L'ÉPOPÉE TERRIENNE, GASTON RIGAUD
CPE / SÉLECTIONS FANTASTIQUES # 1, 1954
FUSEE X.II, FRANCE POTZ
SOS PLANÈTE EN PÉRIL, FRANCE POTZ
FLAMME D'OR / VISIONS FUTURES # 1 & 4, 1952 / 1953
En suite thématique au fort décevant Rayon Orange de Gabriel Guignard (et après l'interlude Pichard pour faire plaisir aux masses), restons dans la SF poubelle du début des année 50 avec trois romans parmi les pires qui m'aient été donnés de lire dans le genre.
Ce n'est pas rien puisque j'ai tout de même un certain bagage dans le domaine de la SF incompréhensible, abracadabrantesque même, et dont (si on était des êtres censés et rationnels) il ne faudrait garder que les sublimes couvertures et jeter le reste, la lecture des cahiers intérieurs restant une chose toujours très périlleuse et rarement appréciable.
Par exemple, en guise d'introduction, et si vous en possédez un exemplaire, prenez L'Épopée Terrienne de Gaston Rigaud, roman paru dans la courte (2 volumes seulement) collection SF de la C.P.E. Ouvrez-le. Commencez votre lecture. Voila. C'est pas très passionnant mais on arrive à suivre.
Maintenant, je vous mets au défi de dépasser la page 80 - et ce, sans sauter de lignes, de paragraphes ou de pages entières.
Mission impossible.
Aucun rythme, aucun axe narratif distinct, aucune mise en valeur des personnages. Les mots se suivent et semblent ne rien raconter.
D'ailleurs, je ne vais pas essayer de vous résumer le machin - attention, j'en suis capable ! ...mais ça me prendrait tout de même plusieurs heures et, à l'arrivée, ça ne ferait aucun sens.
L'histoire n'est pourtant pas complexe mais Gaston Rigaud enchaine les situations illogiques et stupides à une telle cadence qu'on en perd bien vite son latin.
Certains livres se lisent en une heure trente, L'Épopée Terrienne, lui, nécessite au bas mot une bonne semaine. Et là, au bout d'une semaine, arrivé en page 80, eh bien on se met à sauter des lignes, d'abord, puis des paragraphes, et enfin des pages.
Pas recommandable pour un sou donc, mais quelle couverture tout de même !
même style, mêmes effets, mais écrits bien plus gros donc lisible en une petite heure sans migraine (mais ce n'est pas un gage de qualité), ce sont les deux France Potz en Visions Futures des éditions de La Flamme D'Or.
Je reprends mes phrases précédemment employées et je les re-arrange : il y a des livres qui s'oublient une fois le roman terminé, voici deux livres qui s'oublient pendant la lecture !
Un bel exploit.
Impossible, du coup, de vous en entretenir. France Potz m'a laissé amnésique. Tout juste puis-je dire que Fusée X.II verse sur sa fin dans un étonnant mysticisme morbide (qui ne vaut tout de même pas la lecture de l'ouvrage) et que SOS Planète En Peril lorgne mollement vers la SF catastrophique anglaise (sans pour autant parvenir à en émuler l'impact).
À n'en point douter, les deux ouvrages les plus calamiteux de cette collection qui, pourtant, nous donna à lire d'effarantes purges - à l'image du Stop à L'Invasion de Allan Brightmill.
Comme quoi, il est tout à fait possible de se surpasser dans la nullité.
Et cette fois, avec ou sans alcool, vous n'en tirerez rien de valable.
Ni sourire ni fou-rire, mieux vaut donc en rester aux magnifiques couvertures de Jef De Wulf et c'est déjà pas si mal !
(ah, et la petite question, c'est : quel est l'illustrateur du premier ouvrage ? Personnellement, je n'en ai aucune idée donc, si quelqu'un pouvait m'aider... merci !)
CPE / SÉLECTIONS FANTASTIQUES # 1, 1954
FUSEE X.II, FRANCE POTZ
SOS PLANÈTE EN PÉRIL, FRANCE POTZ
FLAMME D'OR / VISIONS FUTURES # 1 & 4, 1952 / 1953
En suite thématique au fort décevant Rayon Orange de Gabriel Guignard (et après l'interlude Pichard pour faire plaisir aux masses), restons dans la SF poubelle du début des année 50 avec trois romans parmi les pires qui m'aient été donnés de lire dans le genre.
