5B7xRnJfjxT3oi5qMSkWoohgrjJQA0RTE0w9q4_EaXYybPOUYdiFLDpfIxlswmHdbP2OiZzc/s1600/FEARLESSFOSDICK_08.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5688493608213743154" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgoEfdAR32E74i4kXENSXpapQDnLYq0KwZemNvD2EoX-fP-mqsYccvCEeNh2019vst8ErK5B7xRnJfjxT3oi5qMSkWoohgrjJQA0RTE0w9q4_EaXYybPOUYdiFLDpfIxlswmHdbP2OiZzc/s200/FEARLESSFOSDICK_08.jpg" style="cursor: pointer; float: left; margin: 0pt 4px 4px 0pt; width: 100px;" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg1PVyyRorAOfS8GTorhqR07C8BnST4MDWMSOnec9_WqvTvMTy8SMJIqbHJ0LXBLs0j68gP_OF0JS0dxy9pVETNTds2LVbmyWLA5lKrtkYBHK73K0yKRbf0SwseacqhAsFKV0f35dhGp9k/s1600/FEARLESSFOSDICK_09.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5688493608218388818" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg1PVyyRorAOfS8GTorhqR07C8BnST4MDWMSOnec9_WqvTvMTy8SMJIqbHJ0LXBLs0j68gP_OF0JS0dxy9pVETNTds2LVbmyWLA5lKrtkYBHK73K0yKRbf0SwseacqhAsFKV0f35dhGp9k/s200/FEARLESSFOSDICK_09.jpg" style="cursor: pointer; float: left; margin: 0pt 4px 4px 0pt; width: 100px;" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgl_I4jLAo9xHBqUlyC20qLZmJ11RJv6Ll_vXLGXpPm9CMJ6p5cCUYQxyOEMZwqqgvRG8kgporCuQml54YhaSZm-x46ubyjhrCCU4W0UYCoiKKeO6U45ZJ8CzKXPwhrF3Ip0v93HhEoTtw/s1600/FEARLESSFOSDICK_10.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5688493600070343666" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgl_I4jLAo9xHBqUlyC20qLZmJ11RJv6Ll_vXLGXpPm9CMJ6p5cCUYQxyOEMZwqqgvRG8kgporCuQml54YhaSZm-x46ubyjhrCCU4W0UYCoiKKeO6U45ZJ8CzKXPwhrF3Ip0v93HhEoTtw/s200/FEARLESSFOSDICK_10.jpg" style="cursor: pointer; float: left; margin: 0pt 4px 4px 0pt; width: 100px;" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjaeHcDVAho8lZ-OPKD00o17_mzOI2WghfB_IsmWvpIv98XpJRgZ5FKj4ELPBs9jkE-iRmCjQqsvYgUrwLrwWPbov8Dk7uMo8wH5aeXakvEC_hhTphZbN2sOjdFayuhwaPtOUPDVc6UDmE/s1600/FEARLESSFOSDICK_11.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5688493595669033922" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjaeHcDVAho8lZ-OPKD00o17_mzOI2WghfB_IsmWvpIv98XpJRgZ5FKj4ELPBs9jkE-iRmCjQqsvYgUrwLrwWPbov8Dk7uMo8wH5aeXakvEC_hhTphZbN2sOjdFayuhwaPtOUPDVc6UDmE/s200/FEARLESSFOSDICK_11.jpg" style="cursor: pointer; float: left; margin: 0pt 4px 4px 0pt; width: 100px;" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjan2Y2tWZrXAQa3H2SLhcyDhE-ZBK8K86B3EaG2UGWUz7epgoQoQzjleyaq_TsZbFrtV0zQ97pymJAu3hwLwp6C5kFQKSDgjy3i4rTkzeGUNDa_vc1jGYfsMS2rkwTd3Ha5fMlZJw-NAs/s1600/FEARLESSFOSDICK_12.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5688492460919853234" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjan2Y2tWZrXAQa3H2SLhcyDhE-ZBK8K86B3EaG2UGWUz7epgoQoQzjleyaq_TsZbFrtV0zQ97pymJAu3hwLwp6C5kFQKSDgjy3i4rTkzeGUNDa_vc1jGYfsMS2rkwTd3Ha5fMlZJw-NAs/s200/FEARLESSFOSDICK_12.jpg" style="cursor: pointer; float: left; margin: 0pt 4px 4px 12pt; width: 100px;" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgSBcXL8bg6DS5frRS1NLA45uD11PL2wd6UxgzhIemoW3FQGm6BVwzLhdKCvTa8i4X0qKct_33RR6T1cePqhgVipsAeoA2ySC0T_t-H61Zl3LiD3i0_4h8JYFBrd5TLAEOj23beMG6miMc/s1600/FEARLESSFOSDICK_13.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5688492453912662962" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgSBcXL8bg6DS5frRS1NLA45uD11PL2wd6UxgzhIemoW3FQGm6BVwzLhdKCvTa8i4X0qKct_33RR6T1cePqhgVipsAeoA2ySC0T_t-H61Zl3LiD3i0_4h8JYFBrd5TLAEOj23beMG6miMc/s200/FEARLESSFOSDICK_13.jpg" style="cursor: pointer; float: left; margin: 0pt 4px 4px 0pt; width: 100px;" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhI48c6EBUl-9MXwXIKcxRIkqkAnXAJBiSd6VdRjrs5res2zR_OOUo00FUYg_aZ3GESz2sLf3xS6mgpw5IKQH64LjijEMvaLE2G3elI8N7dBK7WA3tkNB6AVIVM6LIasmPXkDpKv9OyFtw/s1600/FEARLESSFOSDICK_14.