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AMOUR, GORE ET BEAUTÉ

L'INHUMAINE CRÉATION DU PROFESSEUR LYNK, R.-G. MERA
ÉDITIONS DE LA CORNE D'OR / ÉPOUVANTE # 1, 1954


C'est une histoire de savant fou un peu bâtarde, le cul entre deux chaises.

Le savant fou en titre, le professeur Lynk, n'y est pas fou pour un sou - plutôt le genre chirurgien biologiste avec la tête solidement vissée sur les épaules - et son inhumaine création ne possède rien de véritablement monstrueux, au sens classique du terme.
Pas de pied bot, pas de cicatrices, pas de plaques en métal rivé au crâne ni d'écrous enfoncés dans le cou mais un physique de statue grecque antique, muscles saillants et visage d'ange, doublé d'un cervelet de génie à rendre jaloux un computer ENIAC dernier cri.
Surhomme issu de la science moderne
, Nouvel Adam du vingtième siècle - exactement comme il y eut, presque 70 années auparavant, une Ève Future de la révolution industrielle.
Son créateur ne s'y trompe d'ailleurs pas en le baptisant Adam Newman.
Pourquoi faire fin ? Le roman est tressé d'épais cordages. Aucune surprise dans ses prémices, ni dans leurs développements.

Primo, le professeur Lynk a un assistant. Ce n'est pas l'habituel Igor, avec sa bosse et ses furoncles, mais un certain Peter Hornby, bélatre quarantenaire trousseur de jupons.
Secundo, le professeur Lynk a une fille.
Elle s'appelle Ava, dix-neuf ans, faite au moule comme une pin-up de revue pour camionneurs.

1 plus 2 égale 3.
Hornby trousse les jupons d'Ava, qui n'attendait que cela pour devenir femme. L'amour et ses miracles. Mais faut corser la sauce. Ava rencontre donc Adam et là, c'est le drame. De l'inhumaine création à papa, elle en tombe amoureuse, fifille, et renvoie ce cher Peter Hornby à son célibat de vieux beau. Elle lui tient même, page 123, un discours de rupture sémantiquement hardi :
"Entre nous, Pete, je crois que le mot Amour est aussi imprononçable  qu'un accent circonflexe sur une consonne ! Votre séduction d'un soir aurait voulu être un accent sur ma vie ! Elle n'aura été qu'une faute d'orthographe ! vous espériez écrire ma vie avec des caractères que vous n'étiez pas capable de m'enseigner ! Souffrez donc que votre syntaxe ne soit pas la mienne et que votre faute de prononciation m'ait définitivement choquée !"
Voila qui sent la future institutrice !
Mais Hornby n'en démord pas. Il s'accroche. Car ce qu'elle ignore, Ava, c'est qu'Adam Newman a un petit défaut glandulaire... un petit défaut qui l'oblige, tous les 28 du mois, à se gaver de thyroïdes et d'hypophyses fraichement cueillies sur de fringants macchabées. Régime alimentaire fort sympatoche et qui colore en rouge gore le dernier quart du roman.
Les amateurs de carnage sur papier apprécieront ainsi (et entre autres joyeusetés) l’éventration d'une femme enceinte, via le pubis, par un Adam Newman en pleine fringale hormonale.
Mais malheureusement, pour les plus détraqués d'entre nous, le défouloir de tripaille et d’hémoglobine semblera certainement intervenir un petit peu trop tard dans le déroulement du bouquin. Et si l'écriture de R.-G. Mera constitue toujours, selon les standards du roman populaire rapidement abattu, un certain gage de qualité, on regrettera tout de même que cette Inhumaine Création du Professeur Lynk s'apparente plus à de la romance déviante cocotant méchamment l'eau de rose bon marché qu'à un récit d'épouvante éprouvant et tendu comme on pouvait l’espérer.

Reste une sublime illustration de couverture (serait-ce du Giordan ?), un étonnant chapitre 4 (quasi-indépendant du reste du roman), une chute finale rappelant celle de Morpho dans l'Horrible Docteur Orloff et quelques délicieuses cocasseries involontaires, promptes à ragaillardir le lecteur somnolant, comme cette déclaration de rupture précédemment cité ou ce passage évoquant à demi mots les troubles du service trois pièces d'Adam Newman.
Inutile, donc, de faire le difficile : ce n'est peut être pas très bon mais ça reste gouteux, d'autant plus qu'on tient là le parfait hybride entre les Aventures de Dracula, la collection Delly et un Fleuve Noir Angoisse des débuts.

