LE CHAT NOIR, MAX DAVE
BEL-AIR / AVENTURES DE DRACULA # 7, 1966
Les Aventures de Dracula se suivent et le schéma se confirme. À l'exception du troisième volume (Les Loups de la Violence, épisode très satisfaisant), il est inutile de chercher quelque qualité que ce soit aux textes hantant cette collection Bel-Air. On nage ici dans du fantastique italien avarié et indigent, exactement comme si Bruno Mattei remplaçait Bava et Freda sur leurs réalisations gothiques de la mid-sixties.
Quant aux marabouts de ficelles employés pour noircir du papier, à défaut d'être originaux, on leur accordera (soyons sympa) un constant renouvellement dans leur usage d'une imagerie bisseuse à forte tendance série Z.
Ainsi, et après un spectre de marquise revanchard, une horde de clones zombifiants, une femme-vampire Barbara Steelesque (ça, c'était le volume 3, et c'était bien !), un cheval sataniste dingo-fou et une bande d'extraterrestres azteques frits, c'est au tour d'un sérial-killer officiant à la hache, de sa vieille mère malade et de son chat maléfique prénommé Gep de nous distraire en accumulant comme il se doit les poncifs idiotiques, l’écriture laborieuse et la publicité pernicieuse pour diverses marques d'alcools qui font tout le sel des publications André Guerber.
Suite mécanique d'exactions sanguinolentes, Le Chat Noir se résume rapido-presto en une petite liste de course chez le boucher du coin, la ribambelle de cadavres faisait office de fil d'intrigue.
On débute donc gentiment, avec une petite vieille, mémé Haydin pour les intimes, qui se fait proprement zigouiller par le bucheron fou, puis on passe aux choses sérieuses. Notre homme charcute deux pauvres strip-teaseuses innocentes, Polly et Jane - "[Elles] étaient le dernier échelon de la société, elles le savaient mais gardaient quand même un peu de dignité." Ça ne les empêchera pas de salinguement se faire massacrer des pages 53 à 55.
On débute donc gentiment, avec une petite vieille, mémé Haydin pour les intimes, qui se fait proprement zigouiller par le bucheron fou, puis on passe aux choses sérieuses. Notre homme charcute deux pauvres strip-teaseuses innocentes, Polly et Jane - "[Elles] étaient le dernier échelon de la société, elles le savaient mais gardaient quand même un peu de dignité." Ça ne les empêchera pas de salinguement se faire massacrer des pages 53 à 55.
Après ça, l'histoire vire au surnaturel foireux typique de cette collection. Le maniaque de la hache et sa vieille mère gâteuse se font épingler par la maison poulaga. Exécution publique et tout le tralala, jusqu'à ce que l'esprit ivre de vengeance du bucheron timbré revienne hanter le chat de la famille. Ce dernier prend alors les choses en main, coussinets inclus. C'est la revanche des pattes griffues de l'enfer. Gep le chat ne fait pas dans la dentelle mais étant donné l'ingratitude du style et la navrance des enjeux, le lecteur n'a pas trop de mal à se sentir consterné.
Poursuivons néanmoins le listing...
...Et, dans l'ordre d'apparition et d’exécution, ça donne :
...Et, dans l'ordre d'apparition et d’exécution, ça donne :
- Un juge qui boit du OLD CROW BOURBON avant de gouter à la caresse des pattes velues du chat vengeur, se retrouvant ainsi le visage "complétement en lambeaux ; les yeux avaient été arrachés des orbites."
- Sa fille Margaret, fleur bleue, probablement encore vierge à 35 piges mais qui en pince secrètement pour Humphrey, le cousin aventurier "...il était resté très vide sans le sou, mais par contre, il avait tourné le monde." Vive les phrases Bel-Air !
- Une nouvelle marque de boisson alcoolisée, jusqu'à présent jamais apparue dans la série, le CHAMPAGNE BESSERAT DE BELLEFON. La classe !
- Un triste schnock, bourreau de son état, qui se fait découper en petites rondelles - "La tête du malheureux était presque détachée du corps et le visage, martyrisé, couvert de sang, était méconnaissable." Il aura tout de même eu le temps d’apprécier son ultime CINZANO BIANCO.
- La femme d'un officier de police, subissant un sort similaire dix pages plus tard, mais cette fois sans un verre de CINZANO. La pauvre.
Et enfin :
- Un officier de police (pas celui dont la femme vient de clamcer, l'autre) qui, voyant poindre la fin de l'ouvrage, s'improvise héros de circonstance et traque le chat assassin, tel un Dirty Harry des bas fonds de Baskerville.
"Il était sûrement lui aussi [...] sur la liste du chat assassin."
Heureusement pour céziguepate, à la fin, tout se termine bien. Le chat se fait trouer la pelure à coup de gros calibre .38 et le flic rentre fêter sa victoire chez bobonne, en s'envoyant un verre d'AMERICANO CINZANO.
Garçon, la même chose !
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