JE VOUS SALUE MAFIA, PIERRE VIAL
DEUX MAFIOSI, PIERRE VIAL
FLEUVE NOIR SPÉCIAL-POLICE # 414 & 528, 1964 / 1966
Comme Auguste Le Breton, Ange Bastiani, Albert Simonin et quelques autres, Pierre Lesou, dit Pierre Vial, dit Pierre Vial Lesou, a toujours été associé au roman noir de truands, sous-genre majeur des années 1950 à 1970, lancé au double son de cloche d'une Série Noire dopée par des Rififi et des Grisbi tonitruants - soit du baston et de l'oseille, de la castagne et du flouse, du rebecca et de la maille dans la France interlope de l'après-guerre.
Dans ces romans, on pouvait lire les destins d'honorables malfaiteurs qui, inspirés par les actes de bravoures d'un Jo Attia ou d'un Pierre Loutrel, se lançaient à l'assaut du pèze des cavedus et des gagneuses du prochain.
Ça se flinguait et ça s'entubait dans les grandes largeurs.
On tremblait en imaginant Tony Le Stéphanois fonçant dans sa berline vers le repère des ordures adverses - des Arabes dans le bouquin de Le Breton, des Robert Hossein dans le film de Jules Dassin.
On avait là toute une mythologie à porté de main. Pigalle en nouvelle Olympe décadente, et ses troquets en guise de champs de batailles homériques.
Les Dieux vendaient de la coco et les éditeurs vendaient du Truand. Une mode comme une autre. La gouape sur-armée et affranchie à la dure était le vampire des fifties. Le demi-sel devenait son Jonathan Harker et les prostituées ses Mina de pacotille.
"Redoutable imagerie pour les esprits faibles" notait Alphonse Boudard, qui, dans le genre, en connaissait un sacré rayon.
Éclairé aux néons des troquets et relaté en dépêches AFP section Langue Verte, cette jaffe avait en effet de quoi échauffer le carafon d'une bonne poignée de gustaves en quête de sensations fortes. Et pourtant, comme le faisait remarquer Jean-Pierre Melville dans une interview télé de 1970, les truands, dans toute cette tambouille, les truands, véritablement, on s'en fout.
L'amitié, la trahison, la liberté.
La tragédie moderne, ce peut tout aussi bien être Hippolyte en décapotable chromée faisant la tournée de ses jupons à location que Don Rodrigue avec une sulfateuse en lieu et place de ses trois mille pèlerins baroudeurs combattant du Maure en Espagne.
Lui combattra plutôt les Corses d'en face. Ou bien les Nord Af' du quartier suivant, au choix.
La tragédie moderne, c'est cette bonne vieille chanson ré-orchestrée à l'actuel. Vires-moi donc cette toge grecque que je ne saurai voir. Ici, le swing renverse, les trompettes tonnent et la mixture détonne.
La mixture fit long feu mais dans les années 60, le brasier s'essoufflait. Simonin radotait ses comptines ancestrales, Le Breton chantonnait les mêmes rengaines de l'autre coté de la barre - celle des bédis et des képis - et les imitateurs avançaient du sous-produit faisandé.
Pierre Lesou, par contre, restait fidèle à ses accointances. Le truand n'était qu'un doule, mais la tête juste en dessous créait son univers propre, fait d'amitié, de trahison et de liberté.
Avance rapide. De tous les écrivains noir, il est, à mon sens, celui qui colle le plus au cinéma de Jean-Pierre Melville. Épuré, stylisé et viceral. Du B dans le A, et vice-versa.
En 1963, il amorce un premier virage avec La Virgule D'Acier (Fleuve Noir Spécial Police # 355, 1963 - bouquin justement dédié à Melville "en amical coup de doule") : son héros reste un gangster mais n'est plus un truand parigot. Fini la France et son folklore, bonjour l'international et ses ouvertures. C'est Jeff, réglant ses comptes à Londres.
La loi reste mais le milieu change.
