Un peu de Mickey Spillane pour redresser la barre. Eh oui ! Il semblerait bien que la fiction de Robert Trenteudeu detective privé ne vous ai pas renversée bouleversée empoignée émotionnée commotionnée bref, passons, oublions, changeons d'air et donc, un peu de Spillane, disais-je car Spillane, c'est du solide, c'est du vendeur, ça va vous faire palpiter.
Je l'évoquais rapidement, ce grand malade de l'ultra-violence machiste désespérée et savamment marketée, dans mon billet du 2 novembre et j'en causerai bien entendu, et plus en profondeur, dans un prochain billet. Pour l'instant, concentrons-nous sur un top 3 des ses plus belles couvertures en Presses de la Cité, collection Un Mystere (et son éléphant trop mignon qui lit des livres de qualité avec sa trompe. J'aimerai bien être capable d'une telle prouesse !).
Roman fondateur du mythe Mike Hammer, J'aurai Ta Peau (ou I, The Jury en version originale) n'est finalement qu'un petit whodunit sans grande originalité et parfois même un peu poussif. Le style Spillane, flamboyant et misogyne, n'apparait qu'à la fin, dans une révélation strip-tease largement retranscrite par la couvrante (pompée, l'amateur l'aura remarqué, sur la version paperback américaine).
Quant aux deux autres couvertures, primo, je n'ai pas (encore) lu En Quatrième Vitesse (Kiss Me Deadly) et, secundo, Fallait Pas Commencer (Vengeance Is Mine) est très très bon, violent à souhait et sexuellement discutable. Un Spillane de haute volée donc mais bien que loin de valoir l'exceptionnel Dans Un Fauteuil (The Big Kill), qui représente, à mes yeux, le meilleur roman de l'auteur.
Je l'évoquais rapidement, ce grand malade de l'ultra-violence machiste désespérée et savamment marketée, dans mon billet du 2 novembre et j'en causerai bien entendu, et plus en profondeur, dans un prochain billet. Pour l'instant, concentrons-nous sur un top 3 des ses plus belles couvertures en Presses de la Cité, collection Un Mystere (et son éléphant trop mignon qui lit des livres de qualité avec sa trompe. J'aimerai bien être capable d'une telle prouesse !).
Roman fondateur du mythe Mike Hammer, J'aurai Ta Peau (ou I, The Jury en version originale) n'est finalement qu'un petit whodunit sans grande originalité et parfois même un peu poussif. Le style Spillane, flamboyant et misogyne, n'apparait qu'à la fin, dans une révélation strip-tease largement retranscrite par la couvrante (pompée, l'amateur l'aura remarqué, sur la version paperback américaine).
"Tu as commencé seule, d'abord. Conséquence directe de ta profession et de ton tempérament. Oh, tu gagnais bien ta vie, mais cela ne te suffisait pas. Tu voulais de l'argent, beaucoup d'argent. Non pour le dépenser bêtement, mais pour l'avoir, simplement. Tu avais chaque jours l'occasion de sonder la fragilité des hommes, leurs vices et leurs faiblesses. Et tu avais peur. Tu avais complètement perdu l'instinct social de la femme, qui est de dépendre d'un homme. Et tu avais peur."Pour moi, ces dix dernières pages sont un sommet inégalable de la littérature de gare. Ni plus ni moins. Bouffez tout le Manchette que vous voudrez, la dernière phrase de Fatale ne fera que précéder ce paragraphe de Spillane.
Quant aux deux autres couvertures, primo, je n'ai pas (encore) lu En Quatrième Vitesse (Kiss Me Deadly) et, secundo, Fallait Pas Commencer (Vengeance Is Mine) est très très bon, violent à souhait et sexuellement discutable. Un Spillane de haute volée donc mais bien que loin de valoir l'exceptionnel Dans Un Fauteuil (The Big Kill), qui représente, à mes yeux, le meilleur roman de l'auteur.
4 commentaires:
I the Jury a été adapté au cinéma avec Mickey Spillane dans le rôle de Mike Hammer. Pas très convaincant le film. Une 2e adaptation avec Armand Assante dans les années 80 était nettement plus réussie.
Pas vu En quatrième vitesse, hélas, adapté par R. Aldrich qui détestait et Spillane, et Hammer.
Pas vu le Aldrich non plus mais par contre, le Mike Hammer avec Spillane dans le rôle titre, ce n'est pas I, The Jury mais The Girl Hunters (en français : Baroud Solo)
j'essaierai d'en causer prochainement :)
Le Aldrich est plutôt un traitement assez délirant, pas loin de celle du "Faucon Maltais", avec une fin cosmique qui en a pétrifié plus d'un. Quant au film de Richard Heffron (que je soupçonne fortement aidé par Larry Cohen, ici scénariste), c'est du polar accusant la fin des seventies, lorsque le genre était encore "mauvais" et plus destiné aux salles de quartier qu'aux Cahiers du Cinéma, tout en assurant le renouveau, avec Assante parfait en Hammer juste un poil déplaisant, mais pas trop. Un petit bijou trop oublié, à mon humble avis !
Merci pour la prescription, Doc. Va falloir que je me dégotte tout ça ASAP !
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