LE DÉFI IMPOSSIBLE, BLAKELY ST JAMES
ÉDITIONS CARRERE / COLLECTION ROMANCE, 1985
D'habitude, je n'aborde pas de sujets politiques sur ce blog. C'est mal poli et puis, ce n'est pas mon créneau. Comme l'écrivait Pierre Genève, "la droite, la gauche, quand je m'y suis intéressé, c'étaient celles de mon boxeur favori."
Mais cette fois, l'occasion était trop belle.
Je veux dire : reluques moi un peu cette couverture ! Une blonde qui écoute l'océan. Magnifique ! Ses petits roberts sont barrés par une bande noire. Sublime ! Mais l'essentiel - oui, l'essentiel ! - se déroule un peu plus haut. Très exactement dans la bande bleue, qui figure au dessus de sa tronche.
Je ne parle pas des éditions de la Brigandine et de leurs superbes farces porno-polars mais de choses plus concrètes, plus directes.
Par exemple : Les Pensées de François Mauriac présentées par Pamela Anderson. Ou bien l'intégrale des œuvres de Mitterrand en collection Playboy. Ou encore les éditoriaux polémiques de Minute illustrés par des transsexuels, les grands discours de Pierre Poujade en roman-photo cochon, le petit livre rouge de Mao en fumetti elvifrance.
Rien que d'y penser, ça me fait saliver.
Ah oui, ça, ça aurait intéressé les masses et la fente des urnes s'en serait retrouvé toute tourneboulée... surtout lorsqu'un programme politique se voit énoncé avec l'implacable fermeté des deux phrases suivantes, page 28 :
En témoigne ce profond échange d'idées, en page 114 :
Car ce Défi Impossible, au final, est-ce un roman de gauche ou bien un roman de droite ?
Question ardue, d'autant plus que la lecture de ce pamphlet romancé en rose gland n'est pas des plus aisée. Aux toilettes, on a tendance à sauter des pages...
Néanmoins, si je dois donner mon avis, aussi impartial qu'éclairé, j'écrirai qu'il s'agit d'un roman d'extrême centre.
Un extrême centre fier et noueux, dur et d'acier, orgueilleusement dressé et prêt à tout emboutir dans sa conquête du pouvoir. Mais surtout, un extrême centre qui promet et qui, à l'arrivée, offre plus que ce qui était prévu. Un extrême centre généreux et prodigue, magnanime et besogneux.
En témoigne ce passage, page 29 - alors que Kristina réclame à l'élu de son cœur de ne pas regarder à la dépense dans la mise à exécution de son programme ("Donne-moi tout [...] donne-moi tout ce que tu as"), ce dernier lui répond :
L'électorat visé par ce type d'oeuvre appréciera très certainement ce fist final.
ÉDITIONS CARRERE / COLLECTION ROMANCE, 1985
D'habitude, je n'aborde pas de sujets politiques sur ce blog. C'est mal poli et puis, ce n'est pas mon créneau. Comme l'écrivait Pierre Genève, "la droite, la gauche, quand je m'y suis intéressé, c'étaient celles de mon boxeur favori."
Mais cette fois, l'occasion était trop belle.
Je veux dire : reluques moi un peu cette couverture ! Une blonde qui écoute l'océan. Magnifique ! Ses petits roberts sont barrés par une bande noire. Sublime ! Mais l'essentiel - oui, l'essentiel ! - se déroule un peu plus haut. Très exactement dans la bande bleue, qui figure au dessus de sa tronche.
LES DESSOUS DE LA POLITIQUE AVEC KRISTINA !Le programme est alléchant, tu trouve pas ? De la politique et du cul. pourquoi personne n'y avait pensé avant ?
Je ne parle pas des éditions de la Brigandine et de leurs superbes farces porno-polars mais de choses plus concrètes, plus directes.
