LA HACHE DE BRONZE, JEFFREY LORD
LE GUERRIER DE JADE, JEFFREY LORD
PLON / BLADE # 1 & 2, 1976
De toute la masse des séries produites sous l'égide de Lyle Kenyon Engel, Blade est sans aucun doute possible la plus célèbre en France.
Publiée dès 1976 par indécrottable Gérard de Villiers (alors à la tête d'un empire éditorial en pleine expansion) et reprise après ses 37 premiers numéros US par une équipe d'auteurs français, la série accuse de nos jours une santé de fer avec près de 200 épisodes parus.
Pareil parcours, je l'aurai bien souhaité à Penny S. Malheureusement, dans nos contrées, ce fut Blade le plus chanceux représentant du catalogue Kenyon.
J'aimerai bien m'en plaindre ici-même, te raconter mes improbables fantasmes littéraires (200 épisodes de Penny S. !) mais ce n'est pas tout ça, nous sommes le 31 décembre, j'ai un paquet de bières à descendre alors n'atermoyons pas et passons sans plus attendre au plat du jour.
Donc, Richard Blade, pour te la faire courte, c'est une sorte de Nick Carter anglais (soit une sorte de James Bond Lyle Kenyonisé, si tu m'excuses ce menu barbarisme) que l'on fout dans un super-computer et qui se fait recalculer la tronche en une version 3.0 de Conan le barbare.
Et en route vers de nouvelles aventures !
Richard Blade, c'est donc Nick Carter imitant Gor et le résultat, bien qu'extrêmement frustre, n'est pas forcement déplaisant.
Dans La Hache De Bronze, tout premier volume de la série (signé par le grand Manning Lee Stokes, caché sous le pseudo maison de Jeffrey Lord), Richard Blade est envoyé bien malgré lui dans la dimension de Alb.
(Alb comme Albion mais abrégé de trois petites lettres. Subtil, n'est-il point ?)
Il y rencontre de gros barbares, quelques sorcières bizarres, des pirates écossais et des donzelles nymphomanes.
"En Alb, la nymphomanie devait être la même qu'à Londres."
Forcement. Dans les productions Kenyon, la nymphomanie est toujours de mise.
Il y fait aussi la connaissance d'une pauvre princesse sans défense, d'un gueux débile qui deviendra peu à peu son sidekick comique et d'une mystérieuse magicienne qui, tout en lui suçant le membre noueux page 187, lui déclarera :
"Ah Blade, si l'on pouvait concevoir ainsi j'aimerais que tu me fasses un enfant par la bouche."
Je copie-colle pour les étourdis :
"Ah Blade, si l'on pouvait concevoir ainsi j'aimerais que tu me fasses un enfant par la bouche."
Une petite dernière pour la route :
A part ça, le roman est mollement structuré en une suite de scènettes héroïco-érotiques, poussives et grotesques. Blade se balade à loilpé dans la foret, Blade combat des méchants à la hache, Blade défonce des ours geants, Blade se farci des greluches peu ragoutantes, Blade fait des discours pompeux devant pleins de gugusses musculeux, etc, etc.
Le lecteur, quant à lui, se pose deux questions :
1 ) pourquoi que je lis cette connerie ?
2 ) est-ce que Blade, il va enfin se la taper, la pauvre princesse sans défense, qu'en plus elle est vierge la gueuze, bordel de pute !
Je n'ai toujours pas de réponse à la première question mais pour la seconde, je te rassure tout de suite, ce sera un OUI retentissant.
Quant au Guerrier De Jade, deuxième épisode de la série (et toujours écrit par Manning Lee Stokes - faisons vite, j'ai soif), c'est exactement la même chose. On remplace les Albiens et leur bronze par des Mongs et du jade, le sidekick comique devient un cul de jatte pas drôle, un nain énigmatique traine dans les parages et notre héros ne fait reluire aucune princesse vierge... ce qui ne l'empêche pas pour autant de réduire à sa merci, et par la seule force de son vier, deux farouches gonzesses.