Puis vint 1964 et voila notre auteur qui débute sa série mafieuse.
Nature.
À l'époque, le Grand Syndicat faisait de plus en plus parler de lui et la fiction commençait tout juste à se pencher sur son cas. Comme tout mercenaire de l'underwood puisant son inspiration dans un zeitgeist populeux, Lesou remplaça donc ses émules de Pierrot le Fou par ceux de Lucky Luciano ou Joe Adonis.
Taillée à l'américaine, sa petite escapade ne dura que 440 pages, soit le temps de deux romans, mais à les relire aujourd'hui, force est de constater que Pierre Lesou fut le Peter Rabe Français, c'est à dire l'outsider qui ébloui la travée, l'oublié qui esbaudi sans dégourer.
Mais calmos dans l'estrade. La soupe arrive.
Je Vous Salue Mafia débute tout en sobriété. Première page, Lesou cite ses sources. Société Anonyme Pour Assasinats, de Turkus et Feder, aux éditions de l'Air du Temps.
Ce roman, ce n'est donc pas du vécu, c'est du renseigné - comme un procureur transformé en petit bibliophile.
Qu'importe.
Tournes une page. Puis deux. Le héros s'amène. Il se nomme Phil Mum Phil. Membre de la légendaire Murder Inc. "Il n'était pas laid [...] mais son visage était inquiétant."
Il prend un ascenseur, monte vers l'interrupteur de son aventure : le chef de son organisation, qui lui assigne une mission et un partenaire.
Le partenaire : Walter Schaft. La mission : buter un type, Rudy Hamberg. Le meilleur ami de Phil.
Et la suite est tout bonnement magnifique.
Car la Mafia, dans toute cette histoire, on s'en fout. C'est un décor, c'est une panoplie. Des accessoires pour faire vrai, pour faire juste aux yeux du client borné, celui qui lit sans se casser la brique. Mais l'essentiel réside ailleurs, je l'ai déjà écrit, tu l'as déjà lu :
Amitié, trahison, liberté.
Reste qu'il faut assurer le décors. Le planter, dit-on, lui donner une certaine contenance (le pauvre !)
Le roman prend donc 40 pages pour démarrer et ses (trop nombreuses) notes de bas de pages encrassent légèrement sa dynamique mais une fois lancé, le voila qui agit comme un envoûtement. Lesou est enfin débarrassé du protocole. Les tueurs sont sur la route et la victime attend son heure. ENVOÛTEMENT !
"Time is fiction."
Bien entendu, il y a le carcan du roman Fleuve Noir. Une pagination imposée que Lesou tente de satisfaire. Un cahier en moins, 16 feuillets éliminés, et le roman aurait été un chef-d'oeuvre absolu. Tel quel, cela reste néanmoins un polar fantastique, un polar simple et sans prétention, un polar direct comme une droite dans la gueule.
Ce n'est pas un discours, c'est un coup franc. Un coup après lequel jamais plus le klaxon d'une voiture ne sonnera de la même façon dans tes esgourdes.
Mais reprenons. Ce que Lesou étire dans Je Vous Salue Mafia, il le compresse dans Deux Mafiosi, second volet de sa série Mafieuse.
Phil Mum Phil en est absent mais se voit mentionné au détour de quelques pages. À sa place, ce sont Gian et Mario qui officient sur la scène - avec toujours les membres du syndicat aux premières loges. Bourreaux impassibles, ombres dans la narration.
Gian a un contrat sur la tronche. Mario, son meilleur ami, tente de le sauver. Tous deux sont membres de la Mafia et chacune de leurs actions ne va faire qu'empirer la donne.
Et cette ambiance de roman d'hommes. Passage à tabac, rouage de coups. "Pas une seule fois il n'avait émis une plainte."
Les évènements se bousculent. L'intensité, comme un étau qui se resserre, étouffe le lecteur. Le bouquin semble comme chargé à bloc. Exact inverse de l'exérèse narrative pratiquée sur Je Vous Salue Mafia, il matraque ses retournements de situation à une cadence folle.