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5688492450568334738" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhI48c6EBUl-9MXwXIKcxRIkqkAnXAJBiSd6VdRjrs5res2zR_OOUo00FUYg_aZ3GESz2sLf3xS6mgpw5IKQH64LjijEMvaLE2G3elI8N7dBK7WA3tkNB6AVIVM6LIasmPXkDpKv9OyFtw/s200/FEARLESSFOSDICK_14.jpg" style="cursor: pointer; float: left; margin: 0pt 4px 4px 0pt; width: 100px;" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgCRBoX4EChPQ7hmkYVPgWzEY-4gkxdu8OFmmY710D3T6wHQ2W55IjzNxkkBalrC7fhn7unmhi2nDqALXVOnlYpOjRump9S8QifSwMUz-6AfXXXM6t4_qOtEYT-P26u-1AT8YzZ8k5Ctg/s1600/FEARLESSFOSDICK_15.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5688492435716693010" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgCRBoX4EChPQ7hmkYVPgWzEY-4gkxdu8OFmmY710D3T6wHQ2W55IjzNxkkBalrC7fhn7unmhi2nDqALXVOnlYpOjRump9S8QifSwMUz-6AfXXXM6t4_qOtEYT-P26u-1AT8YzZ8k5Ctg/s200/FEARLESSFOSDICK_15.jpg" style="cursor: pointer; float: left; margin: 0pt 4px 4px 0pt; width: 100px;" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhI_ShM3lCIbbHIlt7_XVHmKwi1Ty1sIuqRcSz41LJ6o-0o-YO5xf49g2fcGsJuSV6UOWIoc4hXeFnqCPj0nauBrzkt7XP1C_EnkNdBMyGygcMQw2EeyX0ieODH9-5Kabie5zlB5ek_BvE/s1600/FEARLESSFOSDICK_16.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5688492432007155058" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhI_ShM3lCIbbHIlt7_XVHmKwi1Ty1sIuqRcSz41LJ6o-0o-YO5xf49g2fcGsJuSV6UOWIoc4hXeFnqCPj0nauBrzkt7XP1C_EnkNdBMyGygcMQw2EeyX0ieODH9-5Kabie5zlB5ek_BvE/s200/FEARLESSFOSDICK_16.jpg" style="cursor: pointer; float: left; margin: 0pt 4px 4px 0pt; width: 100px;" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMjPvAXk98udFWZxm9TTRfs_fW_Idqnj-B9PV6hKmhR2QVTuLPTHcptRN10Hmz97iCFWuOFDmPIweSxfm_Nhg28wnJDgMndl3kXAzlldH8ncakvLQFp4SDoev8lewWL8kdFNODSunL4wg/s1600/FEARLESSFOSDICK_17.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5688491792391292002" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMjPvAXk98udFWZxm9TTRfs_fW_Idqnj-B9PV6hKmhR2QVTuLPTHcptRN10Hmz97iCFWuOFDmPIweSxfm_Nhg28wnJDgMndl3kXAzlldH8ncakvLQFp4SDoev8lewWL8kdFNODSunL4wg/s200/FEARLESSFOSDICK_17.jpg" style="cursor: pointer; float: left; margin: 0pt 4px 4px 12pt; width: 100px;" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjP6ucTNGB4YrHtYkGxhYUfL_9ZDEBK6DjJzWKmesabf5Zt8HhePKsLndIRlFh-RWKexzFqHGKT0eCgaJ9AcS5ios2mOH6UPYhf3Xe99TXvQHGQWyIRZvTgppMPL2E-qa2lWjgRnT4MZTo/s1600/FEARLESSFOSDICK_18.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5688491785028930610" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjP6ucTNGB4YrHtYkGxhYUfL_9ZDEBK6DjJzWKmesabf5Zt8HhePKsLndIRlFh-RWKexzFqHGKT0eCgaJ9AcS5ios2mOH6UPYhf3Xe99TXvQHGQWyIRZvTgppMPL2E-qa2lWjgRnT4MZTo/s200/FEARLESSFOSDICK_18.jpg" style="cursor: pointer; float: left; margin: 0pt 4px 4px 0pt; width: 100px;" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgsVQFoUwa1Xzyiejj4eK39FSnkl56Piu-iADvdEEKo39rlnIW0csd7nUbt4_NBUMJgiw7uQQ4LjeL7HOCfcAL7H8qjPJ_wkKTGMfCHAP664d3xnBksVjTydNO-CHY7haPCrEs6EHLubKo/s1600/FEARLESSFOSDICK_19.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5688491781241318338" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgsVQFoUwa1Xzyiejj4eK39FSnkl56Piu-iADvdEEKo39rlnIW0csd7nUbt4_NBUMJgiw7uQQ4LjeL7HOCfcAL7H8qjPJ_wkKTGMfCHAP664d3xnBksVjTydNO-CHY7haPCrEs6EHLubKo/s200/FEARLESSFOSDICK_19.jpg" style="cursor: pointer; float: left; margin: 0pt 4px 4px 0pt; width: 100px;" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjGnArgkedGRcMZq3iTj8LEvlOjZOdeQ87yT7yNBMLOYmUwtOPH9uGmjw84YhKL89989mBOyteipDNWw9S_kHChHi3J5TXpFfx_kpERBVKEAIL48c0jfdRJe97hl5Pcikwh2uVdZdxRqDQ/s1600/FEARLESSFOSDICK_20.