UN PETIT INTERLUDE LITTERAIRE

Je sais, je sais, je sais. J'avais prévu pleins de belles choses pour les deux dernieres semaines de Février. J'avais même promis tout ça dans le post précédent... et je n'ai absolument rien fait ! Pire, j'ai préféré écrire un bouquin dans mon coin. Enfin, juste une partie du bouquin. Le reste est en cours, au rythme de mon engloutissement de Jupiler et de Carapils à 39 cents le demi-litre.
Faut bien s'occuper, c'est ça ou regarder les rediffusions de Plus Belle La Vie. Et comme les romances marseillaises modernes m'emmerdent un peu, j'ai choisi d'écrire un court roman d'espionnage porno, en hommage à Frankie Belinda, Paul Kenyon, Don Pendleton et David Rome.
Ça s'appelle...
PARTOUZE LES TROUS
UNE AVENTURE DE DAN HUBBER,
AGENT DE L'O.R.G.A.S.M.E
...et comme je suis un gars sympa et attentionné, voici le tout premier chapitre de ce chef-d'œuvre au suspense haletant, à l'érotisme raffiné et à la misogynie attendrie !

"Monique venait de se mornifler une claque sur le prozinard et, les châsses toutes écarquillées de surprise, atterrissait la bouche grande ouverte sur le magnifique mandrin de Dan Hubber.
La gonzesse commençait à être habituée. Ça faisait déjà plusieurs heures que ce cirque durait et ce n'était pas pour lui déplaire.
Bien au contraire.
En honorable commerçante de la cabriole carabinée, c'était même du carrément choucard. Un carton du tonnerre que cette tringlette maxi-tonique.
Toute à son excitation, elle saliva donc un instant sur la ampe brûlante, se la cogna à de multiples reprises au fond de la gorge, refit surface en absorbant une longue goulée d'air et renifla l'engin avec ravissement. Il lui semblait comme palpiter sous haut-voltage, l'animal, et à cette idée, ses grands yeux bleus pétillèrent de bonheur. Elle lapa alors de sa jolie langue humide l'objet convoité et, avec une habilité de virtuose confinant à une pratique de moulure grand style, passa aux choses sérieuses en aspirant goulûment l'énorme priape de notre héros.
Ce dernier accueillit l'initiative avec un soupir de plaisir. La fille opérait avec science et vice. Elle flattait les bourses d'une main experte, se délectait férocement du dard gonflé à l'extrême, le maniait adroitement en des séries de crescendos décapants tandis que sa langue se faisait de plus en plus active autours du dôme érubescent. Sa bouche augmenta alors la cadence et, gagnant du terrain, emprisonna suavement des lèvres la large colonne de chair jusqu'à sa naissance.
Son détenteur, notre héros, Dan Hubber (mâchoire volontaire, cheveux courts, teinte sombre, tempes dégagées, regard acéré malgré un trop plein de substances ultra-cosmiques, petit air de Georges Lazenby fossette au menton incluse) se laissa faire quelques instants puis, se retirant, retourna la mignonne. Il godait ferme mais était homme à savoir se contenir. Il n'était en effet pas question de bazarder la purée d'entrée de jeu.
Question de standinge, les mecs.
Son sexe humecté sautilla donc par trois fois sur le dos cambré et les belles fesses rebondies de la poulette puis, ayant effectué un repositionnement stratégique, caressa longuement les petites lèvres gorgées d'un plaisir sincère que la fille lui offrait. Elle se cabrait d'impatience sous cet attouchement délicat. Alors, avec doigté et habilité, Dan la pénétra. Elle laissa échapper un petit cri de jouissance, se fit mettre au diapason. Dan besognait ferme et travaillait dur. Il aimait débuter chaque volume de ses aventures trépidantes par une partie de jambes en l'air récréative. Une marque de fabrique nécessaire pour maintenir à la hauteur de son train de vie le niveau de vente de ses oeuvres.
