UN MÂLE SÈME LA TERREUR, JEAN LEBLOND
LE TROTTEUR / COLLECTION PAPRIKA # 1, 1952
En regardant la couverture, le titre, le nom de l'auteur et la poupée pas trop denudée (mais c'est déjà un bon début) qui s'y prélasse de pied en cap, je me disais :
Voila un roman d'humour charnel.
Et en lisant la chose, je me suis vite rendu compte que je n'avais pas tort : Un Mâle Sème La Terreur, c'est bien un roman d'humour charnel.
Néanmoins, si l'ensemble se lit sans trop de difficultés, je m'y suis bien moins amusé qu'avec Pourquoi Pas Celle-Ci, autre roman de Jean Leblond, lui aussi publié en collection Paprika, lui aussi donnant dans le genre de l'humour charnel mais, pour le coup, foutrement mieux troussé que ce fort anecdotique Mâle semeur de semence.
LE TROTTEUR / COLLECTION PAPRIKA # 1, 1952
En regardant la couverture, le titre, le nom de l'auteur et la poupée pas trop denudée (mais c'est déjà un bon début) qui s'y prélasse de pied en cap, je me disais :
Voila un roman d'humour charnel.
Et en lisant la chose, je me suis vite rendu compte que je n'avais pas tort : Un Mâle Sème La Terreur, c'est bien un roman d'humour charnel.
(Et là, tu te dis que je te prends pour un con en réécrivant quasi-à-l'identique le billet précédent mais non, je te rassure, pas du tout, c'est simplement qu'encore une fois, nous avons affaire à un texte tournant autour de la thématique du viol plus ou moins consentant alors autant ne pas se gêner et ré-utiliser les mêmes formules, ça va vite et ça m'arrange.)Ainsi, dans Un Mâle Sème La Terreur, un peintre barbichu se voit affublé, par le plus grand des hasards, d'une réputation de satyre insatiable. Lui qui ne cherchait à la campagne que le calme propice à son inspiration, le voila désormais accusé par toutes les femmes du cru (et des régions avoisinantes) d'être un amant en série, un féroce de la bagatelle, un décapeur de petites culottes, un exité qui sauterait sur tout ce qui bouge. Car elles sont nombreuses à prétendre s'être fait husardées à la sauvage par notre artiste du dimanche, et l'auteur de noter au sujet de ces petites polissonnes :
" C'étaient pour elles le moyen de satisfaire un besoin d'évasion, de laisser germer et se développer la graine d'une fantaisie érotique. Être violée ! Elles en rêvaient toutes à côté du mari peu fréquent [...], les pucelles dans le lit où elles se sentaient rongées par une sensualité trop ignorante encore; sans parler des filles affranchies par quelques essais qui les avaient plutôt déçues.Bref, c'est l'Après-midi d'un Faune revu et corrigé en comédie campagnarde, Nijinski agitant ses gambettes pour le compte d'Emile Couzinet ou bien encore l'affaire DSK en pleine France profonde, avec ses paysans idiots et ses filles élevées au grain.
- Quoi ! Ce n'était que cela !
Tandis que ce rôdeur à barbe roussâtre devait connaitre des pratiques qui vous secouaient de la tête aux pieds en passant par le lieu géométrique de la volupté. Aussi toutes, au réveil, se demandaient si elles sortaient d'un songe ou si vraiment elles avaient servi de proie à ce mâle ravageur. Elles mentaient donc, mais avec encore un peu de conviction, ne sachant plus faire de discrimination entre les courses inutiles après cet être lubrique et les fables de leur imagination en plein dévergondage, les réclamations de leur chair insuffisamment fêtée. "
Néanmoins, si l'ensemble se lit sans trop de difficultés, je m'y suis bien moins amusé qu'avec Pourquoi Pas Celle-Ci, autre roman de Jean Leblond, lui aussi publié en collection Paprika, lui aussi donnant dans le genre de l'humour charnel mais, pour le coup, foutrement mieux troussé que ce fort anecdotique Mâle semeur de semence.
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