LES AVENTURES DE DRACULA # 3

LE CHAT NOIR, MAX DAVE
BEL-AIR / AVENTURES DE DRACULA # 7, 1966

Les Aventures de Dracula se suivent et le schéma se confirme. À l'exception du troisième volume (Les Loups de la Violence, épisode très satisfaisant), il est inutile de chercher quelque qualité que ce soit aux textes hantant cette collection Bel-Air. On nage ici dans du fantastique italien avarié et indigent, exactement comme si Bruno Mattei remplaçait Bava et Freda sur leurs réalisations gothiques de la mid-sixties.
Quant aux marabouts de ficelles employés pour noircir du papier, à défaut d'être originaux, on leur accordera (soyons sympa) un constant renouvellement dans leur usage d'une imagerie bisseuse à forte tendance série Z.
Ainsi, et après un spectre de marquise revanchard, une horde de clones zombifiants, une femme-vampire Barbara Steelesque (ça, c'était le volume 3, et c'était bien !), un cheval sataniste dingo-fou et une bande d'extraterrestres azteques frits, c'est au tour d'un sérial-killer officiant à la hache, de sa vieille mère malade et de son chat maléfique prénommé Gep de nous distraire en accumulant comme il se doit les poncifs idiotiques, l’écriture laborieuse et la publicité pernicieuse pour diverses marques d'alcools qui font tout le sel des publications André Guerber.

Suite mécanique d'exactions sanguinolentes, Le Chat Noir se résume rapido-presto en une petite liste de course chez le boucher du coin, la ribambelle de cadavres faisait office de fil d'intrigue.
On débute donc gentiment, avec une petite vieille, mémé Haydin pour les intimes, qui se fait proprement zigouiller par le bucheron fou, puis on passe aux choses sérieuses. Notre homme charcute deux pauvres strip-teaseuses innocentes, Polly et Jane - "[Elles] étaient le dernier échelon de la société, elles le savaient mais gardaient quand même un peu de dignité." Ça ne les empêchera pas de salinguement se faire massacrer des pages 53 à 55.
Après ça, l'histoire vire au surnaturel foireux typique de cette collection. Le maniaque de la hache et sa vieille mère gâteuse se font épingler par la maison poulaga. Exécution publique et tout le tralala, jusqu'à ce que l'esprit ivre de vengeance du bucheron timbré revienne hanter le chat de la famille. Ce dernier prend alors les choses en main, coussinets inclus. C'est la revanche des pattes griffues de l'enfer. Gep le chat ne fait pas dans la dentelle mais étant donné l'ingratitude du style et la navrance des enjeux, le lecteur n'a pas trop de mal à se sentir consterné.
Poursuivons néanmoins le listing...
...Et, dans l'ordre d'apparition et d’exécution, ça donne :
- Un juge qui boit du OLD CROW BOURBON avant de gouter à la caresse des pattes velues du chat vengeur, se retrouvant ainsi le visage "complétement en lambeaux ; les yeux avaient été arrachés des orbites."
- Sa fille Margaret, fleur bleue, probablement encore vierge à 35 piges mais qui en pince secrètement pour Humphrey, le cousin aventurier "...il était resté très vide sans le sou, mais par contre, il avait tourné le monde." Vive les phrases Bel-Air !
- Une nouvelle marque de boisson alcoolisée, jusqu'à présent jamais apparue dans la série, le CHAMPAGNE BESSERAT DE BELLEFON. La classe !
- Un triste schnock, bourreau de son état, qui se fait découper en petites rondelles - "La tête du malheureux était presque détachée du corps et le visage, martyrisé, couvert de sang, était méconnaissable." Il aura tout de même eu le temps d’apprécier son ultime CINZANO BIANCO.
- La femme d'un officier de police, subissant un sort similaire dix pages plus tard, mais cette fois sans un verre de CINZANO. La pauvre.
Et enfin :
- Un officier de police (pas celui dont la femme vient de clamcer, l'autre) qui, voyant poindre la fin de l'ouvrage, s'improvise héros de circonstance et traque le chat assassin, tel un Dirty Harry des bas fonds de Baskerville.
"Il était sûrement lui aussi [...] sur la liste du chat assassin."
Heureusement pour céziguepate, à la fin, tout se termine bien. Le chat se fait trouer la pelure à coup de gros calibre .38 et le flic rentre fêter sa victoire chez bobonne, en s'envoyant un verre d'AMERICANO CINZANO.
Garçon, la même chose !

LES AVENTURES DE DRACULA # 2

LE PIÈGE DU DIABLE, MAX DAVE
L'HOMME DE L'AU-DELÀ, MAX DAVE
BEL-AIR / DRACULA POCKET # 5 & 6, 1966

Je continue sur ma lancée : les aventures de Dracula, volumes 5 et 6. Le résumé des épisodes précédents peut se dégauchir (beaucoup) plus bas, même blog même heure.
Dans tous les cas, j'ai eu du mal. J'ai mis du temps. Ça ne s'avale pas tout seul, les bouquins de cette petite série fantastique. Parole ! Les mecs qui torchaient ces récits devaient en tenir une sévère. DUBONNET, CINZANNO, jusqu'au ras de la glotte, la binette imbibée comme ce n'est pas permis.
AU SECOURS !

