LES SEPT MERVEILLES DU MONSTRE, GILLES DERAIS
ÉDITIONS DE LA BRIGANDINE, 1981
En dépit d'un jeu de mot titre pas franchement monstrueux (nous sommes bien loin des magnifiques Sorcellerie Rémoulade, L'Etroit Petit Cochon ou Ton Corps Est Tatoué, pour ne citer qu'eux), Les Sept Merveilles Du Monstre est, toutes proportions gardées, un Brigandine assez exceptionnel et je dirais même plus un roman d'aventures fantastico-porno-pop totalement recommandable des deux mains dix doigts et trente-six phalanges puisque tranchant (et de façon tout aussi jouissive que stupide) avec l'ordinaire porno-polar post-neo-rigolard ou classico-parodique qui fit les beaux jours de la collection favorite de ces messieurs (aucun nom ne sera cité).
En effet, ici, pas de dealers héroïnomanes, d'HLM délabrés, de politicards véreux, de prostituées romantiques, de chômeurs révolutionnaires et de banlieuzards ravacholés, bref, de tout ce qui faisait la routine d'un bon nombre de ces petits romans, escapades fantastiques morbides, historico-destroy ou science-fictives azimutées exceptées.
Inutile de dire, en guise de digression, que cette pauvreté dans le registre thématique, couplée à quelques rengaines libertaires parfois ultra-naïves, peut avoir comme défaut la provocation d'une légère lassitude ou d'un lourd agacement chez le lectorat blasé que je suis sensé représenter - tout dépend de l'auteur brigandiné que le dit lectorat a eu le malheur de s'enfiler dans la soirée en sachant que, par exemple, et surtout par expérience, le Gargallo est bien moins digeste que le Bouyxou ou le Soledad. Et encore ! Et encore ! Ne nous y fions pas trop, l'abus de Brigandine, sous n'importe quelle forme, peut provoquer une envie malsaine d'agressivité envers d'inoffensifs militants anarcho-syndicalistes amateurs de chanteurs moustachus engagés à guitare. Exemple moyennement contractuel.
Bref. Je me recentre.
Ici, donc, ce n'est pas du Fajardie remixé cul, non, non. Gilles Derais fait dans le sérial débridé, dingo-débile et désaxé. Les Sept merveilles Du Monstre, deuxième volume d'une série entamée au Bébé Noir (La Peau Lisse Des Nurses) et rapidement clôturée, probablement faute d'éditeur, du coté de chez Dominique Leroy en 83 (Tout Feu Tout Femme, nous y reviendrons prochainement), place une fois de plus Benoit Lange, journaliste casse-cou, sorte de Jérôme Fandor moderne, face au redoutable Docteur Minski, savant (forcement) fou, mégalo-toqué et sexuellement pas très net. Ah, ça ! Vraiment pas net du tout même. Il faut le voir, ou plutôt le lire, notre bon vieux docteur lubrique, se reconvertir en gynéco gestapiste et infliger à ses captives, dans les tréfonds de sa base-volcan-ile-secrète (forcement), des sévices peu ragoutants et totalement ridicules - certainement les meilleurs chapitres du roman, les 6, 8 et 10, soit respectivement Tentative de description des zones dites infernales, De l'enfer, suite, et De la gymnastique, bienfaits et désagrements - de très belles entêtes et des passages où Derais s'en donne à cœur joie, versant dans l'outrance sadique en carton et cartoon X de bande elvifrance et n'usurpant pas, pour le coup, son sacré bon dieu de pseudonyme.
Quand à l'histoire, je n'en ai pas imprimé tous les détails, les plans du docteur étant assez nébuleux mais, bon, grosso-modo, Minski compte déclencher la troisième guerre mondiale pour ensuite devenir maitre du monde. Classique. Normal même. Le héros l'en empêche. Forcement. Et après, c'est bagarre, fusillade, explosion, deus ex machina et compagnie, le tout empaqueté avec quelques passages de cul furieusement balancés par dessus la jambe. Lange baise n'importe où n'importe comment histoire de justifier d'une simili-vie sexuelle de tombeur professionnel.