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5688491768426731298" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjGnArgkedGRcMZq3iTj8LEvlOjZOdeQ87yT7yNBMLOYmUwtOPH9uGmjw84YhKL89989mBOyteipDNWw9S_kHChHi3J5TXpFfx_kpERBVKEAIL48c0jfdRJe97hl5Pcikwh2uVdZdxRqDQ/s200/FEARLESSFOSDICK_20.jpg" style="cursor: pointer; float: left; margin: 0pt 4px 4px 0pt; width: 100px;" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgxfzyt1kVlHnE3MEZvQBMe-sq3tUrxOndgPtoZ8y_945o1Dm3dub0tYGqNdv4ryMfvIU4mr2-SlQ7mlQZSLfKYrk-AKBE5CTydhCM2Klg_hxtn-OnJ3GFaS48IvSQEhbosDjVhjPV9o-8/s1600/FEARLESSFOSDICK_21.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5688491760509625202" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgxfzyt1kVlHnE3MEZvQBMe-sq3tUrxOndgPtoZ8y_945o1Dm3dub0tYGqNdv4ryMfvIU4mr2-SlQ7mlQZSLfKYrk-AKBE5CTydhCM2Klg_hxtn-OnJ3GFaS48IvSQEhbosDjVhjPV9o-8/s200/FEARLESSFOSDICK_21.jpg" style="cursor: pointer; float: left; margin: 0pt 4px 4px 0pt; width: 100px;" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiwOO3UgBtBwoOth-ExwoHHoyHmIFoOmbejNJyVIMI7AEHrwzmVgBV87ZCGaj7-LqmggN9wvR9L1XhKkmQ1tArz2VonCVgGaI1QaSJEjDionnLwOHKNhdmAsJm3D5RIk7ctvQLiGnSxAdI/s1600/FEARLESSFOSDICK_22.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5688491173976651218" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiwOO3UgBtBwoOth-ExwoHHoyHmIFoOmbejNJyVIMI7AEHrwzmVgBV87ZCGaj7-LqmggN9wvR9L1XhKkmQ1tArz2VonCVgGaI1QaSJEjDionnLwOHKNhdmAsJm3D5RIk7ctvQLiGnSxAdI/s200/FEARLESSFOSDICK_22.jpg" style="cursor: pointer; float: left; margin: 0pt 4px 4px 12pt; width: 100px;" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjjgSybMdl2IRHbiDZesDeCUiBqHqIpZo2PnD7P4PFHnS1NhEAlOoUzKkcqocEwA_-yfhTxB-It62owiCenjyiqDimPO-JFniUzsWcCmSmOZZ-OG11qCpMp9_L-NLdevhnk8pdG_lm1m9c/s1600/FEARLESSFOSDICK_23.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5688491171029693170" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjjgSybMdl2IRHbiDZesDeCUiBqHqIpZo2PnD7P4PFHnS1NhEAlOoUzKkcqocEwA_-yfhTxB-It62owiCenjyiqDimPO-JFniUzsWcCmSmOZZ-OG11qCpMp9_L-NLdevhnk8pdG_lm1m9c/s200/FEARLESSFOSDICK_23.jpg" style="cursor: pointer; float: left; margin: 0pt 4px 4px 0pt; width: 100px;" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQV0PIzcP0XmxKJDEVKymoWgue8LWfYEn701jMfY11oi25s_hQ-C3tp9Ax9oAobVrnUziEm5NP88CkAJzST0Nvi6RuNZeF_q8mfae2u9tiq5UHEahu9hEdg3ur0d8mQXSm1oab67KEsec/s1600/FEARLESSFOSDICK_24.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5688491167450673202" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQV0PIzcP0XmxKJDEVKymoWgue8LWfYEn701jMfY11oi25s_hQ-C3tp9Ax9oAobVrnUziEm5NP88CkAJzST0Nvi6RuNZeF_q8mfae2u9tiq5UHEahu9hEdg3ur0d8mQXSm1oab67KEsec/s200/FEARLESSFOSDICK_24.jpg" style="cursor: pointer; float: left; margin: 0pt 4px 4px 0pt; width: 100px;" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdYEHz0SLRpM2gijPEzY54wpSLQgvSRwfxl7mvJOjQ4FwkvfP7QqgcY-LbbgVxwNrlMPG5i_PHucLL0fN3DcIYRrfdpFTzWetmX6BurCJ08qo8kkSh1-MxTf2FzWHNjINUonXriH4jI8Q/s1600/FEARLESSFOSDICK_25.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5688491151551127410" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdYEHz0SLRpM2gijPEzY54wpSLQgvSRwfxl7mvJOjQ4FwkvfP7QqgcY-LbbgVxwNrlMPG5i_PHucLL0fN3DcIYRrfdpFTzWetmX6BurCJ08qo8kkSh1-MxTf2FzWHNjINUonXriH4jI8Q/s200/FEARLESSFOSDICK_25.jpg" style="cursor: pointer; float: left; margin: 0pt 4px 4px 0pt; width: 100px;" /></a></div>