Et pourtant, le traducteur nous l'assure en page 12 du Piège du Diable :
"Je suis sûr que vos craintes résulteront sans fondement."
Mais il se trompe.
Lourdement.
Car le fondement repointe son vilain nez poilu quelques feuillets plus tard.
"Je m'approcherai de la maison du côté postérieur..." déclare un protagoniste amateur de marche à pied inversée : le cul en avant, et à reculons. Bravo !
Au registre des exploits physiques, applaudissons aussi, en page 122 du même roman, cette mort particulièrement renversante :
"Son corps fit une chute suffoquée par le tapis."
Mais cessons les galéjades. Reprenons notre sérieux. restons efficaces. Bref : résumons cette paire bouquins. Ou plutôt : inventorions-la. C'est plus simple et plus gouteux.

Ainsi, Le Piège Du Diable, tu pourra trouver : un pianiste aveugle, un garde-chasse obsédé sexuel (" je suis un animal ! " lance-t-il page 56 après un " baiser luxurieux "), un patelin paumé, un pré smaragdin, une nénette nudiste, une étrange malédiction (" le diable a joué avec nous pendant longtemps... maintenant il veut terminer la comédie...") et un canasson nommé Diablo, totalement dingo.
Rapportons aussi, pour les lecteurs pervers, une ébauche d'esquisse de rapports zoophiles entre la nénette nudiste et le canasson nommé Diablo (totalement dingo) et une tête coupée qui balance sa petite giclée de sang, page 151.
Suivant !

Le suivant, c'est L'Homme de l'Au-Delà. Nous y retrouvons Bob et Corinne, le couple héroïque du Sosie Infernal, deuxième volume des aventures de Dracula. Nous y retrouvons aussi la sphère lumineuse extraterrestre qui avait précédemment aidé Bob et Corinne à vaincre le méchant fantôme revanchard qui fabriquait des clones zombies lubrico-anarchistes au fin fond de l'écosse afin de dominer le monde.
Cette fois, Bob et Corinne font un voyage au Mexique et s'opposent à des extraterrestres " très méchants " qui vivent à l'intérieur du cratère Popocatepetl. Comme l'indique, en page 82, un gugusse amateur de CHAMPAGNE CREMANT :
" Ce furent eux qui guidèrent la cruelle civilisation Mayas jusqu'à sa destruction. Ils étaient assoiffés de sang ils voulaient des morts et des ravages."
Hélas, tout ce qu'ils ont récoltés, ce fut mon assoupissement.
Radical et bien baveux.
Je soulignerai néanmoins, pages 112 et 113, l'apparition d'un apéritif médicamenteux catalan, le BYRRH - apéritif qui tombe à pic car de tous les récits publiés dans cette collection, L'Homme de l'Au-Delà en est assurément le byrrh.
Ah ah ah ah.
Quant à savoir pourquoi je lis encore ces romans... eh bien... je ne saurais te le dire exactement... Mais pour citer je ne sais plus quel personnage secondaire du Piège du Diable :
"Il y a des mystères qui ne sont pas fait pour mon cerveau ; je les accepte et c'est tout."

VAMPIRELLA # 2 (1978)

30 pages extraites du numéro deux de la revue Vampirella (nouvelle série, juin 78) ... mais 30 pages (presque) sans Vampirella !
4 histoires, deux en noir & blanc, deux en couleurs. Une pépite, un coup de cœur, un abattage classique et une rigolade sans prétentions.
ITEM ! La première, c'est la rigolade sans prétentions - Le Ver Lisant - scénarisée par l'éclectique Gerry Conway (éclectique car capable de produire concomitamment du Superman et du OSSEX) et dessinée par cette bonne brute de Richard Corben, le bucheron du crayon qui tache.
ITEM ! La deuxième, c'est mon coup de cœur, du Wally Wood en très grande forme et qui se déchaine sur une romance spatiale aussi licencieuse que tentaculeuse.
ITEM ! La troisième, Le Fantôme de Pleasure Island, est parfaitement prévisible dans son déroulement mais Alex Toth était un dessinateur tellement génial qu'il aurait très bien pu t'illustrer le bottin téléphonique sans qu'une seule seconde tu ne prennes conscience de l'entourloupe en cours. Du grand art !
ITEM ? Quand à la dernière, j'imagine que tous les fans de Bernie Wrightson la connaissent... mais qu'importe ! C'est une variation sur le destin de la créature de Frankenstein, une variation maniérée comme une gravure du dix-neuvième... ou un morceau d'heavy-metal angliche des early eighties...
Dans tous les cas, c'est tellement leaubich' que ça se passe de ma jactance de clavecin azerty mal branlé.
Piout-piout-piout....

Mais j'espère que tu biches ça autant que moi j'ai pu le bicher, bébé.
Oh yeah, amen !
























