JE N'AI PAS TUE KATIE !, RENE POUPON
FERENCZI / LE VERROU # 88, 1954
Allez, hop, rapidement pour les lecteurs aux penchants douteux, un micro-bijou du roman noir vulgaire en fascicule jetable Ferenczi et, accessoirement, le second post du mois consacré à la violence conjugale comme art de vivre.
(Pour ceux qui désirent suivre cette thématique dans son ensemble, le précèdent post (ici-même) était consacré à Pitié Achevez Moi de Diego Michigan)
Etant d'humeur assez peu patiente, j'entre directement dans le vif du sujet. Donc, les âmes sensibles, passez votre chemin.
Quant à votre roman, Je N'ai Pas Tué Katie, il est dénué de toute originalité mais parfaitement mené, sans aucun temps mort et très inventif.
C'est du hardboiled qui tache, avec comme narrateur un détective privé magouilleur qui, chargé de résoudre une sournoise affaire d'adultère, préfère s'intéresser aux divers moyens de supprimer son client pour s'approprier sa fortune et sa poupée.
L'ensemble est grossier comme il faut, faussement machiste et, finalement, très surprenant dans son déroulement. Ça aurait fait un excellent film noir à la Elgar G. Ulmer, une production de la Poverty Row – enfin, vous voyez le tableau. Tout juste regrettera-t-on les derniers paragraphes au moralisme de bon ton.
Bref, les amateurs de Spillane feraient bien d'en prendre note. René Poupon, P-o-u-p-o-n. Oui, oui, exactement comme un gentil petit bébé.
FERENCZI / LE VERROU # 88, 1954
Allez, hop, rapidement pour les lecteurs aux penchants douteux, un micro-bijou du roman noir vulgaire en fascicule jetable Ferenczi et, accessoirement, le second post du mois consacré à la violence conjugale comme art de vivre.
(Pour ceux qui désirent suivre cette thématique dans son ensemble, le précèdent post (ici-même) était consacré à Pitié Achevez Moi de Diego Michigan)
Etant d'humeur assez peu patiente, j'entre directement dans le vif du sujet. Donc, les âmes sensibles, passez votre chemin.
"Ce que je lui fit ne se raconte pas. C'est ainsi qu'on dresse les chevaux et les femmes. Les chiens aussi. Elle l'a compris. Je me suis arrêté de cogner quand elle s'est traînée à mes pieds en me demandant pardon. Tout ça sans bruit, ou presque. Par acquis de conscience, je lui ai mis un dernier coup de targette dans la poitrine , puis je m'essuyai les mains sur mon pantalon et m'assis sur le lit, un peu essoufflé quand même.Hé bien bravo Monsieur Poupon. C'est du propre, d'un bon goût irréprochable et très moderne dans le propos. Dire qu'avec un nom pareil, on ne se serait jamais douté que vous fûtes un fétichiste de la tatane misogyne.
Elle pleurait. Elle s'est relevée, elle a voulu venir vers moi.
Je l'ai repoussée, durement :
- Va te laver !
Elle s'est dirigé vers le lavabo. Quant elle eut terminé ses ablutions, la serviette était rouge. Ses lèvres se gonflaient et commençaient à bleuir. J'ai sorti mon paquet de cigarettes, en ai allumé une.
Jamais la fumée de tabac ne m'avait paru si bonne."
Quant à votre roman, Je N'ai Pas Tué Katie, il est dénué de toute originalité mais parfaitement mené, sans aucun temps mort et très inventif.
C'est du hardboiled qui tache, avec comme narrateur un détective privé magouilleur qui, chargé de résoudre une sournoise affaire d'adultère, préfère s'intéresser aux divers moyens de supprimer son client pour s'approprier sa fortune et sa poupée.
L'ensemble est grossier comme il faut, faussement machiste et, finalement, très surprenant dans son déroulement. Ça aurait fait un excellent film noir à la Elgar G. Ulmer, une production de la Poverty Row – enfin, vous voyez le tableau. Tout juste regrettera-t-on les derniers paragraphes au moralisme de bon ton.
Bref, les amateurs de Spillane feraient bien d'en prendre note. René Poupon, P-o-u-p-o-n. Oui, oui, exactement comme un gentil petit bébé.
2 commentaires:
quel killer ce poupon, c'est noté sur la calepin du dimanche...
la "man's attitude" de poupon reste tout de même à confirmer par la lectures de quelques autres de ses ouvrages.
car on ne sait jamais, Je n'ai pas tué Katie est peut être l'exception burnée de son œuvre...
ce serait bien triste !
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