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Voici 5 nouvelles couvertures des Aventures de Zodiaque, année 1955, et comme d'habitude, il y a à boire et à manger dans ces petits fascicules populaires en 3 cahiers de 32 pages.
Dans le # 83, Du Plomb À Revendre, Zodiaque enquête sur le plateau d'un film policier titré Des Épines dans ton Cercueil. Dédé, le gros accolyte de notre héros, manque de s'y faire trucider après avoir foutu son blair dans une combine de vol de bijoux. La suite traine en longueur. Pas vraiment le parcours de santé. Les gugusses non-habitués à ce genre de litterature de troisième ordre ne dépasseront sans doute pas le quatrième chapitre.
Dans le # 87, Pire Que Ça, notre justicier et ses compères démantèlent un réseau de traite des blanches camouflés sous la respectable façade d'une clinique de campagne. Le titre ne trompe pas : l'auteur arrive en effet à faire pire que ça - par "ça," il faut comprendre le numéro # 83.
Dans le # 91, C'est Du Bidon, et c'est Gaston Martin qui a la vedette. Il se rattrape de son précédent forfait. L'épisode n'est pas mauvais et cet imbroglio autours d'un sosie d'Elyane, la compagne de Zod', retient approximativement l'attention. Si t'es en forme, ça passera bien.
Même topo pour le # 93, Les Caves Ça Se Double, une histoire de cirque en proie à de sinistres malversations. Il y a des lions, des clowns, des acrobates et un meurtrier. Que veux tu que j'écrive de plus ? Que ça se termine bien à la fin ?
Alors voila : ça se termine bien à la fin.
Et puisqu'on cause de fin, le meilleur pour cette dernière avec le # 90, Ça Vaut Pas La Chandelle - un titre pas du tout du tout approprié puisque, de notre quintet Zodiesque du jour, c'est le meilleur récit - le plus drôle, le plus enjoué, le moins tarte et le mieux fichu. Le gros Dédé se lance dans la profession d'astrologue bidon, Zodiaque et Elyane récupèrent les pots cassés et Gaston Martin a l'underwood en super-forme. En résulte des descriptions de nénettes à base de roulements à bille, des considérations sur l'alcoolisme en milieu naturel et même une jolie ébauche de réflexion sur le rôle du bigophone dans les romans policiers à 80 francs anciens.
Tu vois, moi, j'suis un mec simple. Il m'en faut pas beaucoup pour être heureux. Une jolie illustration en couverture, trois-quatre conneries à l'intérieur et ça y est, je biche comme un milord.
C'est beau, la vie.
3 commentaires:
Grande forme ces temps-ci, rien que du bonheur !
C'est vrai.
La littérature de troisième zone te réussit. (-l°)
(Au fait, on sait pourquoi la fille - si c'est une fille - s'appelle Zodiaque ?)
C'est le ZIZI COIN COIN, ça m'file un de ces tonus, le ZIZI COIN COIN, j'vous raconte pas ! Ah voui, vive le ZIZI COIN COIN !
(à l'attention du fabriquant : merci pour le chèque)
Et Zodiaque (Zod' pour les intimes), c'est un gars, pas une nénette. On remarquera même, dans une pub d'époque (http://lh5.ggpht.com/_Enhom_u6Rl8/SwBtKGM0rSI/AAAAAAAACaI/W15yfrHw61M/zodiaque_pub.jpg), qu'il a la tronche à ce bon vieux Bob Mitchum. Quant à pourquoi ce nom de justicier, no lo sé. D'ailleurs, c'est la même chose pour son nom et son prénom : on ne les connait pas. Seul son sobriquet est employé par l'auteur... Peut être trouve-t-on l'explication à ce double mystère dans les (très rares) premiers fascicules ?
J'en doute...
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