AUJOURD'HUI : KINGU KONGU NO GYAKUSHÛ (1967) soit King-Kong Escapes ou encore La Revanche de King-Kong, une commande d'un studio US, la Rankin/Bass, au duo superstar de la Toho, le réalisateur Ishirô Honda et le directeur d'effets spéciaux Eiji Tsuburaya.
Rien de très original : les deux hommes, outre la franchise Godzilla (sept films à l'époque), étaient aussi responsables de la première aventure japonaise du gorille géant, le pas très beau mais foncièrement culte King Kong Versus Godzilla (ou Kingu Kongu Tai Gojira).
Sauf que, cinq ans après ce fameux incident, le duo est au sommet de sa forme, produisant à la chaîne des séries de tokusatsu délirants, des mélanges débridés de SF classique et de kaiju à la sauce Toho. En résulte Atragon et son sous-marin perceuse, Dogora et sa méduse spaciale et surtout, Frankenstein versus Baragon avec son poulpe géant dans le cut additionnel. Que du bonheur.
puis, 1967, King Kong Escapes, la cerise sur le gateau - du toho-light pour gamins US, produit entre deux films de bastons de monstres en rubber-suit plus sérieux mais pas forcement meilleurs (War of the Gargantuas et Destroy All Monsters).
Le film debute dans un sous-marin, avec nos trois heros, les officiers Carl Reason, Jiro Nomura (l'habitué des Kaiju Akira Takarada) et Susan Watson (Linda Miller, wou-hou !), discutant de King Kong et de la véracité du mythe. Après avoir echangés quelques clichés de gorilles flous et reperé la position géographique de Mondo-island (pas très loin), ils se décident à aller y jeter un petit coup d'oeil IRL, avec leur hover-car miniature.
Quelques instants plus tard, notre trio fait la connaissance de l'indigene du coin, un japonais barbu pas très causant, et des deux autres locataires de l'ile, King Kong et Gaurosaurus le dinosaure aux techniques martiales hérités du peuple kangourou. Exités par une présence féminine incongrue, nos deux caoutchouc géants se foutent alors sur la figure. King Kong gagne par décrochage de mâchoire suivie d'étouffement par bulles de savon mais doit essuyer un râteau de la part de Linda Miller, qui préfère regagner la civilisation avec ses amis.
Pendant ce temps, en arctique, dans une infra-structure ultra-secrète, le très diabolique et mal-dentitionné Docteur Who (un savant fou n'entretenant aucun rapport avec la BBC) fait un récapitulatif de son plan diabolique à la séduisante mais dangereuse espionne internationale Madame X (Mie Hama, une des James Bond Girls de On Ne Vit Que Deux Fois).
...J'ai un peu oublié les détails du plan.
En gros, il a construit un robot gorille géant, le Mechani-Kong, d'après des plans volés à Carl Nelson (qui ne semble pas trop se soucier de cette disparition), et veut s'en servir pour récupérer de l'Elément X, une rocaille radioactive particulièrement abondante dans cette région du globe et pouvant remplacer l'uranium dans le hit parade de la Bourse. Tout ça pour lui permettre de contrôler l'économie mondiale, donc de devenir maître du monde.
Astucieux, n'est-ce pas ?
Sauf que Mechani-Kong est allergique à l'Element X. En fait, toute ces radiations multicolores, ça lui court carrément sur le circuit.
Bilan, avec sa créature momentanément HS et les pressions financières de Madame X (qui, film japonais oblige, travaille en fait pour les méchants chinois), le docteur se retrouve en mauvaise posture. Il se decide alors à kidnapper le vrai King-Kong pour lui faire effectuer, après un petit stage d'hypnose, le boulot de ce tire au flanc de Mechani-Kong. La suite coule de source : King-Kong contre Mechani-Kong, nos trois heros contre nos deux méchants et finalement, après avoir coulé le bateau du Docteur Who et éclaté en mille morceaux son robosapien, King Kong s'échappe enfin. Yeah !
Trop souvent négligé par les amateurs du genre, King Kong Escapes est un délire pop pour attardés mentaux. Une magnifique indigestion au scénario naviguant entre le serial des années 30, les comic-books du golden age et l'espionnage sixties qui faisait fureur à l'époque. Tout ça produit par des japonais, avec des tonnes de maquettes rappelant les thunderbirds en plus flashy, du caoutchouc en pagaille, des couleurs explosives et un robot gorille géant. C'est beau, c'est grand, c'est régressif comme seules les productions Toho des années 70 savaient l'être.
Indispensable.
Et avant d'en terminer pour la soirée, une petite digression dans le genre passionnant du tokusatsu (soit les films à effets spéciaux japonais) trouvé par hasard sur le net : Supaidāman, l'adaptation live seventies de spider-man par la Toei, en mode psycho-kaiju.
Malheureusement, c'est actuellement introuvable en DVD.