Ce n'est pas rien puisque j'ai tout de même un certain bagage dans le domaine de la SF incompréhensible, abracadabrantesque même, et dont (si on était des êtres censés et rationnels) il ne faudrait garder que les sublimes couvertures et jeter le reste, la lecture des cahiers intérieurs restant une chose toujours très périlleuse et rarement appréciable.
Par exemple, en guise d'introduction, et si vous en possédez un exemplaire, prenez L'Épopée Terrienne de Gaston Rigaud, roman paru dans la courte (2 volumes seulement) collection SF de la C.P.E. Ouvrez-le. Commencez votre lecture. Voila. C'est pas très passionnant mais on arrive à suivre.
Maintenant, je vous mets au défi de dépasser la page 80 - et ce, sans sauter de lignes, de paragraphes ou de pages entières.
Mission impossible.
Aucun rythme, aucun axe narratif distinct, aucune mise en valeur des personnages. Les mots se suivent et semblent ne rien raconter.
D'ailleurs, je ne vais pas essayer de vous résumer le machin - attention, j'en suis capable ! ...mais ça me prendrait tout de même plusieurs heures et, à l'arrivée, ça ne ferait aucun sens.
L'histoire n'est pourtant pas complexe mais Gaston Rigaud enchaine les situations illogiques et stupides à une telle cadence qu'on en perd bien vite son latin.
Certains livres se lisent en une heure trente, L'Épopée Terrienne, lui, nécessite au bas mot une bonne semaine. Et là, au bout d'une semaine, arrivé en page 80, eh bien on se met à sauter des lignes, d'abord, puis des paragraphes, et enfin des pages.
Pas recommandable pour un sou donc, mais quelle couverture tout de même !
même style, mêmes effets, mais écrits bien plus gros donc lisible en une petite heure sans migraine (mais ce n'est pas un gage de qualité), ce sont les deux France Potz en Visions Futures des éditions de La Flamme D'Or.
Je reprends mes phrases précédemment employées et je les re-arrange : il y a des livres qui s'oublient une fois le roman terminé, voici deux livres qui s'oublient pendant la lecture !
Un bel exploit.
Impossible, du coup, de vous en entretenir. France Potz m'a laissé amnésique. Tout juste puis-je dire que Fusée X.II verse sur sa fin dans un étonnant mysticisme morbide (qui ne vaut tout de même pas la lecture de l'ouvrage) et que SOS Planète En Peril lorgne mollement vers la SF catastrophique anglaise (sans pour autant parvenir à en émuler l'impact).
À n'en point douter, les deux ouvrages les plus calamiteux de cette collection qui, pourtant, nous donna à lire d'effarantes purges - à l'image du Stop à L'Invasion de Allan Brightmill.
Comme quoi, il est tout à fait possible de se surpasser dans la nullité.
Et cette fois, avec ou sans alcool, vous n'en tirerez rien de valable.
Ni sourire ni fou-rire, mieux vaut donc en rester aux magnifiques couvertures de Jef De Wulf et c'est déjà pas si mal !
(ah, et la petite question, c'est : quel est l'illustrateur du premier ouvrage ? Personnellement, je n'en ai aucune idée donc, si quelqu'un pouvait m'aider... merci !)
1 commentaire:
de la part de Charles Moreau
je pense, bien sûr,qu'il s'agit de Brantonne; la manière dont le titre est écrit ainsi que l'illustration ne peuvent être que de lui. Mais j'ai l'impression que la couverture n'est pas signé.
En ce qui concerne l'erreur sur la date de décès de Brantonne dans ERE COMPRIMEE, il est probable qu'elle m'est imputable mais je connaissais très bien cette date puisque j'avais correspondu avec Brantonne jusque dans ses derniers jours...
Cela grâce à Daniel Riche rédacteur de FICTION qui le fit travailler pour OPTA et qui me donna son adresse quelques mois avant sa mort. Je lui fis plusieurs visites dont l'une avec Richard Nolane. On vit Brantonne à Yverdon, lors de la convention organisée par le regretté Pierre Versins. Je crois qu'il y avait plusieurs maquettes exposées.
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