Écrit dans l'urgence aussi - j'imagine - Lesou sans le sou, reprenant l'écriture au domicile de sa sœur Gisèle après avoir claqué en Amérique Latine, deux années durant, tout le pognon accumulé grâce à l'adaptation cinématographique de Je Vous Salue Mafia par Raoul Levy...
Mais ce qui surprend le plus, dans ce texte, c'est sa faculté à capturer, non pas l'essence des Etats Unis mais bien l'essence même de la littérature "dure" Américaine, à la manière de ce que Terry Stewart accomplissait quinze années plus tôt dans ses 4 (très beaux) Série Noire.
Ce n'est ni du pastiche, ni de l'imitation mais un pardeuss' aux coutures irréprochables et à la classe impeccable.
Il n'y a pas à rougir. Truands, gangsters ou mafieux, Pierre Vial Lesou servait la mythologie noire moderne avec une force d'inspiration peu commune, propre à laisser, une fois dévorée, son lecteur pantelant, souffle court et pognes moites.
Et je m'arrête là.
C'est brusque mais il faut parfois savoir couper court aux interminables effusions de compliments. D'autant plus que, concernant Pierre Vial Lesou, je pourrai très bien me montrer intarissable jusqu'à t'en dégouter.
Ce serait idiot, non ?
DEUX MAFIOSI, PIERRE VIAL
FLEUVE NOIR SPÉCIAL-POLICE # 414 & 528, 1964 / 1966
Comme Auguste Le Breton, Ange Bastiani, Albert Simonin et quelques autres, Pierre Lesou, dit Pierre Vial, dit Pierre Vial Lesou, a toujours été associé au roman noir de truands, sous-genre majeur des années 1950 à 1970, lancé au double son de cloche d'une Série Noire dopée par des Rififi et des Grisbi tonitruants - soit du baston et de l'oseille, de la castagne et du flouse, du rebecca et de la maille dans la France interlope de l'après-guerre.
Dans ces romans, on pouvait lire les destins d'honorables malfaiteurs qui, inspirés par les actes de bravoures d'un Jo Attia ou d'un Pierre Loutrel, se lançaient à l'assaut du pèze des cavedus et des gagneuses du prochain.
Ça se flinguait et ça s'entubait dans les grandes largeurs.
On tremblait en imaginant Tony Le Stéphanois fonçant dans sa berline vers le repère des ordures adverses - des Arabes dans le bouquin de Le Breton, des Robert Hossein dans le film de Jules Dassin.
On avait là toute une mythologie à porté de main. Pigalle en nouvelle Olympe décadente, et ses troquets en guise de champs de batailles homériques.
Les Dieux vendaient de la coco et les éditeurs vendaient du Truand. Une mode comme une autre. La gouape sur-armée et affranchie à la dure était le vampire des fifties. Le demi-sel devenait son Jonathan Harker et les prostituées ses Mina de pacotille.
"Redoutable imagerie pour les esprits faibles" notait Alphonse Boudard, qui, dans le genre, en connaissait un sacré rayon.
Éclairé aux néons des troquets et relaté en dépêches AFP section Langue Verte, cette jaffe avait en effet de quoi échauffer le carafon d'une bonne poignée de gustaves en quête de sensations fortes. Et pourtant, comme le faisait remarquer Jean-Pierre Melville dans une interview télé de 1970, les truands, dans toute cette tambouille, les truands, véritablement, on s'en fout.
"Je trouve que c'est des pauvres types, des minables. Mais il se trouve que les histoires de gangsters représentent un véhicule facile à exploiter pour cette forme de tragédie moderne [...] C'est un fourre-tout, on peut y mettre tout ce qu'on veut, de bon ou de mauvais, mais c'est quand même assez facile de se servir de ce véhicule pour raconter des histoires qui vous tiennent à cœur."Les histoires, ce seront toujours les mêmes. Elle nous tiennent à cœur car elle sont aussi immuables qu'immortelles.
