FEMMES A SOLDATS, GEORGES ROQUES
EDITIONS CERBERE, 195?
Au cours des années 50, bien avant les séries de films eurotrash, de fumetti elvifrance ou de revues pornographiques hollandaises, la Nazisploitation fut un micro-genre littéraire pas très apprécié par la censure, un amalgame crapoteux d'érotisme cru et de récit de guerre sensationnaliste.
Probablement dans le but d'exacerber le goût douteux qui parfumait déjà le genre, les auteurs arboraient des noms subtilement germaniques, genre Vicker Wolf, Von Himeloff, Helms-Liesenhoff, Karl Vondorff ou, surprise, Georges Roques. Oui, Georges Roques, le fiston dégénéré de René.
Car si papa officiait dans l'érotisme de bon ton, les trucs pour nénettes sensibles, Georges, lui, préférait la déviance pas très proprette, la pornographie à la sauvette, le misérabilisme sexuel. Du coup, entre deux polars sexy et diverses autres choses à la manière de papa mais en moins reluisant, hop, Georgie pondait vite fait bien fait un petit 190 pages de Stalag Fiction, un genre dans lequel il était plutôt à son aise.
Bref, pour ce qui est du roll-call approximatif, dans Femmes à Soldats, nous avons droit à une Femme de Réconfort russe bien décidé à regagner sa dignité, une résistante Polonaise spécialisée dans l'atomisation de Panzers, une jeune Française perdue dans les manigances de collaborateurs en fuite et une souteneuse Allemande aux affinités saphiques. A cela se rajoute, et jusqu'à épuisement, les centaines de figurants militaires, les Russes, les Mongols, les Nazis, les Américains et tout leurs petits copains armés jusqu'aux dents et qui n'hésitent pas à s'en payer une bonne tranche quand une Fraulein en détresse passe dans leur périmètre.
Car il faut bien justifier le titre, et le prix payé par un lecteur en manque... euh... d'amour ?
Donc : des soldats qui violentent des femmes. Et Georges qui se déchaîne sur son Olympia dernier modèle dans le gros n'importe quoi sexuel et sadique avec, partie 2 chapitre 3, une partouze militariste et familiale qui tourne assez vite au glauque.
Puis Georges retrouve son calme, récupère les touches de clavier éparpillées par son massacre à deux doigts et reprend un rythme de croisière beaucoup plus raisonnable.
Femmes à Soldats enchaîne alors dans un Berlin investi par les Alliés, avec des maisons closes Russes permettant les discussions Marxistes et des bordels ricains où les partenaires mélangent leurs chairs sous fond de sirop jazzy. Le bonheur moderne.
N'ayant pas que ça a faire (ah ?), je termine ce post en quatrième vitesse : Nos héroïnes se prostituent dans ce nouveau Berlin, deviennent dépressives et se suicident.
Bref, la morale est sauve, mein herr.
Quant à la quatrième de couverture, elle réserve un joli petit bonus avec la liste des précédentes parutions des éditions Cerbère : Bourreaux De Femmes ? Femmes Sous La Torture ? Les Camps De L'Amour ? N'en jetez plus ! Mon quota de google-hits douteux est assuré pour les prochaines semaines.
EDITIONS CERBERE, 195?
Au cours des années 50, bien avant les séries de films eurotrash, de fumetti elvifrance ou de revues pornographiques hollandaises, la Nazisploitation fut un micro-genre littéraire pas très apprécié par la censure, un amalgame crapoteux d'érotisme cru et de récit de guerre sensationnaliste.
Probablement dans le but d'exacerber le goût douteux qui parfumait déjà le genre, les auteurs arboraient des noms subtilement germaniques, genre Vicker Wolf, Von Himeloff, Helms-Liesenhoff, Karl Vondorff ou, surprise, Georges Roques. Oui, Georges Roques, le fiston dégénéré de René.
Car si papa officiait dans l'érotisme de bon ton, les trucs pour nénettes sensibles, Georges, lui, préférait la déviance pas très proprette, la pornographie à la sauvette, le misérabilisme sexuel. Du coup, entre deux polars sexy et diverses autres choses à la manière de papa mais en moins reluisant, hop, Georgie pondait vite fait bien fait un petit 190 pages de Stalag Fiction, un genre dans lequel il était plutôt à son aise.
"Sa chevelure d'un blond doré encadrait un visage à l'ovale pur dont le front haut, les sourcils effilés, les yeux gris-fer, parcourus de reflets sauvages, évoquaient fidèlement le type idéal de la Fraulein nazie.J'aurais beaucoup de difficultés à résumer ce Femmes à Soldats au déroulement plutôt chaotique. Georges fait dans la grande fresque historique, le machin ambitieux, avec une foultitude de personnages qui s'entrecroisent en pleine débâcle Allemande. En fait, c'est un tel bordel que Georges lui-même en oublie certains protagonistes en cours de route. Mais ça ne m'a pas dérangé outre mesure, car l'étourderie et le manque de rigueur, ça me connait !
Elle s'appelait Greta !"