Néanmoins, si Derais officie dans le pastiche, il le fait avec un sérieux qui est tout en son honneur. Son roman ressemble à un Madame Atomos porno, quelques grosses touches de mauvais gout en plus - ce qui n'est pas pour nous déplaire. On regrettera par contre un final un peu trop timoré et une chute particulièrement vaseuse. Derais avait les moyens de nous sortir le grand jeu mais, probablement par manque d'espace paginé (ou de temps ? ou d'inspiration ?) préféra la jouer sobre sur les 50 dernières pages.
Pas grave, le reste est d'enfer.
FAUX MAGE OU DESSERT ?, BENJAMIN RUPERT
ÉDITIONS DE LA BRIGANDINE, 1981
Continuons avec une autre série feuilletonesque des éditions de la Brigandine, soit les exploits politique-fiction acide de Deimos, mécréant international et adepte du subterfuge fantomesque.
Je n'ai pas lu le premier volume, Loin Des Yeux, Loin Du Tueur et, en dépit d'une note en bas de la page 173 ("*voir les prochains titres de l'auteur"), je ne sais si Rupert donna suite aux aventures de son anti-héros.
Mais fit de toutes ces considérations, passons au bouquin et, si le jeu de mot est de qualité, le roman ne convainc pas. Sans vouloir paraitre trop dur, il s'agirait presque de 190 pages vides de toute substance - hors éjaculations, of course. D'ailleurs, puisqu'on en parle, les scènes pornos semblent forcées, se payant en prime le luxe d'être trop nombreuses et constamment (ou peu s'en faut) inutiles. Tout juste retiendra-t-on une longue orgie semi-lesbos de deux ultra-vixens obèses mais c'est peu et puis, bon, on s'en serait bien passé. Tout cela sent le remplissage à plein nez, le manque flagrant d'inspiration. Rupert ne s'intéresse que très rarement à ses personnages et jamais à leurs actions. Impossible à partir de là d'accrocher sereinement le lecteur - personne n'étant concerné, non, vraiment, alors moi non plus.
Bref, c'est catastrophique, ça me rappelle un Francis Lotka, très politique aussi, Le Popotin De La Commère, et pourtant, contrairement à ce roman de Lotka, il y a dans Faux Mage Ou Dessert un certain potentiel, des idées qui mériteraient d'être creusées. Deimos, ce personnage principal que l'on aperçoit à peine, est visiblement inspiré par Diabolik. Sa petite copine est blonde et se prénomme Eva - certains signes ne trompent pas. Mais au lieu de jouer au scénariste de fumetti déchainé et vaguement dissident, Rupert préfère développer, via les longs dialogues de ses personnages sans personnalités, une réflexion vaine et factice sur le terrorisme et la place de la criminalité dans le monde moderne. Petit traité de la terreur corporatiste à l'usage des masses. Voila qui n'arrange pas les choses. Si le texte avait été plus long, peut être, ou si les divers éléments qui le constituent, cul, action, agit-prop, avaient été mieux dosés, mieux traités, mieux amenés, Faux Mage Ou Dessert aurait certainement eu une jolie gueule. Quelque chose dans la veine du splendide (bien que bancal) texte que Jean-Pierre Bastid signa à la fin des années 90 pour la collection @lias du Fleuve Noir, L'Usage Criminel Et Délicieux Du Monde, bel hommage ultra-violent, cynique et désenchanté à Fantomas (encore !).
Malheureusement, ce Brigandine ne dépassera jamais l'ineptie grasse des porno-populo les plus bas de gamme - pipe, sodomie, viol, lesbianisme en pagaille, tout ça assené sans humour ni excès. Bref, rien pour plaire. Et puis que dire d'un paragraphe pareil, page 152/153, risible et incroyable, "[...] elle voulait voir, maintenant, cette chose incroyable qui faisait qu'un homme était un homme, cette quéquette arrogante qui permettait de pisser debout, ce soc de chair qui allait labourer la terre de ses plaisirs..." - Rupert devait en tenir une belle à ce moment-là pour écrire une si jolie niaiserie. Sacrement éméché, oui. Ou alors tout simplement sacrement emmerdé par son œuvre.