Et comme le dit si bien l'une d'elles, en page 125 :
"Aucun homme ne m'a jamais fait éprouver cela, Blade. Je ne comprends plus. Je ne sais même pas si cela me plaît."
Moi non plus, poupée, moi non plus.
LE GUERRIER DE JADE, JEFFREY LORD
PLON / BLADE # 1 & 2, 1976
De toute la masse des séries produites sous l'égide de Lyle Kenyon Engel, Blade est sans aucun doute possible la plus célèbre en France.
Publiée dès 1976 par indécrottable Gérard de Villiers (alors à la tête d'un empire éditorial en pleine expansion) et reprise après ses 37 premiers numéros US par une équipe d'auteurs français, la série accuse de nos jours une santé de fer avec près de 200 épisodes parus.
Pareil parcours, je l'aurai bien souhaité à Penny S. Malheureusement, dans nos contrées, ce fut Blade le plus chanceux représentant du catalogue Kenyon.
J'aimerai bien m'en plaindre ici-même, te raconter mes improbables fantasmes littéraires (200 épisodes de Penny S. !) mais ce n'est pas tout ça, nous sommes le 31 décembre, j'ai un paquet de bières à descendre alors n'atermoyons pas et passons sans plus attendre au plat du jour.
Donc, Richard Blade, pour te la faire courte, c'est une sorte de Nick Carter anglais (soit une sorte de James Bond Lyle Kenyonisé, si tu m'excuses ce menu barbarisme) que l'on fout dans un super-computer et qui se fait recalculer la tronche en une version 3.0 de Conan le barbare.
Et en route vers de nouvelles aventures !
"[...] son cortex cérébral avait été si brouillé qu'il avait à présent la possibilité de percevoir un monde totalement diffèrent. C'était un monde réel, tout comme lui-même, qui existait cependant dans une autre dimension."Ainsi, transporté dans d'autres dimensions (pourquoi ? parce que !), voila Richard Blade torse nu, muscles huilés, pectoraux saillants, regard gris acier, traversant avec insouciance les divers tableaux d'une héroïc-fantasy de super-marché, territoire ultra-balisé et qui, à l'époque, se faisait déjà bétonner dans la crétinerie absolue par John Norman et son cycle best-seller, Les Chroniques de Gor.
Richard Blade, c'est donc Nick Carter imitant Gor et le résultat, bien qu'extrêmement frustre, n'est pas forcement déplaisant.
Dans La Hache De Bronze, tout premier volume de la série (signé par le grand Manning Lee Stokes, caché sous le pseudo maison de Jeffrey Lord), Richard Blade est envoyé bien malgré lui dans la dimension de Alb.
(Alb comme Albion mais abrégé de trois petites lettres. Subtil, n'est-il point ?)
Il y rencontre de gros barbares, quelques sorcières bizarres, des pirates écossais et des donzelles nymphomanes.
"En Alb, la nymphomanie devait être la même qu'à Londres."
Forcement. Dans les productions Kenyon, la nymphomanie est toujours de mise.
Il y fait aussi la connaissance d'une pauvre princesse sans défense, d'un gueux débile qui deviendra peu à peu son sidekick comique et d'une mystérieuse magicienne qui, tout en lui suçant le membre noueux page 187, lui déclarera :
"Ah Blade, si l'on pouvait concevoir ainsi j'aimerais que tu me fasses un enfant par la bouche."
Je copie-colle pour les étourdis :
"Ah Blade, si l'on pouvait concevoir ainsi j'aimerais que tu me fasses un enfant par la bouche."
Une petite dernière pour la route :
"AH BLADE, SI L'ON POUVAIT CONCEVOIR AINSI J'AIMERAIS QUE TU ME FASSES UN ENFANT PAR LA BOUCHE."Merci monsieur Manning Lee Stokes pour cette perle dont je ne me lasserai jamais.
