LE NIAKOUÉ EST AMOUREUX, L. DE LA HATTAIS,
COLLECTION ALLO POLICE / S.E.G., 1958
On l'a lu à de nombreuses reprises, c'en est quasiment devenu une idée reçue, fermement ancrée dans nos esprits débauchés par cette littérature des gogues dont le Müller-Fokker s'est depuis longtemps fait le chantre purulent et pourtant, le chinois a beau être une créature aussi fourbe que ses mœurs sont cruelles et ses coutumes mystérieuses, il n'en est pas moins doué de sentiments.
C'est en tout cas ce qu'affirme le
titre de ce court roman paru dans la cinquième série des Allo
Police de la S.E.G. et signé Louis de
la Hattais, alias Louis Fournel, admirable plumitif d'occasion,
grand collectionneur de pseudonymes miteux et prodigieux producteur
de salopaille populaire / policière / polissonne, bref, pour faire
vite, une espèce de James Hadley Chase au rabais mais compensant
toutes ses déficiences littéraires par d'incroyables ressources en
terme d'imaginaire dévoyé.
La lecture de la revue Détective (certainement combinée à une consommation excessive de liqueurs anisées) ayant fait de beau ravages dans la binette de notre rombier, on a ainsi pu s'esbaudir, chez lui, des extravagantes manigances criminelles d'une vamp vénale, souris d’hôtel le soir et mondaine tropézienne le jour (Pas d'oseille pour la souris, 1966, signé Jerry Lewray), des mésaventures d'une journaliste inconsciente égarée chez des cannibales africains amateurs de belles sauterelles cuites à point (Jupons sur le gril, 1958, signé Louis de la Hattais), des pratiques décadentes d'un producteur de cinoche cinoque adepte de la torture de starlettes dans des caves malodorantes (Des souris dans le fromage, 1963, signé Jerry Lewray) ou bien encore, diamant rutilant sur le diadème en toc que fut la bibliographie de notre bonhomme, des extraordinaires exploits d'un chien policier et de son maître agent de l'Interpol, avec une mention toute particulière pour la fois où ils démantelèrent un réseau de traite des blanches monté par un imprésario véreux et fournissant de la strip-twisteuse à des émirs arabes lubrico-petroliers (Tu fumes, chéri ?, 1963, signé Louis Dors).
La lecture de la revue Détective (certainement combinée à une consommation excessive de liqueurs anisées) ayant fait de beau ravages dans la binette de notre rombier, on a ainsi pu s'esbaudir, chez lui, des extravagantes manigances criminelles d'une vamp vénale, souris d’hôtel le soir et mondaine tropézienne le jour (Pas d'oseille pour la souris, 1966, signé Jerry Lewray), des mésaventures d'une journaliste inconsciente égarée chez des cannibales africains amateurs de belles sauterelles cuites à point (Jupons sur le gril, 1958, signé Louis de la Hattais), des pratiques décadentes d'un producteur de cinoche cinoque adepte de la torture de starlettes dans des caves malodorantes (Des souris dans le fromage, 1963, signé Jerry Lewray) ou bien encore, diamant rutilant sur le diadème en toc que fut la bibliographie de notre bonhomme, des extraordinaires exploits d'un chien policier et de son maître agent de l'Interpol, avec une mention toute particulière pour la fois où ils démantelèrent un réseau de traite des blanches monté par un imprésario véreux et fournissant de la strip-twisteuse à des émirs arabes lubrico-petroliers (Tu fumes, chéri ?, 1963, signé Louis Dors).
Cette fois-ci, ce sont de satanés bridés,
moitié chinois moitié japonais, 100 % cintrés et dotés de leur fameux "sourire
comestiqué" (ne me demandez pas ce que cela signifie, je n'en
sais foutre rien) qui kidnappent de jeunes femmes blondes afin de les
sacrifier sur l'autel du temple souterrain de leur secte
niakouesque.
Usant du style incroyablement branlant de l'auteur, une victime temoigne :
"Ils disent que l'Empire du Soleil Levant a toujours été un grand Empire et qu'il a été à l'origine du progrès mondial. Ils disent que les blancs sont venus imposer leur puissance, parce qu'eux autres étaient tombés en décadence tandis que les blancs grandissaient en puissance. Ils disent aussi que pour ramener les Dieux avec eux, il faut que les blancs payent de leur sang. Ils disent que les sacrifices qu'ils offrent à l'Empire du Soleil Levant sont de nature à ramener sur eux la protection des Dieux et des Déesses. Alors, comme ces hommes qui sont très polis en apparence ont une haine sournoise contre les blancs, ils disent que pour ramener les Dieux avec eux il faut absolument humilier les blancs et mutiler les blanches. Alors, comme ça doit leur paraître plus commode de s'exciter sur les femmes blanches, ils doivent avoir dans l'esprit qu'en me violant de la sorte, alors que je ne puis absolument pas me défendre, ils ramènent sur eux la protection de leur fameux Dieux !"
Y'a pas photo, question folklore,
sont rudement doués, les jaunes !
3 commentaires:
Leur fameux "sourire comestiqué" doit être "cosmétiqué" (donc un sourire faux, plaqué superficiellement, mais marqué ici par la coquille, fréquente dans ce type d'ouvrage).
"Je ne regarderai plus un petit jaune du même œil." (Saint Zano)
ça écrit bizarre sur la page...
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