LES AVENTURES DE DRACULA # 1

La journée s'annonçait merdique comme à son habitude lorsqu'au fin fond d'une bouquinerie snob des hauts de Ixelles, dans un recoin sombre et mal-entretenu comme le cul d'une rombière aux soixante-dix berges bien tassées, je me dénichais l'intégrale des Aventures de Dracula.
Quasi-intégrale plutôt, puisque le numéro # 9 pointait aux abonnés absents mais qu'importe, cette dérobade n'allait pas ternir mon embellie. Je me retrouvais enfin avec la quasi-intégrale des Aventures de Dracula dans les pognes !

Ce qui savent de quoi je cause en ont surement déjà quelques bouffées de chaleur. Pour les autres, les cavedus de la bibliophilie perverse, les attardés du roman populaire dégénéré, je vais m'empresser de développer.

Vers le milieu des années soixante, mon éditeur filou favori, André Guerber, alors exilé en Italie, lançait sur le marché français sa toute nouvelle maison d'édition : Bel-Air. L'aventure durera 5 ans, de 1963 à 1968. On y trouvait du polar (Detective Pocket), du western (Western Pocket), du photo-roman à la Satanik (Lord X) et une collection de récits d'horreur, Les Aventures de Dracula, alias Dracula Pocket, adaptations françaises des Racconti di Dracula, série soi-disant culte chez nos amis ritaux.
Comme l'écrit Sergio Bissoli : "I Racconti di Dracula, Prima Serie sono diventati rari, introvabili e i collezionisti pagano milioni per averli."
Traduzionne : c'est rare, introuvable et les collectionneurs sont prêts à débourser leurs millions pour s'en alpaguer un.
Les cons.
D'autant plus cons que ma pomme, elle s'est dégauchi la quasi-intégrale à un blot qui fait passer la conserve de cassoulpif carrouf' discount pour une tambouille de luxe servie en queue de pie chez les trois gros.
25 centimes la pièce, 2 euros 75 le pacsif.
Sur le coup, y'avait pas à dire, les misères de l'existence, je les relativisais sévère. Mais trêve d'auto-fiction. T'es pas venu pour ça et je n'ai pas que toi à foutre.
Reprenons.
Car il y a quelque chose de primordial à bien s'imprimer dans la binette au sujet de cette collection, c'est que ça a beau s'appeler Les Aventures de Dracula, du célèbre suceur de sang, Bram Stokesque, Bela Lugosesque ou encore Christopher Leesque, tu n'en apercevra pas la moindre proéminence dentaire.
Dracula ? C'est bien simple, l'est pas là, repassez plus tard.
En fait, c'est un peu comme les faits divers au père Bellemare, ceux là même qui sont compilés en bouquins pour mémés chez Albin Michel. Le Pierrot, il apparait peut être en couverture mais dans le texte, ce sont d'autres gonzes qui se font écraser par des voitures, mastiquer par des clébards ou voler par des loubards.
Mais tout le charme des Aventures de Dracula ne saurait être réduit à cet amusant subterfuge éditorial. Il se trouve ailleurs : dans le format des romans (tout fins, en 17,5 par 10,5), dans leurs couvertures clinquantes (les 4 premières sont signées James Hodges, la suite est assurée par des Italiens) et surtout dans ce style d'écriture propre aux éditions Bel-Air, cette prose si particulière qui fait qu'entre six fautes d'orthographe, trois problèmes typographiques et douze inversions grammaticales, les personnages déroulent leurs activités, demandent de l'aide à l'externe, donnent des élucidations ou encore se disent affectionnés à un endroit.

Une légende voudrait d'ailleurs que nombreux soient les professeurs de français ayant succombé à la lecture d'un roman Bel-Air - certains se sont suicidés, d'autres peuvent encore être approchés dans des asiles aux couloirs tortueux... pauvres bougres lobotomisés, victimes bavotantes d'une sous-litterature radioactive, on les reconnait à leur manie de recopier sans cesse les même passages sur les murs de leur cellule tout en essayant vainement d'en corriger les erreurs, les membres agités des tremblements spasmodiques caractéristiques d'un sevrage trop intense.


Car Les Aventures de Dracula, en plus d'être de courts bouquins mal torchés et mal traduits, sont aussi des textes qui (comme bien d'autres productions André Guerber) s'essayaient à une forme sournoise de marketing pour lecteurs alcooliques.
C'est bien simple : toutes les marques de bibine consommées par les protagonistes s'y voient inscrites en grosses lettres capitales.

CINZANO ! DUBONNET ! ZIZI COIN-COIN !
(Pardon, je m'emporte... le zizi coin-coin n'existait pas encore à l'époque...)
Enfin, bref, t'as compris le truc. Et moi j'ai soif. Pour citer Roger Duchesne dans son grand classique Faut Les Avoir Accrochées, ce billet, c'est "un véritable chemin de croix avec la différence que c'est ma soif que je traine, moi."
Mais reprenons. Bis répétita.
Et attaquons nous méthodiquement aux quatre premiers romans parus dans cette collection.