Bref, pour ce qui est du roll-call approximatif, dans Femmes à Soldats, nous avons droit à une Femme de Réconfort russe bien décidé à regagner sa dignité, une résistante Polonaise spécialisée dans l'atomisation de Panzers, une jeune Française perdue dans les manigances de collaborateurs en fuite et une souteneuse Allemande aux affinités saphiques. A cela se rajoute, et jusqu'à épuisement, les centaines de figurants militaires, les Russes, les Mongols, les Nazis, les Américains et tout leurs petits copains armés jusqu'aux dents et qui n'hésitent pas à s'en payer une bonne tranche quand une Fraulein en détresse passe dans leur périmètre.
Car il faut bien justifier le titre, et le prix payé par un lecteur en manque... euh... d'amour ?
Donc : des soldats qui violentent des femmes. Et Georges qui se déchaîne sur son Olympia dernier modèle dans le gros n'importe quoi sexuel et sadique avec, partie 2 chapitre 3, une partouze militariste et familiale qui tourne assez vite au glauque.
"Brusquement, le soudard se saisit de l'enfant par un pied pour l'envoyer de toute ces forces s'écraser contre un mur.Et je m'arrête avant que ça devienne veritablement malsain (CF. les pages suivantes, pour ceux qui possèdent l'ouvrage en question...).
- Petite ordure !
Hurlant de terreur, la mère voulut s'élancer vers le bébé qui n'était plus qu'un paquet de chairs informes. Mais déjà, lui ayant déchiré ses vêtements, le SS la renversait parmi les gravats.
- Gueule, ma belle... Gueule !
Eperdue, livide, la Polonaise n'ouvrait pas la bouche. Tout en la possédant, le SS lui piqua les hanches avec le yatagan. Cette fois, la jeune femme laissa échapper une plainte sourde.
- Plus fort, haleta la brute.
- Laissez-moi.
Sadiquement, le nazi plantait maintenant la lame dans les pointes roses des seins. Alors, perdant la raison, la malheureuse partit d'un rire hystérique.
A quelques pas de là, près d'un soldat de l'Armée Secrète qui, une affreuse blessure à la tempe, gémissait encore, un SS possédait furieusement sa victime, tandis qu'immobile devant le couple, un gamin fixait en pleurnichant cette femme, sa jupe déchirée sur les cuisses, cette femmes soulevée de honte, de haine et de dégoût...
Cette femme qui était sa mère.
Partout des scènes de ce genre se déroulaient. Les Polonaises étaient violées sous les yeux de leurs enfants, bien heureuses encore quand, par un surcroît de sadisme, prenant dans le spectacle de ces incestes un plaisir monstrueux, les Hitleriens n'obligeaient pas les jeunes garçons à participer aux orgies."
Puis Georges retrouve son calme, récupère les touches de clavier éparpillées par son massacre à deux doigts et reprend un rythme de croisière beaucoup plus raisonnable.
Femmes à Soldats enchaîne alors dans un Berlin investi par les Alliés, avec des maisons closes Russes permettant les discussions Marxistes et des bordels ricains où les partenaires mélangent leurs chairs sous fond de sirop jazzy. Le bonheur moderne.
N'ayant pas que ça a faire (ah ?), je termine ce post en quatrième vitesse : Nos héroïnes se prostituent dans ce nouveau Berlin, deviennent dépressives et se suicident.
Bref, la morale est sauve, mein herr.
Et pour les petits pervers pas zippés mais aux boutons de braguette encore intacts, voici un scan de cette quatrième de couv' über-alléchante :
Wouw ! Sacré programme ! Et quels résumés de folie ! J'en ai la lippe toute tremblotante et les mirettes exorbitées ! Vivement le jour de paye que j'aille faire des folies !
4 commentaires:
Incroyable! Et moi qui croyais que la Nazisploitation n'existait qu'en films! J'ai encore bien des choses à découvrir... Je me met en quête de trouver tous ces beaux bouquins! :)
Il y a de quoi faire. Par exemple, dans les années 50, tu as les éditions Jean Froissart (un douzaine de titres, "La Chienne de Buchenwald", "Geishas en révolte", "Jeunes Filles en Armes", etc...), les éditions Martel (5 ou 6 titres, je pense... je ne possède qu'un assez croquignolesque 'Filles pour SS"), les éditions de la porte St Martin (encore une douzaine de titres, repris ensuite par les éditions du Cerbère), les éditions de la Pensée Moderne ("Guerriers en Jupons", "La Chasse aux Hommes", "Jouets pour Guerriers" le tout avec des couvertures signées Jef de Wulf) et puis toutes la série des Gretchen ("Gretchen en uniformes", Gretchen sans uniformes", etc etc).
Le genre disparaît dans les années 60 (même si on en retrouve parfois l'esprit dans les romans Guerre des éditions du Gerfaut) avant de ressusciter une dernière fois au début des années 70 avec la collection Les Soudards, du grand format ultra-porno et, pour le coup, assez duraille à dénicher.
J’espère que ce petit topo va t'aider dans ta quête ;-)
Dingue! Tu m'as ouvert une porte sur l'enfer! Y'a l'air d'avoir plein de choses très intéressants. Il y a "La Chienne de Buchenwald" que j'aimerais bien avoir. J'ai lu quelques trucs sur Ilse Koch sur internet et bonjour la nausée... Les Gretchen ont l'air assez chouette et les trucs de la collec' Les Soudards ont l'air complètement déments! Je vais essayer de dénicher tout ça! :)
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