Ça tombe bien, moi aussi, et il ne me restait plus alors qu'à imaginer la gueule du client lambda, ce petit bonhomme à moustache et gabardine beige, col relevé et portant durement à droite, qui, entre deux scènes de pistonnage actif et de jus de roupettes, devait se farcir des chapitres entiers de réflexionnisme situ-spontex cryptique. Il devait tirer une sacrée tronche, le client lambda... Mais c'est peut être ça, l'humour.
ÉDITIONS DE LA BRIGANDINE, 1981
En dépit d'un jeu de mot titre pas franchement monstrueux (nous sommes bien loin des magnifiques Sorcellerie Rémoulade, L'Etroit Petit Cochon ou Ton Corps Est Tatoué, pour ne citer qu'eux), Les Sept Merveilles Du Monstre est, toutes proportions gardées, un Brigandine assez exceptionnel et je dirais même plus un roman d'aventures fantastico-porno-pop totalement recommandable des deux mains dix doigts et trente-six phalanges puisque tranchant (et de façon tout aussi jouissive que stupide) avec l'ordinaire porno-polar post-neo-rigolard ou classico-parodique qui fit les beaux jours de la collection favorite de ces messieurs (aucun nom ne sera cité).
En effet, ici, pas de dealers héroïnomanes, d'HLM délabrés, de politicards véreux, de prostituées romantiques, de chômeurs révolutionnaires et de banlieuzards ravacholés, bref, de tout ce qui faisait la routine d'un bon nombre de ces petits romans, escapades fantastiques morbides, historico-destroy ou science-fictives azimutées exceptées.
Inutile de dire, en guise de digression, que cette pauvreté dans le registre thématique, couplée à quelques rengaines libertaires parfois ultra-naïves, peut avoir comme défaut la provocation d'une légère lassitude ou d'un lourd agacement chez le lectorat blasé que je suis sensé représenter - tout dépend de l'auteur brigandiné que le dit lectorat a eu le malheur de s'enfiler dans la soirée en sachant que, par exemple, et surtout par expérience, le Gargallo est bien moins digeste que le Bouyxou ou le Soledad. Et encore ! Et encore ! Ne nous y fions pas trop, l'abus de Brigandine, sous n'importe quelle forme, peut provoquer une envie malsaine d'agressivité envers d'inoffensifs militants anarcho-syndicalistes amateurs de chanteurs moustachus engagés à guitare. Exemple moyennement contractuel.
Bref. Je me recentre.
Ici, donc, ce n'est pas du Fajardie remixé cul, non, non. Gilles Derais fait dans le sérial débridé, dingo-débile et désaxé. Les Sept merveilles Du Monstre, deuxième volume d'une série entamée au Bébé Noir (La Peau Lisse Des Nurses) et rapidement clôturée, probablement faute d'éditeur, du coté de chez Dominique Leroy en 83 (Tout Feu Tout Femme, nous y reviendrons prochainement), place une fois de plus Benoit Lange, journaliste casse-cou, sorte de Jérôme Fandor moderne, face au redoutable Docteur Minski, savant (forcement) fou, mégalo-toqué et sexuellement pas très net. Ah, ça ! Vraiment pas net du tout même. Il faut le voir, ou plutôt le lire, notre bon vieux docteur lubrique, se reconvertir en gynéco gestapiste et infliger à ses captives, dans les tréfonds de sa base-volcan-ile-secrète (forcement), des sévices peu ragoutants et totalement ridicules - certainement les meilleurs chapitres du roman, les 6, 8 et 10, soit respectivement Tentative de description des zones dites infernales, De l'enfer, suite, et De la gymnastique, bienfaits et désagrements - de très belles entêtes et des passages où Derais s'en donne à cœur joie, versant dans l'outrance sadique en carton et cartoon X de bande elvifrance et n'usurpant pas, pour le coup, son sacré bon dieu de pseudonyme.
Quand à l'histoire, je n'en ai pas imprimé tous les détails, les plans du docteur étant assez nébuleux mais, bon, grosso-modo, Minski compte déclencher la troisième guerre mondiale pour ensuite devenir maitre du monde. Classique. Normal même. Le héros l'en empêche. Forcement. Et après, c'est bagarre, fusillade, explosion, deus ex machina et compagnie, le tout empaqueté avec quelques passages de cul furieusement balancés par dessus la jambe. Lange baise n'importe où n'importe comment histoire de justifier d'une simili-vie sexuelle de tombeur professionnel.