Monique Cœuraprendre, la gisquette sur laquelle il s'activait présentement, une grande brune aux charmes si opulents que certaines personnes frustres n'hésiteraient pas à qualifier d'envahissants, avait été dégottée quelques heures plus tôt dans une party privée organisée sur les hauteurs californiennes par Olivia Olson, richissime femme d'affaire et cinquième légitime d'un magnat de l'industrie du divertissement pornographique. La mignonne était actrice spécialisée dans les rôles de patronne conciliante ou de secrétaire à lunettes pour vidéos à la demande. Éblouie par la prestance gravure de mode et les promesses au romantisme appuyé de l'espion number one de l'O.R.G.A.S.M.E., elle avait été pesée et emballée en un temps record dans la salle de bal. Dan Hubber, le baveux toujours aussi efficace, lui avait déroulé le sempiternel quart d'heure bobards pour midinette – une flanche imparable - et la nana en était ressortie totalement retournée, les ciseaux tout flageolants d'émotion moite et le palpitant au bord de la rupture.
Faut dire que les salades de Dan étaient dignes d'un licencié en lexicalité Harlequin et son rentre-dedans savait se faire hardi et opportun. Normal. Notre homme opérait selon des méthodes de gringue largement éprouvées au fil de ses nombreuses aventures publiées. 129 au total. C'était du travail de pro, net et sans fioritures. Du grand art. La Monique se pâmait(la Anderson) sous les amabilités libidineuses de l'impertinent et ses tétons pointaient durs sous le plastique à motif étoilé en rose, vert et jaune fluo de son ensemble mini.
Dan reconnaissait là le double signe incontestable d'une mission bien accomplie et d'un parechoc en instance de déflagration. Il joignit donc rapidement le geste, qu'il avait précis et chirurgical, à la parole, et libéra, dans un « BOING! » retentissant, les fantastiques nichons de Monique de leur bien embarrassante gaine synthétique. Cette formalité accomplie, il se permit une seconde onomatopée enthousiasmée (« WOAW! ») car la mignonne avait non seulement la mamelle méchant impérieuse - un coup à faire verdir de jalousie toute une escouade de zeppelins ultra-gonflés - mais surtout triplement plus impétueuse qu'une horde de cabris sauvages.
Le mouvement émancipateur de cette poitrine montée sur ressorts hyper-sensibles manqua d'assommer Dan d'un lourd crochet au menton mais, face à ce danger imminent, notre homme d'action effectua une parade sur le coté et
avec la grâce d'un boxeur poids-plume dompta les deux ananas déchaînés par quelques palpations orgasmiques gracieusement prodiguées de ses deux mains, dix doigts et trente-six phalanges à la technicité irréprochable.
Ensuite, aussi serein que pragmatique, il concrétisa un premier rapprochement dans les toilettes du rez-de-chaussée, et un second dans le salon, sur la table d'un buffet abandonné par ses convives, entre bouteilles de J&B, sculptures de glaçons, valves d'azote et saladiers de comprimés d'acides. Dan et Monique y effectuèrent un enchaînement de quinze positions et six perversions (dont quatre non-homologuées) puis s'octroyèrent :