TERREUR AU CHATEAU, MAX DAVE
ÉDITIONS BEL-AIR / DRACULA POCKET # 1, 1966

Une marquise recluse, Alba d'Aragon, invite dans sa demeure, un château perdu au fin fond de la campagne anglaise, ses héritiers afin de leur faire part de ses décisions testamentaires.
Mais la nuit venue, le château est en proie à une série d'événements étranges. Les pleurs d'une mystérieuse petite fille raisonnent en écho dans ses couloirs et certains héritiers en viennent à décéder violemment. Il y a ceux qui meurent de peur et ceux qui chutent d'une corniche après leur promenade digestive.
Chouette ambiance !
D'autant plus que Gustave, le majordome, semble connaitre la vérité mais préfère ne rien dire. Albert, un héritier malpoli, le soupçonne d'ailleurs de vouloir faire main basse sur le magot.
Et pendant ce temps, Grant joue aux échecs, Georges et Betty s'aiment tendrement et Charles, le seul non jean-foutre du coin, mène l'enquête à la vitesse d'un escargot de course.


Comme entrée en matière dans la collection, voila une Terreur au Château fort peu folichonne. Toutes les tares du roman Bel-Air s'y trouvent concentrées (récit idiot, remplissage de paragraphe éhonté, personnages sans saveur, confusions en tout genre et tournures de phrases aussi confuses que l'esprit d'un dyslexique saoul...) et pourtant, on ne s'y amuse pas un seul instant.
La faute à cette histoire à dormir debout, mollement raconté, souffrant d'un rythme apathique et d'une absence totale d'excès. Du sang, de la folie, des monstres et du sexe ? Non, juste deux pauvres fantômes au désir de vengeance pas très clair...
Reste, heureusement pour nous, cette marque de fabrique Bel-Air : les publicités pour boissons alcoolisées intégrées au récit. Ici, c'est DUBONNET qui est chouchouté - même si, page 11, le CHAMPAGNE CREMANT est brièvement évoqué et qu'en page 95, un petit CINZANO se fait déguster.
SANTÉ !


LE SOSIE INFERNAL, MAX DAVE
ÉDITIONS BEL-AIR / DRACULA POCKET # 2, 1966

Cette fois-ci, par contre, c'est la bonne. Le moteur à conneries est lancé.
"Peut-il un homme faire la copie exacte de lui-même ? " demande une quatrième de couv' aussi - hips - noire que son fond est rouge.
"Peut-il un roman faire mieux que le précédent ? " ai-je envie de rajouter, en ouvrant - prost ! - une nouvelle KAISER PREMIUM BEER. Et la réponse ne se fait pas attendre. Elle est affirmative. On le sent dès la première page : Le Sosie Infernal sera aussi atterrant qu'enthousiasmant.
Un régal faisandé. Une pâtée pour fin gourmet.


Le héros de cette histoire, narrateur première personne du singulier, se nomme Robert. Bob pour les intimes. Alors qu'il se remet difficilement d'une douloureuse rupture sentimentale ("c'était une petite putain, pourtant j'étais amoureux d'elle..."), le voila qui est contacté par son vieil ami Martin Hogarth, un scientifique qui procède à d'étranges expériences dans son château des Highlands écossaises.
Bob s'empresse donc de rejoindre Martin, visite son labo ("mais c'est un laboratoire atomique - dis-je abasourdi."), y retrouve d'anciennes connaissances, se verse une petite rasade de ZINZANO (sic) BLANCO et, surtout, y apprend avec effarement les recherches auxquelles s'adonne désormais son vieux pote : le clonage !
Ou plutôt, comme cela est écrit dans ce roman : la copie d'êtres humains.
Copies d'êtres humains qui, comme de bien entendu, vont dévier et devenir mauvais. Mais si l'on s'imagine la suite prévisible, c'est sans compter ce gros plaisantin de Max Dave qui, passé le premier tiers de son œuvre, fait apparaitre un esprit maléfique, le fantôme revanchard d'un ancien châtelain, une saleté d'ectoplasme qui souhaite dominer le monde et compte y parvenir en dirigeant une armée de clones.
"Je me sentis suffoquer; le programme de cet être diabolique, invisible, était trop clair; créer une quantité de sosie à en faire un bataillon d'assassins."
Retournement aussi ahurissant que crétin. Et la suite tient le rythme. Max Dave en oublie même d'exécuter le traditionnel numéro des histoires de clone (lorsqu'une copie en arrive à remplacer l'original sans que l'entourage de ce dernier ne s'en rende compte), préférant agiter ses sosies comme de vulgaires zombies.
Pas de finesse, pas de subtilité. Que du bonheur pour les esprits mongoloïdés à la sous-contre-culture que nous sommes.