L'amitié, la trahison, la liberté.
La tragédie moderne, ce peut tout aussi bien être Hippolyte en décapotable chromée faisant la tournée de ses jupons à location que Don Rodrigue avec une sulfateuse en lieu et place de ses trois mille pèlerins baroudeurs combattant du Maure en Espagne.
Lui combattra plutôt les Corses d'en face. Ou bien les Nord Af' du quartier suivant, au choix.
La tragédie moderne, c'est cette bonne vieille chanson ré-orchestrée à l'actuel. Vires-moi donc cette toge grecque que je ne saurai voir. Ici, le swing renverse, les trompettes tonnent et la mixture détonne.
La mixture fit long feu mais dans les années 60, le brasier s'essoufflait. Simonin radotait ses comptines ancestrales, Le Breton chantonnait les mêmes rengaines de l'autre coté de la barre - celle des bédis et des képis - et les imitateurs avançaient du sous-produit faisandé.
Pierre Lesou, par contre, restait fidèle à ses accointances. Le truand n'était qu'un doule, mais la tête juste en dessous créait son univers propre, fait d'amitié, de trahison et de liberté.
Avance rapide. De tous les écrivains noir, il est, à mon sens, celui qui colle le plus au cinéma de Jean-Pierre Melville. Épuré, stylisé et viceral. Du B dans le A, et vice-versa.
En 1963, il amorce un premier virage avec La Virgule D'Acier (Fleuve Noir Spécial Police # 355, 1963 - bouquin justement dédié à Melville "en amical coup de doule") : son héros reste un gangster mais n'est plus un truand parigot. Fini la France et son folklore, bonjour l'international et ses ouvertures. C'est Jeff, réglant ses comptes à Londres.
La loi reste mais le milieu change.
Puis vint 1964 et voila notre auteur qui débute sa série mafieuse.
Nature.
À l'époque, le Grand Syndicat faisait de plus en plus parler de lui et la fiction commençait tout juste à se pencher sur son cas. Comme tout mercenaire de l'underwood puisant son inspiration dans un zeitgeist populeux, Lesou remplaça donc ses émules de Pierrot le Fou par ceux de Lucky Luciano ou Joe Adonis.
Taillée à l'américaine, sa petite escapade ne dura que 440 pages, soit le temps de deux romans, mais à les relire aujourd'hui, force est de constater que Pierre Lesou fut le Peter Rabe Français, c'est à dire l'outsider qui ébloui la travée, l'oublié qui esbaudi sans dégourer.
Mais calmos dans l'estrade. La soupe arrive.
"Je tue, c'est correct. Si on me tue, c'est correct."
Ce roman, ce n'est donc pas du vécu, c'est du renseigné - comme un procureur transformé en petit bibliophile.
Qu'importe.
Tournes une page. Puis deux. Le héros s'amène. Il se nomme Phil Mum Phil. Membre de la légendaire Murder Inc. "Il n'était pas laid [...] mais son visage était inquiétant."
Il prend un ascenseur, monte vers l'interrupteur de son aventure : le chef de son organisation, qui lui assigne une mission et un partenaire.
Le partenaire : Walter Schaft. La mission : buter un type, Rudy Hamberg. Le meilleur ami de Phil.
Et la suite est tout bonnement magnifique.
Car la Mafia, dans toute cette histoire, on s'en fout. C'est un décor, c'est une panoplie. Des accessoires pour faire vrai, pour faire juste aux yeux du client borné, celui qui lit sans se casser la brique. Mais l'essentiel réside ailleurs, je l'ai déjà écrit, tu l'as déjà lu :
Amitié, trahison, liberté.
Reste qu'il faut assurer le décors. Le planter, dit-on, lui donner une certaine contenance (le pauvre !)
Le roman prend donc 40 pages pour démarrer et ses (trop nombreuses) notes de bas de pages encrassent légèrement sa dynamique mais une fois lancé, le voila qui agit comme un envoûtement. Lesou est enfin débarrassé du protocole. Les tueurs sont sur la route et la victime attend son heure. ENVOÛTEMENT !