1 ) un quart-d'heure de repos planant dans le boudoir de défonce optique en psych-0-vision,
2 ) une injection de 25 millilitres d'acide lysergique vénusien,
3 ) quatre pilules énergétiques 500 milligrammes goût orange-citron en provenance des laboratoires camé2000 - et enfin :
4 ) un verre de martini blanc chacun.

Largement retapés, ils reprirent alors leurs activités libidineuses en un troisième et dernier rapprochement qui eu narrativement lieu dans les premiers paragraphes de ce chapitre et géographiquement sur le patio sud-est de la villa, face aux lumières scintillantes du nouveau Los Angeles.
Un accouplement grande classe trois étoiles.

* * *

La party touchait désormais à sa fin. Dan venait d'éjaculer, Monique jouissait à flots, les invités étaient affalés nus autours de la piscine et les premières lueurs de l'aube mordillaient les collines alentours de leurs chatoiements ocres acidulés.
Une vision vachement enthousiasmante et ordinairement poétique, je ne te dis que ça.
En fait, je pourrais t'en dire beaucoup plus mais, à cet instant, pour notre héros, l'heure était à la fuite vers des activités si ce n'est plus sérieuses en tout cas plus consistantes et, vois-tu, il faut savoir suivre les mouvements de son personnage sans atermoiements aucuns dans le maniement virtuose de la plume et des mots sous peine de perdre le lecteur en quête de sensations fortes.
Je disais donc que, le bénard fraîchement rebraguetté et sa chouette polka vissée sous le bras, Dan dévala les escaliers de la villa en un temps records et sauta énergiquement dans son glisseur jaguar dernier modèle, une décapotable conduite inversée à carrosserie grise argentée, flamme jaune orangée à contours rouge vif sur le capot et laser défensif en batterie.
Tandis que la main droite de l'agent secret s'était automatiquement saisie des commandes, la gauche palpait les irrésistibles attraits de sa marchandise roucoulante. Un blot tout ce qu'il y a de plus bonnard, à faire dresser le manchouillard d'un lavedu canné depuis une belle paire de longes.
Pas moins.
Car franchement, ce n'étaient pas des nénés normaux qu'elle arborait, la Monique, ni même des ananas grand-formats mais bien de véritables obus, fiers et arrogants, prêts à détonner, et ce, sans rémission. Une façade atomique de toute beauté, généreusement chargée. Quatre mains n'auraient pas suffit à en couvrir l'intégralité et l'orientation des pointes, sans soutien-gorge, n'avait rien à envier à un lancement expérimental de la NASA. Bien entendu, la camelote ne devait pas avoir des origines entièrement naturelles mais Dan s'en fichait comme de son premier astiquage en solitaire. Les courbes pulmonaires de cette gisquette-là étaient agressives au point de vous fendiller impitoyablement la rétine.
Dan reporta d'ailleurs son regard sur l'autostrade que sa Jag dévorait désormais en un honorable 250 km/h et s'autorisa un sourire en coin. Ses prémolaires de droite brillèrent alors d'une éclatante blancheur artificielle.
- Dan, chou, où allons-nous maintenant ? J'ai une folle envie de m'envoyer à l'air, déclara angéliquement Monique, décidément insatiable question godillage et crustacés.
- Direction mon penthouse, bébé ! répliqua Dan, toujours aussi braquemarrant du brandillon. Il est tout équipé pour les séances de panard grand luxe. On peut pas mieux faire : cheminée vidéo, peau de bête synthétique, console holo-stimulante DEC-1103, bar chimique personnel et servo-bots hyper-outillés si tu en pinces pour les parties à trois ou plus. Par contre, poupée, fais moi plaisir, déssape-toi d'un poil. Une nana comme toi, habillée, même léger, ça frise l'outrage à l'impudeur.
Monique gloussa. Elle essayait vainement de remiser son opulente façade dans le balconnet riquiqui de sa tenue plastico-compressive mais les flotteurs n'arrêtaient pas de se défiler.
Profitant de l'ouverture permise par l'inattention de sa compagne, Dan dézippa la face sud du mini-ensemble neo-Mary Quant, révélant ainsi, et jusqu'au sexe tout juste dissimulé par un micro-cache-sexe rouge, l'adorable galbe velouté des cuisses de la coquette.
Il s'apprêtait à laisser sa sénestre glisser en direction de l'intimité peu protégée de Monique lorsque son regard accrocha dans le rétroviseur intérieur une étrange forme sombre, haute de quatre à cinq mètres et pourvue de deux appendices semblables à des bras tentaculaires, qui se dessinait au loin en de macabres lueurs mouvantes, vert anthracite ou orange thermonucléaire.