Notons, en guise de conclusion que le personnage principal et sa compagne réapparaitront dans le numéro # 6 des Aventures de Dracula, L'Homme de l'Au-Dela, pour y éclaircir un mystère resté en suspend à la fin de ce roman, celui du feu follet qui aide le héros à combattre le vilain fantôme...


LES LOUPS DE LA VIOLENCE, MICHAEL SHIOLY
ÉDITIONS BEL-AIR / DRACULA POCKET # 3, 1966

Volume le plus atypique de toute la série puisque bien écrit et mené en main de maitre, Les Loups de la Violence n'aurait certainement pas dépareillé dans la collection Angoisse des éditions du Fleuve Noir.
Rien à voir avec votre Bel-Air habituel. Même le DUBONNET et le CINZANO n'y jouent qu'un tout petit rôle - certainement casés à la va-vite et après redaction par l'éditeur.
Aurait-on, du coup, non pas affaire à une traduction empressée d'un roman italien mais bien à un texte fourni par un auteur français ? C'est ce que semble affirmer Claude Herbulot sur le forum À Propos De Littérature Populaire, donnant par là même le nom de Guy de Wargny comme signataire de ce Loups de la Violence.
Difficile d'ailleurs d'en douter en lisant, chapitre deux, cette description saisissante d'un château (encore et toujours) écossais :
"Nous avons devant nous les éléments les plus contrastant de la vie même, sans le secours d'une figure... sans fiction, ni la présence d'un être vivant ! De la misère qui couve dans l'obscurité méphitique de la Vallée Noire, à la splendeur d'une aspiration atteinte, comme les tours du château qui font un déluge de lumière..."
Nous sommes loin, très loin, du scribouillage malhabile auquel les éditions Bel-Air nous ont habituées. Et il en est de même pour l'intrigue, prenante et adroitement menée, opposant dans une région en proie aux superstitions deux couples d'amis un tantinet bohème à une femme vampire à la beauté fascinante.
La première partie est excellente, la suite manque vaguement d'entrain et le final recourt à la figure fatiguée du rêve prémonitoire mais le tout s'affirme néanmoins comme un fort beau roman de fantastique populaire.
Avis aux amateurs : ces loups de la violence sont véritablement à redécouvrir !


LE MONSTRE DE PRESTON, MAX DAVE
ÉDITIONS BEL-AIR / DRACULA POCKET # 4, 1966

Le grand retour de Max Dave après l'interlude de Wargny et c'est encore une fois l'écosse, sa campagne, ses châteaux et ses affaires d'héritages qui sont à l'honneur.
Maintenant, soyons clair et faisons vite.
De cette première fournée de quatre titres, Le Monstre de Preston constitue la lecture la plus éprouvante. L'auteur semble même s'en rendre compte - c'est dire ! - puisqu'il fait prononcer par le narrateur ce terrible aveu :

"Je dois vous confesser n'être pas très capable de raconter des histoires, même si cette nuit, j'ai décidé de le faire !"
Du fait, cette histoire, nous ne la comprendrons jamais vraiment. Inutile que je résume. Le Monstre de Preston, c'est 160 pages d'une confusion totale, sans enjeux, sans tension, sans aucun rebondissement et que l'auteur tentera en vain d'éclaircir en faisant appel à cette fameuse substance illicite qu'est le haschich.
"Un terrible stupéfiant qui, s'il est fumé, peut provoquer des cauchemars terribles à ceux qui ne sont pas habitués à son usage !"
Bref, rien à voir avec la joyeuse crétinerie du Sosie Infernal. Rien à voir non plus avec cette agréable surprise qu'était Les Loups de la Violence. On en vient même à regretter l'ennui poli du Château de la terreur. C'est dire si ce Monstre de Preston est à éviter...

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La suite des Aventures de Dracula le mois prochain avec les numéros # 5, 6 et 7 de la série : Le Piege du Diable, L'Homme de l'Au-Dela et... Le Chat Noir (!!!)

Ah, c'était vraiment des p'tits rigolos, les mecs de chez Bel-Air !

(et un précédent billet concernant le consternant numéro # 11 peut être ligoté ici :
http://muller-fokker.blogspot.com/2008/09/la-maldiction-de-nostrablairus.html)

LES AVENTURES (PAS TROP) FANTASTIQUES DE VICTOR VINCENT

Le Capitaine Ricardo, ça c'est du Belge ! Du début des années 40 à la fin des sixties, ce nom (qui cachait très certainement une équipe de besogneux à la plume véloce) produisit de la romance pauvrement populaire dans tous les azimuts du genre. C'était l'époque où la Belgique croulait sous le fascicule en 32 pages, 13 par 19 centimètres et imprimé sur papier toilette.
Il y avait les Récits Express de Sacha Ivanov ("Éditions Erasmus, tous les jeudis !") ou l'hebdomadaire des grand récits de Spirou (éditions Dupuis) mais celui qui tenait le haut du pavé, c'était bien évidement le Capitaine Ricardo.
Il était partout, infatigable, inépuisable, increvable.