Néanmoins, si Derais officie dans le pastiche, il le fait avec un sérieux qui est tout en son honneur. Son roman ressemble à un Madame Atomos porno, quelques grosses touches de mauvais gout en plus - ce qui n'est pas pour nous déplaire. On regrettera par contre un final un peu trop timoré et une chute particulièrement vaseuse. Derais avait les moyens de nous sortir le grand jeu mais, probablement par manque d'espace paginé (ou de temps ? ou d'inspiration ?) préféra la jouer sobre sur les 50 dernières pages.
Pas grave, le reste est d'enfer.
FAUX MAGE OU DESSERT ?, BENJAMIN RUPERT
ÉDITIONS DE LA BRIGANDINE, 1981
Continuons avec une autre série feuilletonesque des éditions de la Brigandine, soit les exploits politique-fiction acide de Deimos, mécréant international et adepte du subterfuge fantomesque.
Je n'ai pas lu le premier volume, Loin Des Yeux, Loin Du Tueur et, en dépit d'une note en bas de la page 173 ("*voir les prochains titres de l'auteur"), je ne sais si Rupert donna suite aux aventures de son anti-héros.
Mais fit de toutes ces considérations, passons au bouquin et, si le jeu de mot est de qualité, le roman ne convainc pas. Sans vouloir paraitre trop dur, il s'agirait presque de 190 pages vides de toute substance - hors éjaculations, of course. D'ailleurs, puisqu'on en parle, les scènes pornos semblent forcées, se payant en prime le luxe d'être trop nombreuses et constamment (ou peu s'en faut) inutiles. Tout juste retiendra-t-on une longue orgie semi-lesbos de deux ultra-vixens obèses mais c'est peu et puis, bon, on s'en serait bien passé. Tout cela sent le remplissage à plein nez, le manque flagrant d'inspiration. Rupert ne s'intéresse que très rarement à ses personnages et jamais à leurs actions. Impossible à partir de là d'accrocher sereinement le lecteur - personne n'étant concerné, non, vraiment, alors moi non plus.
Bref, c'est catastrophique, ça me rappelle un Francis Lotka, très politique aussi, Le Popotin De La Commère, et pourtant, contrairement à ce roman de Lotka, il y a dans Faux Mage Ou Dessert un certain potentiel, des idées qui mériteraient d'être creusées. Deimos, ce personnage principal que l'on aperçoit à peine, est visiblement inspiré par Diabolik. Sa petite copine est blonde et se prénomme Eva - certains signes ne trompent pas. Mais au lieu de jouer au scénariste de fumetti déchainé et vaguement dissident, Rupert préfère développer, via les longs dialogues de ses personnages sans personnalités, une réflexion vaine et factice sur le terrorisme et la place de la criminalité dans le monde moderne. Petit traité de la terreur corporatiste à l'usage des masses. Voila qui n'arrange pas les choses. Si le texte avait été plus long, peut être, ou si les divers éléments qui le constituent, cul, action, agit-prop, avaient été mieux dosés, mieux traités, mieux amenés, Faux Mage Ou Dessert aurait certainement eu une jolie gueule. Quelque chose dans la veine du splendide (bien que bancal) texte que Jean-Pierre Bastid signa à la fin des années 90 pour la collection @lias du Fleuve Noir, L'Usage Criminel Et Délicieux Du Monde, bel hommage ultra-violent, cynique et désenchanté à Fantomas (encore !).
Malheureusement, ce Brigandine ne dépassera jamais l'ineptie grasse des porno-populo les plus bas de gamme - pipe, sodomie, viol, lesbianisme en pagaille, tout ça assené sans humour ni excès. Bref, rien pour plaire. Et puis que dire d'un paragraphe pareil, page 152/153, risible et incroyable, "[...] elle voulait voir, maintenant, cette chose incroyable qui faisait qu'un homme était un homme, cette quéquette arrogante qui permettait de pisser debout, ce soc de chair qui allait labourer la terre de ses plaisirs..." - Rupert devait en tenir une belle à ce moment-là pour écrire une si jolie niaiserie. Sacrement éméché, oui. Ou alors tout simplement sacrement emmerdé par son œuvre.