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhr_tQy2Avib0z36xrfw4phqyzeAOlOJZh6pGiBBRw3cX60-R1VI-aIT3FsfsxsUSr96tMpHi8x-oWBzdr3DhThd8HAY7mQ6JsmaH5IDgA89l4IjngFC5ZtgCHdRxfn-2s0uTWJAwFRjcc/s1600/FEARLESSFOSDICK_26.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5688491147648457922" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhr_tQy2Avib0z36xrfw4phqyzeAOlOJZh6pGiBBRw3cX60-R1VI-aIT3FsfsxsUSr96tMpHi8x-oWBzdr3DhThd8HAY7mQ6JsmaH5IDgA89l4IjngFC5ZtgCHdRxfn-2s0uTWJAwFRjcc/s200/FEARLESSFOSDICK_26.jpg" style="cursor: pointer; float: left; margin: 0pt 4px 4px 0pt; width: 100px;" /></a>ROBO32.EXEhttp://www.blogger.com/profile/11088040814541050273noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-9187675837301664053.post-57846402539954665812012-10-17T20:24:00.001+01:002013-01-20T16:39:18.892+00:00ESPIONNAGE AU RABAIS : LE RETOUR !<div class="separator" style="clear: both; font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhqSHGjn7PTRAP4_atqlKbdemZFi_lsA8dGNcSGWfxb7u7yEfj9RTsFIcpUnyZOd-JJ9moQBOO_NZ1Lp7hyuH9xKd5b_UoM6YEExDpLnvfpSXitNfoVpfUapqj6cco_ELM1xNBMyObfkTA/s1600/IEC_SURSISP1ESPIONNE.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhqSHGjn7PTRAP4_atqlKbdemZFi_lsA8dGNcSGWfxb7u7yEfj9RTsFIcpUnyZOd-JJ9moQBOO_NZ1Lp7hyuH9xKd5b_UoM6YEExDpLnvfpSXitNfoVpfUapqj6cco_ELM1xNBMyObfkTA/s320/IEC_SURSISP1ESPIONNE.jpg" width="232" /></a></span></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<b><span style="font-size: small;">SURSIS POUR UNE ESPIONNE, A.G. PRIMETT </span></b></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;">INTER ESPIONS CHOC # 4, 196?</span></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><br /></span></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><b>La première partie est prometteuse. </b>Chapitre un. Le méchant débarque en alpha-romeo blanche. Il s'appelle Sandor Crasick et c'est un espion soviétique. Accent slave, gueule reptilienne et nom de famille fonctionnant comme une mot-valise. Crasick, c'est la combinaison de crazy et de sick, de fou et de malade. Vaste programme ! </span></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;">Surtout, l'affreux possède la couverture adéquate : <b>directeur d'une clinique pour détraqués mentaux aux abords de Marseille.</b> Ou comme le souligne un gardien de la paix, en page 26 : "<i>je trouve qu'il fait un peu docteur pour film d'épouvante, avec ses yeux bleus qui vous fixent au point d'en être gênants</i>."</span></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><b>Bref, il a la gueule de l'emploi.</b> Mais ce n'est pas un raison pour se cantonner à de la figuration. Il a un rôle à jouer, le Crasick. Il doit dérober "<i>les plans du nouveau chasseur vitesse mach 8 groupe 357 à grand rayon d'action.</i>" Ça ou la recette du coq au vin, c'est du kif. L'important, c'est qu'il commette un vil forfait à l'encontre de la France. Et les vils forfaits, je vais te le dire, <b>c'est un peu à ça qu'on reconnait les méchants. </b></span></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;">Pour ce faire, il s'est donc entouré de deux acolytes tout aussi méchants que céziguepate : Sacha, le tueur discret, et Sonia, la belle blonde bien balancée répondant au doux matricule de KW17. Malheureusement, nos trois zigotos sont des bras cassés. Les plans du mach 8 groupe 357 leur passent sous le blair et <b>les services secrets français leur foutent au train leur meilleur gusse</b>, un type qui, comme Crasick, a la gueule de l'emploi. </span></div>