"Ils étaient des tueurs et ils étaient des humains."De son coté, le lecteur cherche à y voir clair. Il a beau être envapé, il sent une magouille, quelque chose de sous-jacent, quelque chose de plus complexe. Et Rudy qui attend toujours ses tueurs et ses tueurs qui, sur la route, discutent à bâtons rompus.
"De temps en temps, faut bien causer un peu..."200 pages étirées comme un élastique. Une tension de western, truquée comme ce duel final dans Pour Quelques Dollars de Plus, avec sa petite musique qui avale les secondes.
"Time is fiction."
Bien entendu, il y a le carcan du roman Fleuve Noir. Une pagination imposée que Lesou tente de satisfaire. Un cahier en moins, 16 feuillets éliminés, et le roman aurait été un chef-d'oeuvre absolu. Tel quel, cela reste néanmoins un polar fantastique, un polar simple et sans prétention, un polar direct comme une droite dans la gueule.
Ce n'est pas un discours, c'est un coup franc. Un coup après lequel jamais plus le klaxon d'une voiture ne sonnera de la même façon dans tes esgourdes.
Mais reprenons. Ce que Lesou étire dans Je Vous Salue Mafia, il le compresse dans Deux Mafiosi, second volet de sa série Mafieuse.
Phil Mum Phil en est absent mais se voit mentionné au détour de quelques pages. À sa place, ce sont Gian et Mario qui officient sur la scène - avec toujours les membres du syndicat aux premières loges. Bourreaux impassibles, ombres dans la narration.
Gian a un contrat sur la tronche. Mario, son meilleur ami, tente de le sauver. Tous deux sont membres de la Mafia et chacune de leurs actions ne va faire qu'empirer la donne.
"Et, tout ça, parce que l'Organisation était une mécanique trop bien réglée, sans âme, qui ne tenait compte d'aucun problème humain."Il y a d'abord cette sécheresse qui évoque Je Vous Salue Mafia (le désert, la poussière - magnifique prologue), il y a ensuite la poisse de Mario, écho lointain des affres de Laurent Hennique dans Main Pleine (même auteur, en Série Noire), il y a enfin cette course contre la montre qui entérine toute la tension accumulée.
Et cette ambiance de roman d'hommes. Passage à tabac, rouage de coups. "Pas une seule fois il n'avait émis une plainte."
Les évènements se bousculent. L'intensité, comme un étau qui se resserre, étouffe le lecteur. Le bouquin semble comme chargé à bloc. Exact inverse de l'exérèse narrative pratiquée sur Je Vous Salue Mafia, il matraque ses retournements de situation à une cadence folle.
Écrit dans l'urgence aussi - j'imagine - Lesou sans le sou, reprenant l'écriture au domicile de sa sœur Gisèle après avoir claqué en Amérique Latine, deux années durant, tout le pognon accumulé grâce à l'adaptation cinématographique de Je Vous Salue Mafia par Raoul Levy...
Mais ce qui surprend le plus, dans ce texte, c'est sa faculté à capturer, non pas l'essence des Etats Unis mais bien l'essence même de la littérature "dure" Américaine, à la manière de ce que Terry Stewart accomplissait quinze années plus tôt dans ses 4 (très beaux) Série Noire.
Ce n'est ni du pastiche, ni de l'imitation mais un pardeuss' aux coutures irréprochables et à la classe impeccable.
Il n'y a pas à rougir. Truands, gangsters ou mafieux, Pierre Vial Lesou servait la mythologie noire moderne avec une force d'inspiration peu commune, propre à laisser, une fois dévorée, son lecteur pantelant, souffle court et pognes moites.
Et je m'arrête là.
C'est brusque mais il faut parfois savoir couper court aux interminables effusions de compliments. D'autant plus que, concernant Pierre Vial Lesou, je pourrai très bien me montrer intarissable jusqu'à t'en dégouter.
Ce serait idiot, non ?