Ça tombe bien, moi aussi, et il ne me restait plus alors qu'à imaginer la gueule du client lambda, ce petit bonhomme à moustache et gabardine beige, col relevé et portant durement à droite, qui, entre deux scènes de pistonnage actif et de jus de roupettes, devait se farcir des chapitres entiers de réflexionnisme situ-spontex cryptique. Il devait tirer une sacrée tronche, le client lambda... Mais c'est peut être ça, l'humour.
7 commentaires:
Je pense que si Gilles Derais n'a pas poursuivi les aventures de son héros, c'est parce qu'il en à eu marre...
Il ne s'agit pas d'une pénurie d'éditeur, dans la mesure où il n'y a pas eu d'interruption pour les auteurs maison entre les éditions du Bébé Noir et celles de la Brigandine.
Quand la première s'est fait aligner par la censure et soumise à la "commission préalable", Veyrier a simplement abandonné le Bébé Noir et fondé Brigandine. Et fort de l'expérience précédente, il a donné sa pitance à la Bibliothèque Nationale, mais soigneusement évité le dépôt au ministère de l'Intérieur...
Il est assez amusant de penser que cette collection s'est répandue en toute illégalité pendant presque trois ans !... Et le Diable sait qu'elle s'est bien répandue !...
RGM
merci pour ce commentaire extrêmement instructif, RGM (je crois savoir qui se cache derrière ces initiales) !
Il est tout de même fort étonnant de noter que Derais fusse le seul auteur "maison" à avoir pu recaser sa série après la fin de l'aventure Brigandine. Sans compter que, finalement, il ne livra qu'un roman hors Brigandine - chez Dominique Leroy / Le Scarabé D'Or, collection qui constitua un refuge entre 82 et 87 pour les auteurs de porno-populaire ayant perdus leur éditeur : René Charvin (euredif), Francis Trigone (Eroscope), etc.
Mais, vous avez sans doute raison, Derais devait en avoir marre :)
Ah; je me suis fais rare ces temps ci et je le regrette car j'avais loupé cette splendide note (as usual) sur ma "collection préférée". Va falloir que je jette un oeil à ces titres...
Une petite idée des auteurs qui se cachent (sans doute) derrière ces pseudos?
Cher Docteur, aucune idée quant aux pseudonymes (sauf, peut etre, le Derais, voir messages précédents), en tout cas, très heureux de vous voir trainer dans ces parages.
sinon, pour en revenir au sujet de Brigandine/Bébé Noir, je pense prochainement consacrer un post au best of bouyxou... si certains de ses romans sont parfois très très médiocres, d'autres relèvent des chef-d'œuvres (et je pèse mes mots) du gare porno azimuté.
d'ailleurs, si tu en cherches certains, n'hésites pas à me le faire savoir - sur Bruxelles, c'est la fête aux brigandine pas chers. je peux donc t'en envoyer sans autre problème que la poste :)
Je viens de lire LOIN DES YEUX, LOIN DU TUEUR, et je dois confirmer le verdict de ton article !
Les mêmes éléments sont présents : scènes "zérotiques" incessantes et trop longues, digressions politiques du style "anar-101". Il y a aussi plus d'humour, et la fin est d'une absurdité sans nom : un policier (nommé Lataur), après avoir descendu un brigand, voit mourir son complice, nommé Latue.
Dernières phrases du livre : "Bien sûr, ce genre de fusillade entrainait toujours des victimes. Mais pourquoi Latue, se demandait le commissaire, pourquoi ? Tout simplement, pourrait répondre l'auteur, parce que dans cette histoire Lataur tue et Latue meurt...".
houla ! c'est assez époustouflant, comme final, va falloir que je lise ça !
(ça me rappelle un peu le Humphrey Paucard dans cette même collec', avec, si je ne me trompe pas, un terroriste et un policier, l'un nommé Raoul Walsh, l'autre John Ford, et qui s'affrontaient dans un duel western...)
(...il y avait aussi une nana qui se nommait Kay Kette...)
en tout cas, merci pour le commentaire !
Bonjour,
Les trois romans de Gilles Derais, avec le personnage récurrent de Benoît Lange (La peau lisse des Nurses, les 7 merveilles du monstre, Tout feu Tout femme), viennent d'être réédités Sous la Cape
www.souslacape.fr
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