La mâchoire de Dan se crispa. Il laissa fuser un « bordel de merde »laconique et appuya du pied gauche sur l'accélérateur. Le cadrant digital monta sur 320, plafonna à 360. Ça ne rassura pas outre mesure notre héros. Il savait pertinemment que la poursuite n'allait pas tourner en sa faveur.
Déjà, l'adversaire se rapprochait dangereusement, laissant entendre pardessus le grondement sourd de ses moteurs une étrange fréquence aigüe. Son implacable progression laissait aussi apercevoir à travers les ombres de la nuit sa monstrueuse condition robotique.
- Dan, que se passe-t-il ? demanda Monique, un fond d'angoisse dans les yeux et des trémolos dans la voix.
- Aucune idée, beauté. Mais relax. Sache qu'avec Dan Hubber, tu ne risques rien.
Le gigantesque robot n'était désormais plus qu'à quelques secondes de la Jag lorsque L'agent de l'O.R.G.A.S.M.E. rétrograda sèchement puis, dans un fulgurant crissement de pneus fumants, imprima à la parfaite mécanique anglaise de son véhicule (désormais conceptualisé au japon et assemblé en chine) une irréprochable volte-face à 180° en vue de détailler l'étrange assaillant sous toutes ses coutures.
Et ce que Dan vit le fit légèrement tressauter.
Il s'agissait d'un énorme gorille automatisé à la carapace faite d'un alliage de métal, de plexiglas et de vibrax nucléique blindé. Son visage hyper-stylisé était figé en une expression de haine terrible et ses yeux brûlaient d'un éclat électrique rougeoyant. Située au niveau de l'entre-jambe, une torpilleuse atomique à répétition pointait son redoutable calibre en une parodie meurtrière de sexe colossal et les bras télescopiques, activés par d'énormes pistons noircis de cambouis, fondaient dans les airs, pulvérisant des plaques entières d'asphalte en geysers bouillonnants de poussière carbonisée.
Le monstre était piloté à un train d'enfer. Ses larges battoirs se faisaient de plus en plus proche du capot ronflant de la Jag. Dan discerna alors sur le torse au gris terne et mat de la bête mécanique un étrange sigle peint. Un double éclair rouge zébrant une tête de mort blanche dans un mince soleil noir.
- Docteur Arkos !
Le grincement aigu s'amplifia soudainement, jusqu'à laisser éclater dans des gerbes de distorsions foudroyantes la voix honnie du savant allemand. Les montagnes californiennes tremblèrent, les poteaux électriques s'effondrèrent et le H de Hollywood explosa.
- Ah ah ah ! Hübber ! Nous foizi enfin faze à faze ! Ché fais me débarrazer de toi une fois pour toute, zale chancre purulent ! Plus chamais tu ne ruinera mes plans de gonguête mondiale ! Plus chamais, tu entends, Hübber ! Plus chamais !
- Mais qui c'est, ce dingue, Dan chou ? demanda Monique, pas vraiment rassurée par la tournure des événements.
- Rien du tout, bébé. Juste une vieille connaissance qui n'arrive pas à m'oublier depuis que j'ai détruit sa base secrète de construction robotique en Asie du sud (voir "La Nana des Bridés", même auteur, même collection). Si tu veux te détendre, j'ai une valve d'oxygène pur connectée au vide poche. Et puis rebraguette-moi tes roberts. Il va y avoir quelques petites turbulences d'ici pas longtemps et je ne voudrais pas voir ton pain quotidien se marbrer de vilaines ecchymoses.

(à suivre...)"


Ouais, promis, début mars, j'arrête les conneries et je reprends des activités plus sérieuses.

5 commentaires:

Clifford Brown a dit…

Waouh, énorme ! La suiiiiiiiiite !!!

losfeld a dit…

tu lances une souscription?? j'achète! Bordel pourquoi t'es pas né dans les années où la littérature populaire avait une chance de trouver ses lecteurs! Continue en tout cas :)

ROBO32.EXE a dit…

Merci Cliff mais je ne pense pas que je posterais la suite, le format "bloc" de mon blog étant plutôt indigeste pour ce type de lecture, je trouve. Déjà, j'hésitais à poster ce premier chapitre... mais, ouais, pourquoi pas...
Lolo : la souscription (ou l'envoi gratuit), c'est pour quand j'aurai fini ce machin... si, bien entendu, je le fini (j'en ai l'intention, mais en aurais-je le courage ?)
Et puis aussi si je trouve un moyen d'auto-éditer tout ça pour une somme raisonnable. Il faudra d'ailleurs que je photographie des filles nues pour orner la couverture, héhéhé !

losfeld a dit…

Durrr, si t'as besoin d'aide... pour les photos...

Clifford Brown a dit…

Si y a souscription, j'en suis, hein !