<blockquote class="tr_bq">
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;">"Ses cheveux noirs sont épais et souples, ses yeux sont bruns, vifs, intelligents. Une bouche sensuelle met une note apaisant sur l'ensemble énergique du visage. Son nom : Gérard Delambre, agent J 137 des services de contre-espionnage français." </span></div>
</blockquote>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><b>Voila l'homme ! </b>Un vrai tombeur de nénettes, avec son physique de jeune premier façon feuilleton télévisé. </span></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;">"<i>Quelle carrière cinématographique il aurait pû faire ! De quoi tourner la tête aux spectatrices peu farouches, et même aux autres !</i>" s'exclame en son fort intérieur Virginia, une gironde poulette du SR qui en pince pour J 137. <b>Mais la pauvre n'aura pas le temps de croquer le fruit de ses désirs</b>, elle avalera le bouillon de onze heure avant la fin du bouquin. Le sursis pour une espionne du titre, c'était bien sa pomme qu'il concernait ! </span></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;">À part ça, pas grand chose à signaler. J'ai pris du plaisir à m'envoyer la chose mais ce n'était pas non plus le fade ultime. </span></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><b>Primo, Gérard Delambre, il est un peu trop terne, comme super espion. </b>La preuve, c'est qu'il débarque dans le bouquin à mi-parcours. Parole ! Si j'étais le héros d'un récit d'espionnage et que l'auteur ne me faisait entrer en scène qu'après la page 83, pour sûr que je me rebifferai sévère dans les coulisses ! </span></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><b>Et secundo, c'est l'absence totale d’éléments spectaculaires.</b> Pas d'action ni d'explosions, seulement une petite fusillade et un court échange de gnons vers la fin - autant dire : le minimum syndical. </span></div>
<div class="separator" style="clear: both; font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQI6pQjles1iJns6V4jTnqu1EgX7RzRBQ_WlHlxqzdLUyUOgX9ESwHRI3jLu6OSlSkRa8wD2aj9QELs5qYFZPNbgVBdcai6zBjFZMD4VLXPxCeGhq8dLA6F82PCQtsZTo6vpQ6_OhK_ew/s1600/IEC_BAZARZANZIBAR.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 0em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQI6pQjles1iJns6V4jTnqu1EgX7RzRBQ_WlHlxqzdLUyUOgX9ESwHRI3jLu6OSlSkRa8wD2aj9QELs5qYFZPNbgVBdcai6zBjFZMD4VLXPxCeGhq8dLA6F82PCQtsZTo6vpQ6_OhK_ew/s320/IEC_BAZARZANZIBAR.jpg" width="230" /></a></span></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;">Même chose pour les décors. Ils sont signés Roger Harth, c'est pas possible autrement ! Pourtant, il y avait de quoi faire violemment frémir le lectorat, rien qu'avec l'asile de fou du vilain, mais le roman préfère se cantonner à du petit budget pour mémé. </span></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><b>En l'état, ça équivaut à faire rouler James Bond en Méhari...</b> et avec la jauge dans le rouge en sus.</span></div>
<br />
