LES AVENTURES DE DRACULA # 2

LE PIÈGE DU DIABLE, MAX DAVE
L'HOMME DE L'AU-DELÀ, MAX DAVE
BEL-AIR / DRACULA POCKET # 5 & 6, 1966

Je continue sur ma lancée : les aventures de Dracula, volumes 5 et 6. Le résumé des épisodes précédents peut se dégauchir (beaucoup) plus bas, même blog même heure.
Dans tous les cas, j'ai eu du mal. J'ai mis du temps. Ça ne s'avale pas tout seul, les bouquins de cette petite série fantastique. Parole ! Les mecs qui torchaient ces récits devaient en tenir une sévère. DUBONNET, CINZANNO, jusqu'au ras de la glotte, la binette imbibée comme ce n'est pas permis.
AU SECOURS !

Et pourtant, le traducteur nous l'assure en page 12 du Piège du Diable :
"Je suis sûr que vos craintes résulteront sans fondement."
Mais il se trompe.
Lourdement.
Car le fondement repointe son vilain nez poilu quelques feuillets plus tard.
"Je m'approcherai de la maison du côté postérieur..." déclare un protagoniste amateur de marche à pied inversée : le cul en avant, et à reculons. Bravo !
Au registre des exploits physiques, applaudissons aussi, en page 122 du même roman, cette mort particulièrement renversante :
"Son corps fit une chute suffoquée par le tapis."
Mais cessons les galéjades. Reprenons notre sérieux. restons efficaces. Bref : résumons cette paire bouquins. Ou plutôt : inventorions-la. C'est plus simple et plus gouteux.

Ainsi, Le Piège Du Diable, tu pourra trouver : un pianiste aveugle, un garde-chasse obsédé sexuel (" je suis un animal ! " lance-t-il page 56 après un " baiser luxurieux "), un patelin paumé, un pré smaragdin, une nénette nudiste, une étrange malédiction (" le diable a joué avec nous pendant longtemps... maintenant il veut terminer la comédie...") et un canasson nommé Diablo, totalement dingo.
Rapportons aussi, pour les lecteurs pervers, une ébauche d'esquisse de rapports zoophiles entre la nénette nudiste et le canasson nommé Diablo (totalement dingo) et une tête coupée qui balance sa petite giclée de sang, page 151.
Suivant !

Le suivant, c'est L'Homme de l'Au-Delà. Nous y retrouvons Bob et Corinne, le couple héroïque du Sosie Infernal, deuxième volume des aventures de Dracula. Nous y retrouvons aussi la sphère lumineuse extraterrestre qui avait précédemment aidé Bob et Corinne à vaincre le méchant fantôme revanchard qui fabriquait des clones zombies lubrico-anarchistes au fin fond de l'écosse afin de dominer le monde.
Cette fois, Bob et Corinne font un voyage au Mexique et s'opposent à des extraterrestres " très méchants " qui vivent à l'intérieur du cratère Popocatepetl. Comme l'indique, en page 82, un gugusse amateur de CHAMPAGNE CREMANT :
" Ce furent eux qui guidèrent la cruelle civilisation Mayas jusqu'à sa destruction. Ils étaient assoiffés de sang ils voulaient des morts et des ravages."
Hélas, tout ce qu'ils ont récoltés, ce fut mon assoupissement.
Radical et bien baveux.
Je soulignerai néanmoins, pages 112 et 113, l'apparition d'un apéritif médicamenteux catalan, le BYRRH - apéritif qui tombe à pic car de tous les récits publiés dans cette collection, L'Homme de l'Au-Delà en est assurément le byrrh.
Ah ah ah ah.
Quant à savoir pourquoi je lis encore ces romans... eh bien... je ne saurais te le dire exactement... Mais pour citer je ne sais plus quel personnage secondaire du Piège du Diable :
"Il y a des mystères qui ne sont pas fait pour mon cerveau ; je les accepte et c'est tout."

4 commentaires:

Kerys a dit…

Des traductions ? C'était censé être traduit de quelle langue originelle ?
J'en profite pour caser ma perle de trado préférée citée par Patrick Raynal : dans la version Albin Michel du premier James Crumley, les protagonistes vont dans un bar topless, ce que la vieille fille de service a traduit sans sourciller par "Un bar sans toit"…

ROBO32.EXE a dit…

Traduit de l'italien éméché vers le français noir comme un polonais.
En tout cas, ce "bar sans toit" vaut son pesant de cacahouètes !

Kerys a dit…

…D'accord, ragazzi ! ;)

Meugnon. Un jour ou je passais au Fleuve Noir, tout le monde se marrait sur une trado : tout l'appareil de l'US Army était traduit. Genre des missiles ver à soie (silkworm)… Le plus beau étant les Navy Seals devenu sans sourciller "Les phoques de la Navy" !
Honk, honk ! On pourrait se méprendre et on jaserait…
C'en est presque dommage que toutes ces perles aient été corrigées !
Sinon, m'est d'avis que l'hiver est doux cette année, mais ça n'a rien à voir avec le sujet…
Si.
Hop !

ROBO32.EXE a dit…

Dommage, dommage, en effet !

Et toujours au rayon "perles de traducteur," je me souviens, dans je ne sais plus quel épisode de l'Executeur, d'un "cover-band" qui devenait "orchestre de couverture."
Couverture 'Péruvienne' ou 'de magazine' ? Ce n'était malheureusement pas précisé...