Rien de très original : les deux hommes, outre la franchise Godzilla (sept films à l'époque), étaient aussi responsables de la première aventure japonaise du gorille géant, le pas très beau mais foncièrement culte King Kong Versus Godzilla (ou Kingu Kongu Tai Gojira).
Sauf que, cinq ans après ce fameux incident, le duo est au sommet de sa forme, produisant à la chaîne des séries de tokusatsu délirants, des mélanges débridés de SF classique et de kaiju à la sauce Toho. En résulte Atragon et son sous-marin perceuse, Dogora et sa méduse spaciale et surtout, Frankenstein versus Baragon avec son poulpe géant dans le cut additionnel. Que du bonheur.
puis, 1967, King Kong Escapes, la cerise sur le gateau - du toho-light pour gamins US, produit entre deux films de bastons de monstres en rubber-suit plus sérieux mais pas forcement meilleurs (War of the Gargantuas et Destroy All Monsters).
Le film debute dans un sous-marin, avec nos trois heros, les officiers Carl Reason, Jiro Nomura (l'habitué des Kaiju Akira Takarada) et Susan Watson (Linda Miller, wou-hou !), discutant de King Kong et de la véracité du mythe. Après avoir echangés quelques clichés de gorilles flous et reperé la position géographique de Mondo-island (pas très loin), ils se décident à aller y jeter un petit coup d'oeil IRL, avec leur hover-car miniature.
Quelques instants plus tard, notre trio fait la connaissance de l'indigene du coin, un japonais barbu pas très causant, et des deux autres locataires de l'ile, King Kong et Gaurosaurus le dinosaure aux techniques martiales hérités du peuple kangourou. Exités par une présence féminine incongrue, nos deux caoutchouc géants se foutent alors sur la figure. King Kong gagne par décrochage de mâchoire suivie d'étouffement par bulles de savon mais doit essuyer un râteau de la part de Linda Miller, qui préfère regagner la civilisation avec ses amis.
Pendant ce temps, en arctique, dans une infra-structure ultra-secrète, le très diabolique et mal-dentitionné Docteur Who (un savant fou n'entretenant aucun rapport avec la BBC) fait un récapitulatif de son plan diabolique à la séduisante mais dangereuse espionne internationale Madame X (Mie Hama, une des James Bond Girls de On Ne Vit Que Deux Fois).
...J'ai un peu oublié les détails du plan.
En gros, il a construit un robot gorille géant, le Mechani-Kong, d'après des plans volés à Carl Nelson (qui ne semble pas trop se soucier de cette disparition), et veut s'en servir pour récupérer de l'Elément X, une rocaille radioactive particulièrement abondante dans cette région du globe et pouvant remplacer l'uranium dans le hit parade de la Bourse. Tout ça pour lui permettre de contrôler l'économie mondiale, donc de devenir maître du monde.
Astucieux, n'est-ce pas ?
Sauf que Mechani-Kong est allergique à l'Element X. En fait, toute ces radiations multicolores, ça lui court carrément sur le circuit.
Bilan, avec sa créature momentanément HS et les pressions financières de Madame X (qui, film japonais oblige, travaille en fait pour les méchants chinois), le docteur se retrouve en mauvaise posture. Il se decide alors à kidnapper le vrai King-Kong pour lui faire effectuer, après un petit stage d'hypnose, le boulot de ce tire au flanc de Mechani-Kong. La suite coule de source : King-Kong contre Mechani-Kong, nos trois heros contre nos deux méchants et finalement, après avoir coulé le bateau du Docteur Who et éclaté en mille morceaux son robosapien, King Kong s'échappe enfin. Yeah !
Trop souvent négligé par les amateurs du genre, King Kong Escapes est un délire pop pour attardés mentaux. Une magnifique indigestion au scénario naviguant entre le serial des années 30, les comic-books du golden age et l'espionnage sixties qui faisait fureur à l'époque. Tout ça produit par des japonais, avec des tonnes de maquettes rappelant les thunderbirds en plus flashy, du caoutchouc en pagaille, des couleurs explosives et un robot gorille géant. C'est beau, c'est grand, c'est régressif comme seules les productions Toho des années 70 savaient l'être.
Indispensable.
Et avant d'en terminer pour la soirée, une petite digression dans le genre passionnant du tokusatsu (soit les films à effets spéciaux japonais) trouvé par hasard sur le net : Supaidāman, l'adaptation live seventies de spider-man par la Toei, en mode psycho-kaiju.
Malheureusement, c'est actuellement introuvable en DVD.
2 commentaires:
il existe une alternative pour voir cette série japonaise de Spiderman : trouver les VCD thaïlandais (dans le Chinatown de Bangkok par exemple).
toujours mieux que de se ruiner pour le DVD Box japonais, non?
Un gros dessert régressif ce King-Kong...
Enregistrer un commentaire