LE CANNIBALE, JACK CANNON
FLEUVE NOIR SUPERCOPS / JOE RYKER # 2, 1994
Parcequ'il s'est fait tailler une plume par une pute asiatique un peu moche mais hygiénique, Joe Ryker, super-flic super-hargneux de New York City, est lancé sur les traces du Cannibale des égouts, un ancien GI revenu du Vietnam avec une case en moins et quelques menues perversions en plus.
En effet, depuis son séjour chez les Charlies, notre gugusse anthropophage est accroché à la cuisine asiatique.
En gros : il ne bouffe plus que de la viande de chinetoque, crue de préférence et cueillie la nuit dans les artères désertes de chinatown.
Tu pourrai croire que je déconne, que ça m'amuse de raconter n'importe quoi n'importe comment et pourtant, je suis sérieux, très sérieux, presque sobre même : ce sont là les prémices exacts du roman.
Le premier chapitre nous explique ainsi comment notre soldat est devenu fanatique de la chair humaine à Long Vei, le deuxième nous le fait débarquer à New-York pour y bouffer de la mousmée bridée et le troisième nous présente enfin le héros en titre de la série, Joe Ryker, inénarrable trou du cul probablement inspiré par Mike Hammer, râlant constamment contre la société moderne et ne pouvant se détendre qu'en se faisant dégorger le python par une prostituée qui lui sert aussi d'indicatrice.
C'est Dirty Harry sous antidépresseurs et, soyons honnête, le résultat n'est pas foutrement excitant.
Dans Le Cannibale, notre héros poursuit vaguement le cannibale du titre (" il y avait quelque part par là une présence, une créature qui tournait en ridicule Ryker et toute la police "), l'auteur pisse mollement sa copie (surement qu'il faut boucler avant la fin du mois pour pouvoir payer le loyer) et le lecteur, mi-ensommeillé, achève difficilement sa lecture.
Heureusement, quelques explosions de conneries machistes, racistes, cradingues et débilitantes tiennent éveillé. Par contre, faut pas compter sur l'action. Chez Joe Ryker, cette composante (pourtant essentielle dans la littérature pour mectons) se fait inexistante.
Bref, ça reste lisible mais je te préviens : tu n'y attrapera aucune érection intellectuelle.
Ou autre.
Mieux vaut donc en rester à des valeurs sures, comme Narc ou The Penetrator et éviter ce triste jus de chaussettes sales.
FLEUVE NOIR SUPERCOPS / JOE RYKER # 2, 1994
Parcequ'il s'est fait tailler une plume par une pute asiatique un peu moche mais hygiénique, Joe Ryker, super-flic super-hargneux de New York City, est lancé sur les traces du Cannibale des égouts, un ancien GI revenu du Vietnam avec une case en moins et quelques menues perversions en plus.
En effet, depuis son séjour chez les Charlies, notre gugusse anthropophage est accroché à la cuisine asiatique.
En gros : il ne bouffe plus que de la viande de chinetoque, crue de préférence et cueillie la nuit dans les artères désertes de chinatown.
Tu pourrai croire que je déconne, que ça m'amuse de raconter n'importe quoi n'importe comment et pourtant, je suis sérieux, très sérieux, presque sobre même : ce sont là les prémices exacts du roman.
Le premier chapitre nous explique ainsi comment notre soldat est devenu fanatique de la chair humaine à Long Vei, le deuxième nous le fait débarquer à New-York pour y bouffer de la mousmée bridée et le troisième nous présente enfin le héros en titre de la série, Joe Ryker, inénarrable trou du cul probablement inspiré par Mike Hammer, râlant constamment contre la société moderne et ne pouvant se détendre qu'en se faisant dégorger le python par une prostituée qui lui sert aussi d'indicatrice.
"D'après sa théorie, un type devait se faire ramoner la tuyauterie de temps à autre pour ne pas que ça commence à bouchonner aux entournures."Philosophe à ses heures perdues, notre héros sort constamment des blagues de merde (qui pourraient s'apparenter à de l'humour noir d'alcoolique rance et raciste) et s'attaque, lorsqu'il a le moral à zéro, aux clochards et autres marginaux peuplant son district.
"Des parasites sales, insignifiants et malsains qui méritaient d'être écrasés à coup de talon."A part cela, il ne fout pas grand chose d'autre. Il boit du café et du Jack Daniels (" les seules choses que son estomac savait accueillir convenablement "), insulte les bureaucrates qui empêchent les enquêtes d'avancer et traine sa vieille carcasse dégingandée dans les ruelles torves de la grande pomme à la recherche d'un peu de baston.
"Son métier était parfois carrément rasoir, et quand c'était le cas, sa vie, déjà pas très marrante, devenait intolérable. Il lui arrivait de temps à autre de regretter de ne pas se shooter : cela lui aurait donné une raison de vivre - ou de mourir."Tu comprends, Joe Ryker, ça ne nage pas dans la joie de vivre et ça ne fait pas non plus dans la dentelle.
C'est Dirty Harry sous antidépresseurs et, soyons honnête, le résultat n'est pas foutrement excitant.
Dans Le Cannibale, notre héros poursuit vaguement le cannibale du titre (" il y avait quelque part par là une présence, une créature qui tournait en ridicule Ryker et toute la police "), l'auteur pisse mollement sa copie (surement qu'il faut boucler avant la fin du mois pour pouvoir payer le loyer) et le lecteur, mi-ensommeillé, achève difficilement sa lecture.
Heureusement, quelques explosions de conneries machistes, racistes, cradingues et débilitantes tiennent éveillé. Par contre, faut pas compter sur l'action. Chez Joe Ryker, cette composante (pourtant essentielle dans la littérature pour mectons) se fait inexistante.
Bref, ça reste lisible mais je te préviens : tu n'y attrapera aucune érection intellectuelle.
Ou autre.
Mieux vaut donc en rester à des valeurs sures, comme Narc ou The Penetrator et éviter ce triste jus de chaussettes sales.
4 commentaires:
A notre que toutes les séries Supercops (comprenant les volumes de l'inspecteur Harry, un machin nommé VICAP et une autre, je crois, que j'ai charitablement oublié) sont restées légendaires à causes de traductions faites avec une truelle dans une main et un lance-flammes dans l'autre. Ce qui a entraîné leur disparition rapide.
Ben oui, lorsqu'on prend les traducteurs les moins cher possibles (voir les illustrateurs, comme sur la série Conan) sans se soucier de qualité et qu'on ne prend pas de correcteur parce qu'il faut réduire les coûts par tous les moyens… Ça finit par se voir !
ce qui est marrant, là, c'est qu'il s'agit de Christophe Claro à la traduction. Il devait débuter, le pauvre.
…Je n'avais pas vu, mais oui. Cela dit, le texte originel ne devait pas atteindre des sommets !
Moi-même ai des sueurs rétrospectives en pensant à mes premières trados. ugh !
P.S. Je me rappelle dans les "Inspecteur Harry" qu'en vf, il "susurrait" souvent. Harry ! Qui susurre comme une tarlouze !!!
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