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><br /></span></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<b><span style="font-size: small;">BAZAR À ZANZIBAR, SIM FINCHLEY </span></b></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;">INTER ESPIONS CHOC # 7, 196? </span></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><br /></span></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><b>Bouh ! Quelle mauvaise foi ! </b>James Bond en Méhari et à l’arrêt sur un bas côté d'autoroute, ça a son charme. Je m'en suis rendu compte en attaquant le second bouquin d'espionnage de mon dimanche, Bazar à Zanzibar. </span><br />
<span style="font-size: small;">Là, pour le coup - et pour rester dans les comparaisons cinématographiques - c'était plutôt <b>Eddie Constantine paraplégique en chaise roulante et qu'on envoie voltiger dans les escaliers. </b> </span></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;">D'abord, il y a le style, façon Série Noire à la ramasse. On est pas très loin des Sam Morgan de Slim Harrisson ou des O.K. Devil que sortait la S.E.G. à la même époque. </span></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;">Comprenne qui pourra. </span></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;">Ensuite, il y a l'intrigue. Et là, faut vraiment s'accrocher. La chaise roulante dans l'escalier, disais-je. Et l'escalier en colimaçon. Ouille, ouille, ouille ! Mince de chute !<b> </b></span></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><b>Je vais néanmoins essayer de te la faire courte... </b></span></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;">Donc, dans ce bouquin, de vilains Chinois, camouflés dans l'import-export ou la restauration rapide, foutent le bazar à Zanzibar, cette paisible colonie Anglaise. </span><br />
<span style="font-size: small;">À la demande des autorités rosbiffes,<b> les services secrets ricains chargent le colonel Guill </b>- "<i>l'agent number one de la CIA</i>" - <b>de mettre un terme à la nouba des bridés. </b></span></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;">Son fidèle .22 long riffle glissé sous l’aisselle et ses deux valises en pogne, notre gonze s'en va donc à l'aventure mais, une fois sur place, patatra, c'est la tuile !</span><br />
<span style="font-size: small;">Il manque de se faire estourbir par un pot de bégonia tombé d'un rebord de fenêtre (c'est dangereux, ces choses-là) puis apprend que l'agent X12-32 (alias Lola Barnett, une chouette poupée avec qui Guill était censé collaborer) vient d'être kidnappé par de mystérieux méchants non-identifiés. </span></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><b>Je n'en suis qu'à la page 24 mais déjà, je souffre. </b>Et la chute continue. </span></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;">Guill fait la connaissance d'un gros trafiquant Belge, se retrouve ensaucissonnée à des rails ferroviaires (ça, c'était plutôt bien vu), joue au poker avec un Allemand sournois et rencontre pleins de personnages secondaires dont tu te fiches éperdument, comme le major Parkinson, un gars qui tremble constamment. </span></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><b>À la toute fin, </b>je te rassure, <b>Guill retrouve X12-32 </b>(qui, entre temps, s'était refait kidnapper une ou deux fois supplémentaires) et, tant qu'on y est, met la main sur de précieux microfilms que le trafiquant Belge, cet idiot, cachait dans son paquet d'Amsterdamer. </span></div>
<div style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif; text-align: justify;">
<span style="font-size: small;">Inutile de faire plus long.<b> Ce bazar-là était vraiment trop zanzibarbant !</b></span></div>
ROBO32.EXEhttp://www.blogger.com/profile/11088040814541050273noreply@blogger.com3