" EXCELSIOR ! " claironnait-il via le fan-club de ses jeunes lecteurs, 20 à 30 ans avant Stan Lee. Et hop ! Il pondait trois à quatre nouveaux fascicules aux couvertures souvent illustrées par Fred Funcken, dessineux bien connu des amateurs des bédé de cape et d'épée.

Pour les hommes, c'était les Aventures de Victor Vincent, Le Capitaine Ricardo Raconte Une Aventure, Les Nouvelles Aventures de Victor Vincent et divers autres choses encore non identifiées.
Pour les dames, le capitaine se débarrassait de son titre et, redevenant tout simplement Ricardo (" votre écrivain préféré "), il offrait aux poulettes avides de sentiments sirupeux les Contes du Coeur ou Les Romans D'Amour... avant de tardivement s'essayer à un érotisme perclus de rhumatismes dans la Collection Amour - des bouquins de 112 pages propres à faire passer la production olé-olé de l'Arabesque pour de véritables défouloirs ultra-pornographiques.

Mais concentrons nous plutôt sur ses romans pour jeunes garçons. Dans ce genre bien défini, le Capitaine Ricardo éclectisait à tout va, transformant les récits de son héros Belge Victor Vincent en une douce auberge espagnole.
Cow-boys, incas, hindoux, gangsters, cannibales, trappeurs, savants fous, fauves exotiques, détectives privées et demoiselles en détresse. Prends-en une poignée et tu verra : ça se bouscule au portillon.
Ça respire la litterature populaire industrialisé comme on l'aime !

Bien entendu, à l'arrivée, le résultat est bien moins folichon que ce que tu serai en droit d'espérer. Le Capitaine Ricardo, ce n'est ni du Paul D'Ivoi, ni du José Moselli, ni du Albert Bonneau et, à moins d'avoir 12 ans et d'être scout et niais (ou bien d'avoir 95 ans et d'être nostalgique et gâteux), Les Nouvelles Aventures de Victor Vincent, ça ne te bouleversera pas énormément le cervelet.




Et pourtant, un Capitaine Ricardo reste toujours une lecture, si ce n'est plaisante, en tout cas amusante. Le format aide : ça pèse 32 pages et ça se torche en moins d'une demi-heure, pauses comprises. Mais surtout, à tirer dans tous les sens, le Capitaine en arrive à satisfaire tous les goûts.
Par exemple, en ce moment, j'aime lire du fantastique. Des histoires de monstres terrifiants, de châteaux écossais, de sorcières grimaçantes, de bossus sadiques... Et, comme de bien entendu, le Capitaine Ricardo en propose. Du fantastique à 5 francs belge la dose. Je m'en suis donc ligoté cinq d'affilé, dans ce genre précis, mais je ne vais pas faire dans le détail.
Car le fantastique, chez Ricardo, ce n'est pas celui des maitres du genre arpentant les brumes de la mer du nord ou les songes fiévreux d'une nuit des masques à Ostende. Pas du tout. C'est plutôt celui du Scooby-Doo d'Hanna-Barbera.
D'abord, parce que nos héros (Victor, Jenny, Morrison et Épervier Volant l'indien) semblent débarquer tout droit du Mystery Van. Ensuite - et surtout - parce que c'est du fantastique aseptisé. La possibilité d'événements extraordinaires est constamment niée avant de se voir résumé dans la conclusion en une ridicule mascarade d'une bande de mécréant qui ne visait qu'à récupérer un héritage ou se débarrasser d'un voisin trop encombrant.
"Nous avons affaire ici à un bandit, qui exploite vos superstition pour perpétrer ses crimes à son aise " affirme à raison Victor Vincent dans Le Spectre de L'Étalon Blanc.
Bref : pas de monstre, pas de malédiction. Juste un déguisement, du maquillage et une habile mise en scène que nos héros mettront à nue dans les derniers paragraphes de chaque fascicule.
"Voila [...] le mystère est éclaircit. " Et c'est tout.
Ce qui n'empêche néanmoins pas le baston d'éclater.

"Hell ! Gare au body osseux du fantôme, si jamais il me tombe sous la main ! Damned ! Je le renverrai dans le royaume des ténèbres, à l'aide de quelques uppercuts bien placés !"
...hurle Morrison dans l'Horrible Terreur... et dans son style inimitable !
Car, et c'est là le plus grand plaisir que puisse constituer la lecture d'un Capitaine Ricardo, les personnages causent en franglais.