A part ça, le roman est mollement structuré en une suite de scènettes héroïco-érotiques, poussives et grotesques. Blade se balade à loilpé dans la foret, Blade combat des méchants à la hache, Blade défonce des ours geants, Blade se farci des greluches peu ragoutantes, Blade fait des discours pompeux devant pleins de gugusses musculeux, etc, etc.
Le lecteur, quant à lui, se pose deux questions :
1 ) pourquoi que je lis cette connerie ?
2 ) est-ce que Blade, il va enfin se la taper, la pauvre princesse sans défense, qu'en plus elle est vierge la gueuze, bordel de pute !
Je n'ai toujours pas de réponse à la première question mais pour la seconde, je te rassure tout de suite, ce sera un OUI retentissant.
Quant au Guerrier De Jade, deuxième épisode de la série (et toujours écrit par Manning Lee Stokes - faisons vite, j'ai soif), c'est exactement la même chose. On remplace les Albiens et leur bronze par des Mongs et du jade, le sidekick comique devient un cul de jatte pas drôle, un nain énigmatique traine dans les parages et notre héros ne fait reluire aucune princesse vierge... ce qui ne l'empêche pas pour autant de réduire à sa merci, et par la seule force de son vier, deux farouches gonzesses.
Et comme le dit si bien l'une d'elles, en page 125 :
"Aucun homme ne m'a jamais fait éprouver cela, Blade. Je ne comprends plus. Je ne sais même pas si cela me plaît."
Moi non plus, poupée, moi non plus.
7 commentaires:
Moi ça me plaît toujours autant (de lire ta prose (it!))
Santé !
Quand je penses que je n'ai lu AUCUN, mais alors aucun, numéro de la collection Blade.
Et pourtant !
J'ai encore en mémoire la publicité sonore diffusée sur Europe 1 au début des années 80 : "Blade, Richard Blade, préparez-vous à partir en mission dans une autre dimension... Où donc les ordinateurs sans âme envoient-ils Richard Blade ?"
Suivait l'annonce du titre... Il y a même eu une tentative d'adaptation en BD avec un graphisme fort médiocre qui me dissuada de feuilleter plus en avant l'ouvrage que j'avais en main. J'étais persuadé qu'il s'agissait d'une production française.
Finalement, non.
Allez.
Une PUTAIN de bonne année !
Bigre, voilà qui donne envie, ça a l'air encore plus idiot que prévu.
Ahah ! Bon survol... J'ai lu les trois premiers tomes, et je dois dire, hélas, que le 3e est le moins bon du lot, malgré son lot d'âneries. Cette fois, notre Blade se retrouve dans un monde dominé par des amazones. Il y a un méchant asexué mais fasciné par le coït (et capable de faire des sortes de voyages astraux), une peuplade de barbares, une grosse scène de guerre ennuyante et notre Blade qui, bien sûr, met à sa merci la méchante reine des amazones en deux coups de reins !
danke, les amis ! et prosit !
jean-no, je te conseille fortement le # 1, simplement pour son premier chapitre avec l'ordinateur géant qui envoie le héros dans l'infini dimensionnel !
merci Frederick pour ce résumé du # 3. le méchant asexué obsédé sexuel, c'est aussi une figure classique chez Lyle Kenyon ! on en trouve plein dans Penny S et dans Nick Carter :)
et j'en profite pour ajouter ici l'adresse de ton article sur Richard Blade :
http://frederickdurand.blogspot.com/2010/10/richard-blade-porte-fierement-letendard.html
Il faut dire que ces derniers temps (mettons ces trois dernières années), avec l'apport de nouveaux auteurs, la série a fichtrement évolué avec des tentatives de scénarii plus complexes et l'oubli des scènes de cul haddeubal… C'est presque une nouvelle série (normal, 40 ans plus tard !)
Au passage, quiconque a lu les vo peut constater que lesdites scènes de Q furent rajoutées…
Un lien utile sur la série et son évolution actuelle :
http://www.facebook.com/group.php?gid=36930459701&v=wall&story_fbid=414953274701#!/group.php?gid=36930459701&v=info
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