Par exemple : Les Pensées de François Mauriac présentées par Pamela Anderson. Ou bien l'intégrale des œuvres de Mitterrand en collection Playboy. Ou encore les éditoriaux polémiques de Minute illustrés par des transsexuels, les grands discours de Pierre Poujade en roman-photo cochon, le petit livre rouge de Mao en fumetti elvifrance.
Rien que d'y penser, ça me fait saliver.
Ah oui, ça, ça aurait intéressé les masses et la fente des urnes s'en serait retrouvé toute tourneboulée... surtout lorsqu'un programme politique se voit énoncé avec l'implacable fermeté des deux phrases suivantes, page 28 :
"Tu veux que je t'enfonce ma grosse bite dans le cul. Tu veux que je te baise jusqu'à ce que ta fente en soit rougie."Mais Les dessous de la politique avec Kristina, ce n'est pas seulement de l'action militante, c'est aussi un roman dans lequel le débat à sa place.
En témoigne ce profond échange d'idées, en page 114 :
"- J'aime le goût de ton sperme dans ma bouche. J'aimerai que tu m'en remplisse la chatte.Comme tu peux le remarquer, il y a conflit. L'opinion est divisée sur cette question d'oignon. Deux conceptions s'opposent. S'en suit donc une demi-page de palabres constructifs qui aboutissent finalement à un accord des deux parties - accord que Kristina résumera ainsi :
- Moi, c'est ton cul que j'aimerai remplir."
"[...] s'il te plait, encule-moi. Défonce-moi. Bien profond..."Mais j'imagine que certains d'entre vous s'interrogent. Face à cette dialectique cryptique faite de chibres et de chattes s'interpénétrant, le lectorat peut voir ses convictions mollir.
Car ce Défi Impossible, au final, est-ce un roman de gauche ou bien un roman de droite ?
Question ardue, d'autant plus que la lecture de ce pamphlet romancé en rose gland n'est pas des plus aisée. Aux toilettes, on a tendance à sauter des pages...
Néanmoins, si je dois donner mon avis, aussi impartial qu'éclairé, j'écrirai qu'il s'agit d'un roman d'extrême centre.
Un extrême centre fier et noueux, dur et d'acier, orgueilleusement dressé et prêt à tout emboutir dans sa conquête du pouvoir. Mais surtout, un extrême centre qui promet et qui, à l'arrivée, offre plus que ce qui était prévu. Un extrême centre généreux et prodigue, magnanime et besogneux.
En témoigne ce passage, page 29 - alors que Kristina réclame à l'élu de son cœur de ne pas regarder à la dépense dans la mise à exécution de son programme ("Donne-moi tout [...] donne-moi tout ce que tu as"), ce dernier lui répond :
"Tu l'as, baby. Tu l'as bien. Mais ce n'est pas mon doigt ou ma bite. C'est mon poing que je t'ai enfoncé dans la chatte."Poésie et politique.
L'électorat visé par ce type d'oeuvre appréciera très certainement ce fist final.
4 commentaires:
C'est beau comme du De Villiers.
Philippe ou Gérard ?
Maintenant qu'on reproche à nos valeureux reporters ne pas pas reporter la moindre frasque de nos politiques au lieu de s'intéresser à des âneries genre programme, chômage, etc, c'est d'actualité. On veut du cul ! Qui partouze avec qui ! Et on s'occupera d'économie plus tard.
(Et, bien sûr, on accusera lesdits reporters de se vautrer dans la fange, après les avoir sommés d'arrêter de faire rien que des cachotteries. C'est à la mode.)
on remarquera que je n'ai fait aucune référence à l'actualité récente, qu'elle concerne des massages plantaires, des hôtels new-yorkais, des bung-bunga italiennes ou des concombres espagnols.
c'est ça, l'éthique déontologique du Müller-Fokker !
et Zaït', un duo Gérard + Philippe, ça fait, je trouve, assez peur...
Bravo pour l'éthique, qui n'est pas en toc ! (et tac !)
Enregistrer un commentaire