Yes, mille diables !
Plus vite, by Jove ! Hell and Devil ! Gare à l'arret brusque, my boy ! Explique-toi, the devil ! Good, by June ! Nous sommes cuits ! Go on, damned !, le tout ponctué par deux savoureuses exceptions censées mieux caractériser nos héros :
Ainsi, ce bon vieil apache d'Épervier Volant aime à déclarer " HUGH ! " en toute circonstance et Victor Vincent, Belge de naissance, ne se départi jamais de son classique beuglement...
"MILLE MILLIONS DE TONNERRES !"
... beuglement qui, en guise de conclusion, ne saurait mieux tomber car, good bon diou d'good god, je n'ai nothing de plus à vous bonnir tonight, les mates !

MALÉFICES PORNOS (1976)

Maléfices Pornos est l'histoire d'un rêve et du lien plus ou moins ténu qu'il entretient avec la réalité. Ça s'ouvre dans la banalité la plus confondante qui soit, ça se termine dans la noirceur extreme du fait divers.
Un homme (excellent Gilbert Servien) et une femme, dans un appartement minable. Lui ne peut pas bander. On l'a bien vu s'y essayer, quelques minutes plus tôt - partie fine entre amis dans le salon, mise en bouche ordinaire pour film X fauché - mais peine perdue. Sa tuyauterie ne répond qu'en courant aléatoire.
" Tu sais bien qu'tu peux pas " dit sa femme, hors champ, tandis que la camera se focalise sur un zizi rabougri que son propriétaire tente vainement de ragaillardir.
Le morne quotidien de l'impuissant.



Alors, le soir venu, privé de sa petite partie de jambes en l'air, il se plonge dans un roman de gare - Meurtres Vaudous de l'Anglais Roger Hutchings, publié dans une des multiples collections André Martel animées par ce fichu (faux) barbichu de Martin Meroy - avant de sombrer dans un songe caverneux.
Étant donné la suite du métrage, je l'aurait plutôt imaginé, notre homme, lisant Max Le Roi du Monde d'Hubert Burger. Car le rêve qui articule Maléfices Pornos est une implacable descente aux enfers et, si l'on n'y atteint pas le centre de la terre, l'Agarttha sacré et ses contrées secrètes, on se rapproche dangereusement du cœur d'une démence aussi saugrenue que sanglante.


Tombé dans les bras de Morphée, voila notre homme torturant des jeunes filles dans une grotte obscure. Remaquillé pour l'occasion, fardé de blanc, visage exsangue, il évoque un monsieur Loyal vulgaire et grotesque tandis que sa femme, transmutée en tigresse cruelle, assène en cadence d'énergiques coups de fouets.
Elle est vampire souterraine, wobina en cape et cuissardes noires, une complice de choix : rabatteuse de gisquettes, pourvoyeuse en chair fraiche, Zara de retour d'une virée à Pigalle.

"C'est du nanan," affirme-t-elle au sujet de la première cuvée du métrage, pas encore consommée. Le nanan, deux greluches geignardes, est enchainé à un rocher, flagellé, marqué au fer, violé, massacré.
Dans un fantasme évoquant ces photographies du théâtre du Grand-Guignol - par exemple, Denise Dax souffrant en noir et blanc, la pointe des seins coupés aux ciseaux - l'homme érecte enfin.


Film performance, en quelque sorte. Comme si une bande de spéléologues partouzards avaient pliés en quatre leurs facéties les plus délirantes pour mieux s'intégrer à la trame en deux cases par page de ces photo-romans sado-masochistes qu'André Guerber éditait à la fin des années 70.
Impression d'assister alors à la version cinéma d'un Satanika, Cinelove, Cinerotika ou autre Malissia - mais en plus furibard, en plus frénétique - en témoigne le clou du spectacle : Manu Pluton, hercule d'ébène, bavant et éructant, engloutissant une pâtisserie crémeuse avant de subir les outrages habituels puis de se rebeller.

Maléfices Pornos plonge alors dans la dinguerie la plus totale, pantalonnade morbide se concluant par un saccage de bagouse, retournement aussi brutal que burlesque avant un brusque retour à la réalité, point final logique et cafardeux, caustique comme les remugles de cet humour noir dont les ricanements semblent rebondir en échos infinis tout au long de cette fascinante bizarrerie filmique.
Le dvd de Maléfices Pornos fut offert aux 300 (et des poussières) souscripteurs du Dictionnaire des Films Français Pornographiques et Érotiques en 16 et 35 mm.
Outre une bande annonce fabriquée pour l'occasion, on y trouve une longue et savoureuse présentation du film par un Christophe Bier pince-sans-rire et farceur. Ensemble parfait que j'applaudis de tous mes membres (clavier inclu), tout en rêvassant moitement à d'autres sucreries de ce genre.
Oui, à quand un dvd du Draguse de Patrice Rhomm, de Spermula, de La Goulve, de la Main Noire, de Massacre Pour Une Orgie ou encore (entre autres choses) de Entrez Vite... Vite, Je Mouille ?

Messieurs les éditeurs sérieux, nous comptons sur vous !