LES CAVALIERS NOIRS DU DEVIL'S GAP, F. DE ROECK
LIBRAIRIE SAINT-CHARLES, 194???
La couverture est sublime. On croirait du Bruce Timm avant l'heure. Et le roman débute avec l'efficacité des classiques de cette littérature alimentaire qu'est le western.
Ainsi, alors qu'il rentre après plusieurs années d'absence dans la région de Redwood, le jeune Jacky Nelson se fait canarder par de vils hors-la-loi.
Protégé par un rocher, notre héros défend sa peau comme il se doit (BLAM ! PING ! WHAM !) et, une fois le péril vaillamment écarté, reprend sa route.
Arrivé à Redwood, il découvre alors que de mystérieux individus, les cavaliers noirs du Devil's Gap, terrorisent les habitants du village.
L'ensemble peut sembler stupide et grotesque mais le texte représente merveilleusement toute la splendeur naïve des fictions pour gosses. C'est un mélange de situations colorées et de dialogues maladroits, liés par une énergie (dans l'écriture et dans l'enchainement des péripéties) diantrement généreuse et foutrement vivifiante.
"Notre héros s'amusait comme un écolier," note l'auteur en page 146. Et rien de plus juste ne pourra être écrit. Car c'est un western de cour de recréation auquel on est convié. Les pistolets pourraient n'être que de simples jouets de foire et les étoiles de shérifs des badges en plastique que l'on y croirait tout autant.
On tire dans le tas, on se poursuit, on fait des serments, on rétabli la justice. Jacky Nelson et ses amis, c'est le lecteur (age : 7 ans) et ses camarades de classe, costumés, dans la nature. Ils se lancent à l'assaut des mécréants comme d'autres organisent leurs parties de gendarmes et de voleurs.
D'ailleurs, un détail ne trompe pas : l'histoire d'amour, élément essentiel du western, est ici passé sous silence. Il y a bien une mignonne fille de fermier dans les parages mais tout ce qu'elle semble souhaiter de nos fiers cow-boys, c'est de jouer avec eux à la dinette.
Roh la barbe ! Allez les mecs, venez, on va poursuivre les méchants avec nos chevaux !
LIBRAIRIE SAINT-CHARLES, 194???
La couverture est sublime. On croirait du Bruce Timm avant l'heure. Et le roman débute avec l'efficacité des classiques de cette littérature alimentaire qu'est le western.
Ainsi, alors qu'il rentre après plusieurs années d'absence dans la région de Redwood, le jeune Jacky Nelson se fait canarder par de vils hors-la-loi.
Protégé par un rocher, notre héros défend sa peau comme il se doit (BLAM ! PING ! WHAM !) et, une fois le péril vaillamment écarté, reprend sa route.
Arrivé à Redwood, il découvre alors que de mystérieux individus, les cavaliers noirs du Devil's Gap, terrorisent les habitants du village.
"Nous ne parvenons pas à savoir qui diable peuvent bien être ces bandits qui infestent la contrée. Il n'y a pas un ranch qui soit à l'abri de leurs vols. Ils ont pillés des magasins, ils ont même fait stopper le train. il y a eu plusieurs assassinats, tous après avertissements."Pour Jacky comme pour son lectorat, les deux affaires sont liées. Normal. Les ficelles ici employées sont énormes. Si la littérature était un jeu de Lego, Les Cavaliers Noirs Du Devil's Gap aurait été, à coup sûr, monté à grands renforts de Duplo.
L'ensemble peut sembler stupide et grotesque mais le texte représente merveilleusement toute la splendeur naïve des fictions pour gosses. C'est un mélange de situations colorées et de dialogues maladroits, liés par une énergie (dans l'écriture et dans l'enchainement des péripéties) diantrement généreuse et foutrement vivifiante.
"Notre héros s'amusait comme un écolier," note l'auteur en page 146. Et rien de plus juste ne pourra être écrit. Car c'est un western de cour de recréation auquel on est convié. Les pistolets pourraient n'être que de simples jouets de foire et les étoiles de shérifs des badges en plastique que l'on y croirait tout autant.
On tire dans le tas, on se poursuit, on fait des serments, on rétabli la justice. Jacky Nelson et ses amis, c'est le lecteur (age : 7 ans) et ses camarades de classe, costumés, dans la nature. Ils se lancent à l'assaut des mécréants comme d'autres organisent leurs parties de gendarmes et de voleurs.
D'ailleurs, un détail ne trompe pas : l'histoire d'amour, élément essentiel du western, est ici passé sous silence. Il y a bien une mignonne fille de fermier dans les parages mais tout ce qu'elle semble souhaiter de nos fiers cow-boys, c'est de jouer avec eux à la dinette.
Roh la barbe ! Allez les mecs, venez, on va poursuivre les méchants avec nos chevaux !
2 commentaires:
la couv est magnifique !
hell yeah
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